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La protection des brevets et l'accès aux médicaments en Afrique

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par Serge eric Gnakri Kouassi
Université catholique de l'Afrique de l'ouest - Maitrise en droit Privé 2006
  

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A/ L'EXERCICE ABUSIF DES DROITS CONFERES

PAR LE BREVET :

De façon récurrente, les entreprises qui << vendent >> de la technologie sont peu nombreuses et appartiennent à des pays industrialisés. Elles sont donc en mesure d'imposer des conditions beaucoup trop sévères aux acheteurs, qui sont disséminés et qui appartiennent à des pays en voie de développement comme les pays d'Afrique. Certes, le <<vendeur>> détenteur du brevet peut légitimement souhaiter se protéger contre la concurrence prochaine de l'acquéreur de la technologie. Force est de constater que dans le souci de poursuivre les objectifs cités plus haut, de nombreuses situations d'abus de la part des multinationales du secteur ont cours et concernent singulièrement les limitations imposées aux activités de recherche et de développement de l'acquéreur, les restrictions imposées aux adaptations ou à l'emploi de personnel locale et plus encore etc.

Sur le terrain du droit commercial, ces limitations peuvent s'interpréter comme un abus de position dominante. Ce concept juridique, en effet s'entend de pratiques anticoncurrentielles consistant pour une entreprise à exploiter de façon arbitraire et discriminatoire sa domination économique avec pour conséquence d'entraver le jeu normal du marché. Concrètement, l'abus ici consistera dans le rachat par une multinationale pharmaceutique des laboratoires locaux de moindre taille et ayant fait la preuve de leur capacité à faire la concurrence à la multinationale. Cette situation anticoncurrentielle peut également consister dans la fixation de coûts prohibitifs des médicaments, ou la concession de licences d'exploitation moyennant des redevances beaucoup élevées pour les pays africains qui ont des capacités aussi petites soient-elles dans le domaine de la recherche et la production de médicaments. L'Afrique compte le plus grand nombre de malades pourtant ce continent bénéficie de moins en moins des fruits des recherches dans le secteur pharmaceutique. Encore que certaines majores du secteur préfèrent denier les besoins en médicaments des patients africains qui ne présentent pas un intérêt économique; d'où l'altération chaque jour évidente des obligations du titulaire du brevet envers la société.

B/ L' ALTERATION DES OBLIGATIONS DU

BREVETE ENVERS LA SOCIETE :

Le brevet obtenu, il confère à son détenteur des droits exclusifs (article 28 accords sur les ADPIC) qui consistent de façon succincte au droit d'exploiter ou d'interdire l'exploitation du brevet.

Cependant, l'autre face de la pièce porte sur les obligations du titulaire envers la société. Dans cette optique, l'article 29 de l'accord sur les ADPIC dispose en son alinéa 1° : << les membres exigeront du déposant d'une demande de brevet qu'il divulgue l'invention d'une manière suffisamment claire et complète pour qu'une personne du métier puisse l'exécuter pourront exiger de lui qu'il indique la meilleure manière d'exécuter l'invention connue de l'inventeur etc.>>. En vertu de cette disposition, les laboratoires sont tenus au devoir de divulgation du médicament au public qui en est le premier intéressé. En raison de la puissance économique que constituent les laboratoires, ce devoir de divulgation au public n'est pas toujours respecté et plus encore, ces obligations sont foulées au pied sous le prétexte que les pays africains ne fournissent pas toutes les garanties pour la protection de leur droit. Le cas de l'Afrique du sud édifie justement cette situation où le prix de fourniture des médicaments est tel que seules les populations les plus nanties (soit 10% de blanc) ont accès aux médicaments, ce qui du reste s'assimile à un apartheid sanitaire très néfastes pour le pays.

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