II-3-THEORIES RELATIVES A L'ETUDE
Les développements qui vont suivre sur la division du
travail, s'inspirent de l'ouvrage de J.C. SCHEID,
intitulé Les grands auteurs en organisation (1990).
II-3-1-Théorie de la division du
travail
1-Frederic WISLOW TAYLOR (1856-1915): le
taylorisme
C'est le fondateur du concept d'organisation
scientifique du travail. Grand théoricien de la division du
travail, il plaide pour une spécialisation poussée dans
l'affectation des tâches dans l'entreprise. Dans la théorie de la
motivation en Relations Humaines, le modèle taylorien est
considéré comme le catalyseur du développement de la
rationalité sociale dans l'entreprise. Il repose sur quatre grands
principes :
a/ Développer une approche
scientifique du travail, c'est-à-dire formaliser les pratiques et les
organiser, de manière à imposer au travail, un ensemble de
prescriptions absolues : « the one best
way ».
b/ Séparer définitivement
l'aspect conception de l'aspect exécution du travail, en excluant
l'opérateur de toute prérogative ou initiative en matière
d'organisation du travail, et en affirmant la prépondérance de la
technostructure.
c/ Sélectionner l'individu le plus
habile pour accomplir le travail ainsi défini :
« the right man for the right
job ».
d/ Contrôler la performance de
l'opérateur, grâce aux prescriptions et procédure
établies : encadrement et stimulation du rendement.
Taylor se rapproche bien, par sa théorie de
l'organisation scientifique du travail, de Max Weber.
2-Max WEBER, allemand (1864-1920) :
le management bureaucratique
A travers ses structures d'autorité dans l'organisation,
il a abouti à la formulation du principe selon lequel la forme
bureaucratique, issue de l'organisation rationnelle-légale, est la forme
d'organisation du travail la plus achevée.
Critique des deux auteurs :
En tant que précurseur de la GRH, Taylor introduit des
éléments de base dans le domaine, tels que :
- la description du poste de travail
- la formation du personnel
- le système de rémunération
- le système de motivation
Mais il est resté plus attentif au mécanisme
d'allocation des Ressources Humaines qu'à la gestion des relations
humaines.
On relève ici le risque d'abrutissement de l'agent, par
le fait d'une répartition trop stricte des tâches. Cela est
également source de sclérose, de démotivation et de
découragement.
Par ailleurs, Le style de management bureaucratique
(Max Weber), qui est essentiellement celui de
l'administration, s'est illustré comme celui développant le
laisser-faire où personne ne se sent tenu par la nécessité
d'une obligation de résultat ou simplement d'une exigence de
comptabilité quelconque.
Le mouvement syndicaliste trouve dans le taylorisme,
l'expression achevée de l'exploitation brutale du système
capitaliste. Cette insuffisance est à l'origine de la naissance de
l'école des relations humaines.
|