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L'insertion et le maintien des personnes handicapées en milieu ordinaire de travail

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par Sandie GRESSE
Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Lille 2 - Master 2 professionnel de droit social 2004
  

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La formation professionnelle93

Des soutiens financiers peuvent être sollicités auprès de l'AGEFIPH par les organismes de formation, par les entreprises et par les personnes handicapées elles-mêmes.

Les projets éligibles doivent poursuivre les objectifs suivants : permettre aux travailleurs handicapés d'acquérir les compétences professionnelles requises pour accéder à l'emploi ou se maintenir dans l'entreprise,

évaluer leurs capacités professionnelles et favoriser l'apprentissage de savoir-faire à l'occasion des stages en entreprise, valider les acquis et les expériences professionnelles.

Les personnes handicapées peuvent ainsi se voir accorder une participation au financement du coût d'une formation ou d'études s'inscrivant dans un parcours d'insertion. Les entreprises peuvent obtenir une subvention complétant leur participation au financement d'actions de formation pendant la période préparatoire à l'insertion (période d'essai) ou au maintien dans l'emploi (adaptation et reclassement). Quant aux organismes de formation, ils peuvent bénéficier d'un appui financier pour susciter et accompagner l'adaptation du contenu des offres de formation à la prise en compte des contraintes spécifiques induites par les différents types de handicap.

Les aides de l'AGEFIPH dans le domaine de la formation professionnelle interviennent la plupart du temps en complément de celles accordées par l'Etat, les régions et l'ANPE.

C. Le rapprochement du milieu protégé et du milieu ordinaire Les actions récemment esquissées par l'AGEFIPH en direction des ateliers protégés

Dans le cadre du programme exceptionnel (1999-2001) et de son volet complémentaire (2002), l'AGEFIPH a engagé une action visant à favoriser le passage des travailleurs handicapés employés en atelier protégé vers les entreprises du milieu ordinaire.

La mesure s'adresse aux entreprises d'au moins 20 salariés qui ont signé un contrat de sous-traitance ou de fourniture d'un produit ou d'une prestation avec un atelier protégé, ce contrat ne pouvant pas être inférieur à un an.

Dès lors que l'entreprise commanditaire accepte que les opérations de sous-traitance ou d'exécution de la commande soient réalisées à l'intérieur de ses propres locaux de travail - ce qui implique la mise à disposition des travailleurs handicapés concernés -, elle peut bénéficier d'une participation

93 Cf. Annexe 3

de l'AGEFIPH au financement de l'acquisition des équipements directement utilisés par les personnes handicapées, de la formation de ces dernières aux postes occupés dans l'entreprise ainsi que du ou des tuteurs chargés de leur accueil et de leur encadrement. L'entreprise doit s'engager sur un objectif de recrutement des personnes handicapées au terme de l'exécution du contrat. Les ateliers protégés bénéficient quant à eux de la participation à la prise en charge de la formation des salariés concernés.

Ce dispositif relativement récent et très peu mobilisé n'a pas pour l'instant donné les résultats escomptés. Le nombre d'embauches en milieu ordinaire qu'il a pu susciter reste très marginal, les entreprises hésitant à prendre des engagements sur des objectifs de recrutement, les ateliers protégés sur des objectifs de sortie.

Les conventions de mise à disposition

Les mises à disposition de travailleurs handicapés à l'extérieur du milieu protégé dans lequel ils évoluent habituellement constituent un levier intéressant non seulement d'ouverture de ces travailleurs sur le milieu ordinaire mais aussi de promotion de leur recrutement par des employeurs de droit commun.

Dans le but de soutenir ces mises à disposition en les encadrant, des dispositions réglementaires sont intervenues. Les procédures qu'elles définissent varient en fonction du type d'établissement protégé :

Pour les ateliers protégés, l'article L. 323-25-3 du code du travail, issu d'un décret du 27 janvier 1978, précise que les conditions de la mise à disposition doivent être déterminées par des contrats écrits, conclus entre d'une part, l'atelier protégé et l'employeur utilisateur, d'autre part entre l'atelier protégé et le travailleur handicapé.

Ces contrats, soumis au visa de l'inspection du travail, sont passés en vue d'une embauche pour une durée maximale d'un an renouvelable une fois ;

Pour les CAT, le décret n° 86-510 du 14 mars 1986 fixe les modalités d'exercice à l'extérieur de l'établissement d'une activité professionnelle par les travailleurs handicapés, en équipe ou de manière individuelle. Le texte impose la conclusion d'un contrat écrit entre le CAT et la personne physique ou morale pour le compte de laquelle est accomplie cette activité. Ce contrat, renouvelable et d'une durée maximale d'un an, doit faire l'objet dans les quinze jours qui suivent sa signature d'une communication à la COTOREP, l'accord de cette commission étant exigé en cas de prolongation au- delà d'un an de toute activité extérieure exercée de manière individuelle.

Dans les faits, la réalité et l'impact de ces mises à disposition, suivies de manière très aléatoire et approximative par les DDTEFP et les COTOREP, sont mal connus. Il semble toutefois que la plupart des rares passages réussis du milieu protégé vers un emploi durable en milieu ordinaire soient le résultat des sorties des établissements protégés permises par le recours à ces procédures94.

1:1 La majoration de la dotation d'accompagnement et de développement allouée aux ateliers protégés

Afin de soutenir et d'encourager la promotion par les ateliers protégés de l'accès de leurs travailleurs handicapés au milieu ordinaire, la DGEFP a instauré une majoration de la subvention d'accompagnement et de développement.

Cette majoration, dont le montant est de 4 600€ par travailleur handicapé embauché en CDI dans un emploi du milieu ordinaire, est destinée, aux termes de la circulaire DGEFP du 26 juillet 2001, « à participer aux frais liés au passage en milieu ordinaire, en particulier ceux inhérents au remplacement du travailleur sortant. »

Pour en bénéficier, l'atelier protégé doit en outre fournir à l'appui du contrat de travail une attestation de priorité de réembauche pendant une période d'un an minimum ou de suspension du contrat de travail le liant au travailleur handicapé.

Au-delà de toutes ces aides et actions menées en faveur du maintien et de l'insertion des personnes handicapées, force est de constater que souvent les employeurs ignorent en partie le monde du handicap et ne savent pas, par conséquent, quelle politique tenir afin de concrétiser leur volonté, quand elle existe, d'insérer ou de maintenir un salarié handicapé au sein de leur entreprise. C'est dans la troisième partie, que quelques conseils et approfondissements vont enrichir la politique des employeurs en matière de handicap.

94 Les DDTEFP, et en particulier l'inspection du travail, ne sont pas toujours très favorables et ouvertes à ces pratiques qu'elles ont parfois tendance à rapprocher du prêt de main-d'oeuvre, potentiellement constitutif du délit de marchandage qualifié par les articles L. 125-1 et suivants du code du travail.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984