1.4 : La croissance de la population dans le Rhône
contraste avec le déclin démographique de la Loire
Entre 1990 et 1999, quatre cantons subissaient une
évolution démographique négative : Thizy,
Saint-Germain-Laval, Saint Symphorien en Lay et Roanne. Pour ce qui est du
dernier canton, il a connu 4000 départs. Cette fuite s'explique par de
lourdes pertes d'emplois dans les secteurs textiles et mécaniques.
A l'inverse, les autres cantons connaissent des augmentations
hétérogènes. Parmi les cantons qui voient leur population
s'accroître rapidement, on peut citer l'Arbresle et Le Boisd'Oingt. En
effet, ils comptent 15% d'habitants en plus entre 1990 et 1999.
La construction de résidences principales semble
être arrivée à saturation dans les communes proches du
Grand-Lyon. En revanche, les autres communes continuent de voir leur parc
immobilier s'agrandir. Les communes situées le plus à l'ouest de
notre zone d'étude accueillent de nombreuses résidences
secondaires.
Sur le tracé de l'A89, Balbigny fait exception en
matière de gain démographique. Elle est la seule commune à
gagner de la population entre 1990 et 1999. Dans le Rhône, les communes a
priori rurales sont celles qui gagnent de la population alors que le pôle
principal, Tarare, en perd. Nous avons là un phénomène de
périurbanisation avec un étalement de l'aire urbaine sur les
espaces ruraux. Les 4 diffuseurs de la partie terminale de l'autoroute se
situeront sur les communes qui connaissent le plus fort accroissement
démographique. Il est donc important de noter qu'en 1999,
c'est-à-dire 13 ans avant la mise en service prévue de
l'autoroute A89, les communes qui seront dotées d'un diffuseur
connaissaient déjà les plus fort taux d'accroissement
démographique. La limite entre le Rhône et la Loire est
très marquée avec un gain de densité dès lors que
celle-ci est franchie vers l'Est. Tarare connaît une très forte
baisse de sa densité. A l'inverse, Pontcharra-sur-Turdine et
Saint-Romain-dePopey connaissent un accroissement de leur densité. La
figure 5 permet d'identifier les évolutions démographiques
opposées de la Loire et du Rhône.
Figure 5 : Projection de population dans la Loire et
dans le Rhône jusqu 'en 2030
2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200
0
Population de la Loire Population du Rhône
Projection de population dans la Loire et dans le
Rhône jusqu'en 2030
2000 2010 2020 2030
Source : INSEE, oct. 2001
Ce tableau présente l'évolution prévue de
la population des départements du Rhône et de la Loire.
L'enclavement du nord du département de la Loire est l'une des raisons
de la perte démographique du département. Celui-ci perdrait
environ 10% de sa population en 30 ans. Le projet A89 pourrait en favoriser
l'ouverture, de Roanne notamment, et ainsi maintenir la population en place,
voire attirer de nouveaux habitants.
A l'inverse, le Rhône devrait voir sa population
croître d'environ 8% sur la même période. Si l'extension de
l'agglomération lyonnaise se fait actuellement vers le Nord, la plaine
de l'Ain et l'Est, l'A89 pourrait être un outil de
rééquilibrage du développement de la population vers
l'Ouest.
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