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La mutation du droit du mariage dans la vallée du fleuve Matitanana: du droit coutumier au droit d'inspiration musulmane

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par Francis Zafindrandremitambahoaka MARSON
Université de Perpignan - Diplome d'étude approfondie 2003
  

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Quelle est la situation de la veuve si elle retourne chez ses parents ? 2-La femme retourne chez ses parents

Sur décision des deux familles réunies, la femme peut être renvoyée chez ses parents avec ses enfants. Il faut souligner que les femmes indigènes ne se séparent pas de leurs enfants en bas age. Les plus grands peuvent rester chez leurs grands- parents, sous l'autorité de leur oncle paternel.

L'objectif de ce retour est de s'éloigner d'éventuelles haines instinctives des familles du défunt qui peuvent en vouloir à la femme. Ce sont les deux familles réunies qui jugent du déménagement en fonction des circonstances L'autorité sur la femme transmise entre les mains de son mari se transmet temporairement à ses beaux parents lorsque l'homme est décédé. Cette autorité ne revient pas à ses parents, tant que la femme n'a pas quitté le domicile conjugal pour les rejoindre.

Le peuple indigène avons nous dit est superstitieux. Tant que la rumeur sur la femme court, personne dans le village n'ose l'approcher. Elle

73 MUNTHE, La tradition Aradico-Malgache une à travers manuscrit A-6 d'OSLO, p.257. L'auteur a traduit un passage du manuscrit où est dit « La femme d'un frère peut (en cas de décès du frère) passer à un autre frère.

74 L'aîné de son conjoint et considéré comme rafozana ou beau-père ou belle-mère, à qui l'on s'adresse comme à ses propres parents.

risque d'attirer le mauvais sors sur les hommes. Ce sont ses parents qui l`aident à passer cette période de veuvage où elle est écartée de la société.

Plus tard, les parents du mari peuvent proposer à la femme de revenir chez eux et d'épouser l'un des frères cadet de son mari. Si la femme accepte, les liens entre les deux familles se renouent. Dans le cas contraire si elle refuse, la femme est confrontée pour l'avenir à une double difficulté.

La première c'est que la coutume ne l'autorise pas à épouser un homme de son clan. Si ce cas se présente, elle et son complice seront non seulement chassés de leurs familles respectives mais encore leur clan va les rejeter. Cependant, l'occurrence, la femme risque d'attendre indéfiniment avant qu'un homme issu d'un clan étranger l'enlève pour en faire une épouse. A ce moment là, la progéniture du premier mari va se disperser, certains resteront chez leur oncle, d'autres iront avec leur mère.

La seconde difficulté se trouve dans le fait que l'autorité sur la femme est encore entre les mains de ses beaux parents, et que le mariage ne peut être conclu sans le consentement de ceux-ci. Ce consentement est pourtant difficilement obtenu par une femme qui non seulement est la veuve de leur enfant mais encore, elle n'a pas accepté d'épouser l'un des membres de leur famille. Pourtant sans le consentement des beaux parents, le mariage ne sera nullement légitime pour la société et pour les parents de la femme. Et les fugitifs seront considères comme des délinquants par tout le monde, donc ne vont plus jamais retourner au village.

Force est de constater la rigueur de la coutume à l'encontre de l'épouse survivante. Que se passe-t-il si c'est le mari qui perd sa femme ?

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery