Chapitre I: Démarche méthodologique et
résultats de l'étude
Selon l'encyclopédie libre Wikipédia, la
méthodologie est littéralement la « science de la
méthode », le discours sur la méthode, la cartographie des
méthodes ou tout simplement la méta-méthode ou
méthode des méthodes, comme il y a une métalinguistique ou
linguistique des linguistiques et une métamathématiques ou
mathématique des mathématiques, intelligible avec la
théorie des types logiques de Bertrand Russell et Alfred North Whitehead
(Principia mathematica) en approche écosystémique de la relation
de classe à membres, de la représentation à ce qui est
représenté, de la carte au territoire (Alfred Korzybski), du menu
au repas (Paul Watzlawick). Alors, la méthodologie est une classe de
méthodes, une sorte de boite à outils où chaque outil est
une méthode de la même catégorie, comme il y a une
méthodologie analytique du déterminisme causal et une
méthodologie systémique finaliste de la
téléologie.
Lorsque l'on travaille sur un domaine, on peut établir
une suite de questions à se poser, de personnes à aller voir et
à interroger, d'informations à collecter, d'opérations
à effectuer, en vue de faire des choix. Cela permet de mener de
manière plus efficace une étude ou la résolution d'un
problème. La méthodologie est cette systématisation de
l'étude, indépendamment du thème à étudier
lui-même.
S'agissant du Dictionnaire de français Larousse, la
démarche est la manière de conduire un raisonnement, de
progresser vers un but par le cheminement de la pensée ;
méthode, manière d'agir.
Pour les économistes, la démarche est la
méthode qui permet de cerner progressivement l'objet de la recherche,
Baudhuin (1968).
A la lumière des différentes définitions
ci-dessus, nous disons que la démarche méthodologique consiste
à montrer le cheminement ou la voie à suivre à travers
les méthodes et les techniques d'enquêtes pour aboutir aux
résultats. Ensuite, viennent l'analyse et les résultats de
l'étude, c'est-à-dire le traitement et l'interprétation
des données.
1.1. : Démarche méthodologique
1-1-1 : Méthode dialectique
Selon Madeleine GRAWITZ (1974 :5) « la
méthode désigne un ensemble de procédés univoque
indispensable à toute recherche scientifique s'articulant sur un
raisonnement logique avec pour finalité l'accès à un
résultat ».
La méthode dans ces conditions implique une conduite
à tenir face à l'objet de recherche ce qui permet de la
définir aussi comme une attitude concrète de l'esprit
vis-à-vis de l'objet étudié.
Pour vérifier l'hypothèse du travail et
atteindre les objectifs visés, nous avons choisi la méthode
dialectique.
Selon l'encyclopédie libre Wikipédia, la
dialectique (appelée aussi méthode ou art dialectique) est une
méthode de discussion, de raisonnement, de questionnement et
d'interprétation qui occupe depuis l'Antiquité une place
importante dans les philosophies occidentales et orientales. Le mot «
dialectique » trouve son origine dans le monde grec antique (le mot vient
du grec dialegesthai : « converser », et dialegein : « trier,
distinguer », legein signifiant « parler »). Elle aurait
été inventée par le penseur présocratique
Zénon d'Élée1, mais c'est surtout son emploi
systématique dans les dialogues de Platon qui a popularisé
l'usage du terme.
La dialectique s'enracine dans la pratique ordinaire du
dialogue entre deux interlocuteurs ayant des idées différentes et
cherchant à se convaincre mutuellement. Art du dialogue et de la
discussion, elle se distingue de la rhétorique (qui se rapporte
plutôt aux formes du discours par le dénombrement de ses
différentes figures) car elle est conçue comme un moyen de
chercher des connaissances par l'examen successif de positions distinctes voire
opposées (même si l'on en trouve des usages
détournés, visant la persuasion plus que la
vérité). Plus généralement, elle désigne un
mouvement de la pensée, qui se produit de manière discontinue,
par l'opposition, la confrontation ou la multiplicité de ce qui est en
mouvement, et qui permet d'atteindre un terme supérieur, comme une
définition ou une vérité.
Elle est ainsi devenue, en particulier à travers son
assimilation par le Moyen Âge, une technique classique de raisonnement,
qui procède en général par la mise en parallèle
d'une thèse et de son antithèse, et qui tente de dépasser
la contradiction qui en résulte au niveau d'une synthèse finale.
Cette forme de raisonnement trouve son expression dans le réputé
« plan dialectique » dont la structure est «
thèse-antithèse-synthèse » : je pose (thèse),
j'oppose (antithèse) et je compose (synthèse) où
dépasse l'opposition.
Chez Hegel la dialectique devient, non plus une méthode
de raisonnement, mais le mouvement réel de l'esprit dans sa relation
à l'être : elle est alors conçue comme le moteur interne
des choses, qui évoluent par négation et réconciliation.
Mais là où la dialectique hégélienne était
essentiellement idéaliste, elle concerne au contraire le mouvement de la
matière chez Marx, qui fait des contradictions socio-économiques
le moteur de l'histoire. La plupart des disciples de Hegel, dont Feuerbach,
Marx, l'École de Francfort, Sartre, ou encore le poète Breton,
donneront leur version de la dialectique comme mouvement de la
réalité.
Pour nous, cette méthode dialectique permet de
répondre aux préoccupations du PSCN en matière de
réinsertion socio-économique en faisant ressortir les
contradictions existantes dans la politique de réinsertion des
ex-Combattants et Groupes d'Auto Défense. Elle permet aussi d'analyser
les dysfonctionnements de tout le processus actuel du Programme.
Après la définition de la méthode
dialectique, il serait intéressant de cerner l'hypothèse en tant
que concept.
Selon Laramée et Vallée (1991), une
hypothèse, est une présomption; c'est la réponse
présumée à la question de recherche dont on ne sait pas
encore si elle est fondée ou contestable, mais au sujet de laquelle on
croit que les faits pourront établir soit la vraisemblance, soit
l'incertitude. ». La question principale de l'étude, à
savoir pourquoi certains ex combattants abandonnent-ils leurs projets
d'insertion pour la reprise des armes ont guidé notre travail. De cette
question principale, nous avons dégagé trois
hypothèses.
Pour Ouellet (1981), les critères et logiques à
respecter pour développer de bonnes hypothèses sont les
suivants :
- Les concepts utilisés dans les hypothèses
doivent être précis et leurs définitions doivent être
présentées après l'énoncé de
l'hypothèse;
- Elle doit pouvoir être vérifiée donc
elle doit porter sur des phénomènes observables;
- Une hypothèse doit être distincte des autres,
c'est-à-dire spécifique, ce qui suppose une précision
conceptuelle et une détermination des conditions dans lesquelles la
prévision se réalisera. Elle doit également être
vérifiable au moyen des techniques disponibles.
- L'hypothèse se présente d'une manière
affirmative et non interrogative.
A ces concepts et logiques, Mace (1992) nous dit qu'il faut
associer les quatre conditions d'une hypothèse, à
savoir :
· Plausible
· Vérifiable
· Précise
· Communicable
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