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Valeurs managériales, styles de direction et changement organisationnel

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par Salma Zone
Faculté des sciences Economiques et de Gestion Tunis - DEA en sciences de Gestion 2003
  

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Tableau n°5 : Les caractéristiques des styles de Blake et Mouton

Source : LEBEL Pierre « le triangle de management », Editions d'organisation,Paris 1986,p 14.

Pour mieux comprendre les styles proposés par Blake et Mouton, il est nécessaire d'étudier leurs avantages que leurs inconvénients. Sans être exhaustif, nous allons développer ces deux points.

2- Les avantages de chaque style 

Le modèle de Blake et Mouton prescrit de l'autorité la voie de la démocratie participative. Il fait appel à la vision interpersonnelle qui est apparu aux Etats-Unis dans les années 1950.

1-Le style 1-1 : Il s'agit plutôt d'un style normatif dont la gestion est un outil pour produire plutôt que participer. Le dirigeant cherche plutôt à maintenir la situation et d'assurer un équilibre par un jugement des résultats. Son souci est donc la stabilité et le confort en dépit de l'évolution, de la participation. Pour lui, les résultats sont plus importants, moyennement importants ainsi que l'équipe et la satisfaction individuelle.

2-Le style 1-9 : L'accent mis sur l'intérêt du facteur humain favorise la délégation et la motivation poussant l'équipe à produire en groupe. Ceci favorise des relations de convivialité qui créent la solidarité, le travail en équipe et la communication. Rien n'est valorisé en dehors de l'équipe. Ce style favorise ainsi le développement de la satisfaction des besoins et la délégation du pouvoir.

3-Le style 5-5 : Les résultats ne sont importants que lorsqu'ils sont atteints par l'équipe. Ce style favorise ainsi bien la technique que la gestion. C'est un management institutionnel des résultats et les besoins des membres qui vont participer à la réalisation de ces résultats.

4-Le style 9-1 : Ce style favorise l'efficacité : Etre performant, c'est être efficace. En effet, l'équipe n'est présente que pour produire. L'important, c'est d'atteindre les résultats face aux situations de crise.

5-Le style 9-9 : Si le style 5-5 met l'accent sur la réalisation des résultats par la participation de toute l'équipe, ce style souligne cette idée mais avec un degré plus élevé. En effet, il souligne aussi bien l'efficacité que la valorisation du facteur humain.

3- Les inconvénients de chaque style 

Le modèle de Blake et Mouton s'inscrit dans les modèles de vision interpersonnelle dont le but de proposer un style idéal. Selon ce modèle, l'organisation demeure un système fondé sur des rapports d'autorité vers la réalisation des résultats tout en négligeant l'influence de l'environnement sur la prise de décision.

1-Le style 1-1 : L'intérêt pour les résultats est souligné à travers un jugement et non une prévision ou une planification. Il semble que ce style échappe à la réalité. Le dirigeant ne souligne pas l'importance de la notion du climat, de l'environnement, de la gestion ou de l'équipe. Il se laisse peu influencer et ne cherche que la stabilité. Ainsi les résultats compatibles et la dynamique de l'entreprise n'ont pas de grands intérêts devant le maintien du statu quo. La technique laisse les résultats mal justifiés et les individus dépourvus de toute satisfaction.

2-Le style 1-9 : L'accent sur les individus pour établir de bonnes relations risque d'être submergé par l'équipe. De même, le faible souci de la production risque de donner des résultats par coups. On sera confronté à une absence d'efficacité des opérations en l'absence de l'autorité.

3-Le style 5-5 : Il est difficile d'atteindre le niveau satisfaisant auquel le management institutionnel veut atteindre. Ce style valorise la performance correcte or cette dernière oscille entre deux niveaux. Plusieurs difficultés peuvent surgir telles que l'absence de coordination entre le groupe ou encore l'absence d'un consensus autour des objectifs à atteindre.

4-Le style 9-1 : L'absence du facteur humain ne valorise pas la gestion en présence. En effet, les résultats priment sur d'autres valeurs et les hommes n'ont pas de place mais sont considérés des outils de gestion. Ce style fait émerger des conflits et des situations techniques difficiles.

5-Le style 9-9 : Il est difficile de créer la confiance. On peut être confronté à un manque de coordination au niveau de la structure, d'absence de leadership ou d'apprentissage. De même, il n'y a pas de style idéal d'autant plus que sa vision est restreinte.

Le modèle de Blake et Mouton met en valeur le travail d'équipe, le processus interpersonnel où le travail doit être conçu comme une satisfaction humaine. Selon ces auteurs, les rapports d'autorité sont présentés bien qu'on veut montrer le contraire. En effet, le système d'autorité apparaît chaque fois qu'on parle de responsabilité des décisions prises.

Ce modèle met l'accent sur la présence du facteur humain mais néglige d'autres dimensions telle que le souci de l'efficacité, le leadership, ...

C- Les styles de Hersey et Blanchard 

Partant d'un management basé sur deux dimensions ; l'une accordée à l'importance de la tâche et l'autre à celle de la personne ; Hersey et Blanchard ont développé un modèle (1969) qui repose sur le comportement des managers au sein de leur organisation qui distingue quatre styles de management.

Partant aussi d'un leadership adaptatif, Blanchard et Zigarmi suggèrent une matrice à deux dimensions où le leader peut diriger, entraîner, épauler et déléguer.

1 - Les caractéristiques de chaque style de direction

Chaque style adopté par Hersey et Blanchard obéit à certaines caractéristiques. En effet, qu'il soit un style directif, persuasif, concertatif ou délégatif ; il diffère l'un de l'autre.

1-S: Tâche forte - Relation faible (Style directif): Le manager autoritaire donne les instructions du travail en mettant l'accent sur le leader et son rôle dans la performance. Etre efficace, c'est être autoritaire et assurer le contrôle nécessaire Méthodique, sérieux, logique, le dirigeant ne se soucie pas des membres de son organisation. Les exécutants immatures sont peu motivés. En effet, étant donné qu'en fonction de la motivation que l'exécutant va répondre au style du dirigeant. 

2-S2 : Tâche forte - Relation forte (Style persuasif): Le manager clarifie les situations et explique ses décisions. Autoritaire, il impose le contrôle mais favorise une attention à la personne. Chaque membre peut clarifier sa vision mais le mot de la fin reste pour le dirigeant. Ainsi, motivés modérément, les exécutants peuvent améliorer le fonctionnement de la tâche. 

Figure n°9: La matrice du comportement du leader selon Blanchard et Zigarmi

Source : HERSEY Paul « le leader situationnel »,Editions d'organisations,1989, p 56.

3-S3 : Tâche faible - Relation forte (Style concertatif): Ce style est caractérisé par un soutien des idées des collaborateurs dans une ambiance où il y a peu de relations interpersonnels.Le dirigeant facilité la réalisation des tâches en allégeant la contrôle. En effet, le fonctionnement de l'organisation se déroule avec moins d'autorité et plus de délégation du pouvoir.

4-S4 : Tâche faible - Relation faible (Style délégatif): Le manager délègue ses responsabilités au profil des décisions et des exécutants. Son rôle se limite à des tâches les plus pressantes. Ce comportement adopté met l'accent sur le sentiment d'urgence. En effet, ce mode de gestion du temps laisse passer le plus pressant plutôt que le plus important. 

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