2- La diversité des profils socio-économiques
de l'espace traversé par la future A89
En 2004, l'INSEE établit une typologie des cantons de
toute la région Rhône-Alpes. Sur la base du recensement de
population 1999 (répartition de la population, densité de
population, âge, conditions de vie, logements, scolarisation, emploi) et
des informations sur le revenu disponible des ménages, les cantons de
l'ouest lyonnais peuvent être répartis en 5 classes. Cette
classification n'est pas unique et d'autres indicateurs permettraient
d'établir une typologie différente.
Figure 6 : Typologie des cantons de l'ouest
lyonnais
Source : INSEE, 2004
Les centres d'unités urbaines, en particulier celui du
Grand-Lyon présentent les caractéristiques habituelles des
grandes villes. Le nombre d'emplois offert est supérieur au nombre de
résidents : les habitants des espaces environnants (périurbains
ou ruraux viennent y travailler).
Les banlieues de cadres sont des cantons qui comptent 15% de
cadres dans leur population. Ceux-ci bénéficient du double
avantage d'un cadre de vie agréable et de la proximité de Lyon ou
Villefranche-sur-Saône. Au sein de ces banlieues, le niveau de vie est
élevé, le chômage faible et les trois-quarts des 15-24 ans
sont scolarisés. Les diverses activités de la population de ces
cantons nécessitent de nombreux déplacements quotidiens. Les
banlieues de cadres ne sont pas directement concernées par le projet
A89. En revanche, les
cantons de Vaugneray et de Limonest se situent à
l'embouchure de l'autoroute qui y déversera ses usagers.
La couronne résidentielle se trouve en
périphérie des grandes villes (Lyon, Roanne et Saint-Etienne).
Elle se caractérise par un habitat individuel et un nombre d'emplois
bien inférieur à celui des actifs résidents. Ainsi, les
habitants de l'Arbresle, du Bois-d'Oingt, d'Anse... effectuent chaque jour des
trajets domicile-travail vers Lyon ou une autre agglomération. Elle se
trouve à la limite de la zone d'influence de l'agglomération.
L'industrie est très présente dans les cantons
ouvriers et occupe plus du quart des actifs. Ces cantons sont marqués
par la présence de villes moyennes situées à égale
distance des pôles régionaux. Ils ne sont donc pas
réellement sous l'influence d'une agglomération. Le canton de
Tarare en est un bon exemple. Il se trouve à peu près à
égale distance de Roanne et de Lyon. Ses flux de transports sont
malgré tout tournés vers l'agglomération lyonnaise dont le
pouvoir d'attraction est plus fort que celui de Roanne.
Les cantons ruraux, pour terminer, se trouvent à
l'écart des grands axes de circulation, ils sont faiblement
peuplés. Après l'exode des actifs vers les pôles d'emploi,
les habitants âgés forment aujourd'hui une part importante de la
population. L'habitat est particulièrement ancien. L'agriculture est
encore très présente, elle fournit plus de 16% des emplois
(contre 3% en moyenne en Rhône-Alpes). Au delà des
activités agricoles, les cantons ruraux accueillent de nombreuses
résidences secondaires (26% du parc immobilier). Les déplacements
vers ces résidences secondaires engendrent des flux importants en fin de
semaine et lors des vacances. L'A89 pourrait être un facteur de
repeuplement des cantons ruraux. (Source : INSEE, 2004)
La carte de typologie des cantons montre que l'autoroute A89
traverse 3 cantons au profil différent : rural, ouvrier,
résidentiel. Elle semble pouvoir rapprocher les cantons ruraux des
centres intermédiaires et/ou régionaux, mais aussi étendre
les couronnes résidentielles sur les espaces ruraux.
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