3- Une faible activité économique
3.1 : Une industrie en reconversion
Sur la zone d'influence du projet, 93% des entreprises
comptent moins de 10 salariés. Ces entreprises sont à
majorité tertiaires (5 6%). En ce qui concerne les établissements
de plus de 10 salariés, 80 % d'entre eux emploient moins de 50
salariés. On trouve des établissements de plus de 200
salariés dans les cantons de Limonest (18 établissements), Feurs,
Tarare et l'Arbresle, qui comptent chacun 4 établissements de ce type.
Ces mêmes cantons comptent un nombre beaucoup plus important
d'entreprises de 10 à 50 salariés : 354 sur le canton de
Limonest, 89 sur Tarare, 94 sur l'Arbresle et 85 sur Feurs.
Le secteur d'activité dominant évolue en
fonction de l'éloignement à la métropole lyonnaise. En
effet, à proximité de Lyon, les activités tertiaires
dominent alors qu'en s'éloignant vers l'Ouest, les entreprises sont
orientées vers l'industrie. L'industrie est le secteur qui compte le
plus grand nombre de salariés (53% des salariés). Les trois
activités industrielles principales sont le textile-habillement
(malgré les pertes d'emplois, ce secteur est le plus important car il
regroupe près de la moitié des salariés), la
métallurgie et l'agroalimentaire. Le secteur tertiaire est quant
à lui présent sur les centres administratifs et moins sur les
cantons ruraux.
3.2 : Une agriculture qui contraint la localisation des
axes de transport
L'espace que traversera l'A89 est essentiellement agricole et
sylvicole. Le tracé de l'autoroute doit tenir compte de cette
donnée. Si traverser un espace dominé par des pâtures est
assez simple, traverser une vigne, qui plus est AOC l'est beaucoup moins.
L'autoroute empiètera sur près de 300 ha de terres agricoles dont
20 ha de vignes et 70 ha de bois.
L'élevage bovin constitue l'activité la plus
importante du territoire. Il est essentiellement localisé sur les
reliefs et est complété par une agriculture
céréalière. Le nombre d'exploitations est en baisse sur
l'ensemble du territoire concerné. Entre 1988 et 2000, Tarare a perdu
environ 50% de ses exploitations agricoles. Cette perte s'explique par
l'urbanisation des communes de la périphérie lyonnaise, la
périurbanisation.
La vigne est une culture à haute valeur ajoutée.
Elle se concentre sur les cantons d'Anse et du Bois-d'Oingt, ou elle
représente près de la moitié de la surface agricole utile.
La présence
des vignes est l'une des raisons qui ont fait abandonner le
projet de liaison directe entre l'A89 et l'A6.
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