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Culture et performance de l'administration publique camerounaise : le cas du ministère de l'enseignement supérieur

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par Henri Bosco POUPIE
Centre Régional Africain d'Administration du Travail - DESS en Gestion des Ressources Humaines 2007
  

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2- Les théories des processus de motivation :

Abord de Chatillon et les autres, (op. cit.), nous donnent la quintessence de la théorie des processus de motivation, à travers trois auteurs.

a/ SKINNER : la théorie du renforcement.

Elle vient à la suite des expériences de Pavlov, c'est-à-dire acquisition de comportements à la suite d'un apprentissage (comportement réflexe). Le principe de la répétition est acquis ici, afin d'assurer la fixation, la permanence, la rémanence du comportement identifié, même après disparition du stimulus.

b/ VROOM : la théorie de l'expectance.

C'est un dispositif circulaire qui se développe selon le circuit suivant :

1- effort ? 2- performance ? 3- résultats ? 4- satisfaction ? 1(bis)- supplément d'effort.

La contrainte ici est d'entrer dans la dynamique du « cercle vertueux », système d'attribution des récompenses, au constat d'effort réalisé.

A l'opposé, le cercle vertueux se transformerait en « cercle vicieux », en cas d'absence de récompense à l'effort consenti. D'où l'attitude d'« expectance » générée par le fait de la dépendance de l'effet par rapport à la cause, similaire au style de dépendance aux substances psychotropes.

La notion d'équité apparaît ici, par le fait du lien de causalité entre l'effort et la récompense. Herzberg dit à ce propos que le sentiment d'injustice fait partie de causes d'insatisfaction les plus fréquemment invoquées à l'égard du travail. Il faudrait donc le combattre énergiquement afin de ne pas compromettre le développement d'un sentiment d'appartenance qui se nourrit, entre autres, du sentiment d'équité, pour générer une culture du service public.

Enonçant le principe d'équité, Adams pense qu'une situation est équitable si l'égalité suivante est respectée :

Ce que je fais/ les gratifications que je perçois =

ce que les autres font/ les gratifications qu'ils reçoivent.

Conséquence :

Tout déséquilibre de cette égalité conduirait à une insatisfaction potentielle que l'individu cherche à combler en modifiant un des membres de l'égalité. Son comportement, celui des autres, ou les gratifications perçues par lui ou les autres. Cela pourrait se lire à travers des attitudes spécifiques telles que la corruption, le laxisme, les grèves perlées, etc.

Il est à noter qu'une différence importante doit être faite entre la notion d'équité et celle d'égalité. Le traitement juste dont il est question ici, vis-à-vis des agents publics, se rapproche plus de l'équité que de l'égalité. En ce sens qu'il s'agit de justifier le caractère différentiel appliqué par exemple dans la récompense de l'effort. Alors que l'égalité fait valoir le caractère identique de deux entités, deux valeurs, deux traitements, à l'exclusion de tout élément, tout facteur ou tout argument qui justifierait l'application d'une aune de mesure différentielle entre eux.

Il ne faut par ailleurs pas oublier l'équité dans la motivation dite négative, par opposition à celle positive faite de récompenses, félicitations... Les motivations négatives sont comprises comme les punitions infligées à un agent, du fait des fautes qu'il aurait commises. Elles peuvent être le retard de l'avancement, la diminution des gratifications,...Le manager doit veiller à ne pas créer un autre type de frustration lié au fait que

« l'individu peut mal vivre des comportements non sanctionnés quand ils sont hors jeu.» in « Dynamique de groupe », fr.wikipedia.org/wiki, 2006.

c/ David Mc Clelland : la théorie de la motivation par l'accomplissement.

D'après cet auteur que reprennent Hellriegel et al., tout le monde ressent trois besoins : accomplissement, appartenance, pouvoir.

La motivation d'un individu serait proportionnelle à la force de son désir soit d'accomplir quelque chose en fonction d'un modèle d'excellence, soit de l'emporter sur des concurrents.

Mais tout ceci dépend de l'enfance, des expériences personnelles et professionnelles, du type d'organisation pour laquelle on travaille.

Mc Clelland énonce la démarche motivationnelle ainsi qu'il suit :

- développer la rétroaction en entreprise : apprécier le travail des collaborateurs;

- encourager chez les employés, le goût des héros à imiter ;

- modifier l'image que l'employé se fait de lui-même ;

- calmer l'imagination des employés : objectifs réalistes et procédures adéquates.

Pour finir, Lakhdar Sekiou et les autres (op. cit. : 453), présentent les leviers de la motivation en entreprise :

i- avoir : l'argent est important ; il permet de se procurer les objets de son choix, de s'assurer un minimum de confort et de sécurité pour s'engager dans le travail.

ii- faire : l'individu s'implique si le travail l'intéresse

* lisibilité du travail : pourquoi je travail ; à quoi je suis utile ; quels sont les objectifs poursuivis ; quel sort est réservé à mon travail ?...

* les défis : envie d'en relever ; ni trop haut placés ni trop faciles.

* la qualité : l'amour du travail bien fait.

iii- être :

* désir d'être reconnu dans son travail ; au risque de rechercher des signes négatifs de reconnaissance tels que l'accident de travail ;

* besoin de considération : environnement physique de l'employé ;

* Besoin de valorisation : se sentir utile pour l'organisation ;

* Désir d'information : sur l'évolution de l'organisation, sa politique, ses orientations...

iv- donner : donner des conseils, faire partager son expérience... ; notamment à travers les cercles de qualité.

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