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La sous-scolarisation, un handicap à  la participation des femmes au développement communautaire dans la ville de Dapaong.

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par Gountante TCHIAME
Université de Lomé - Maîtrise en sociologie 2011
  

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I.4. La sous-scolarisation, un frein à la dynamique du potentiel associatif

La dégradation de plus en plus croissante des conditions de vie des femmes et la défaillance de l'Etat dans la gestion des difficultés sociaux économiques ont donné naissance à de nouvelles stratégies de développement dans le pays comme partout ailleurs.

Cette nouvelle stratégie qui prend en compte l'IMS (Indication de Mobilisation Sociale) permet de mesurer l'implication des femmes à la vie associative et par de là leur participation aux activités des CDQ dans les zones urbaines.

Nos recherches sur le terrain nous ont permis de constater le faible engouement des femmes à s'adhérer aux mouvements associatifs. En effet 54% des femmes interrogées ne sont membres d'aucun mouvement associatif.

La non ou la sous-scolarisation semble agir comme un élément perturbateur qui accentue la désunion des femmes selon 52% des enquêtées. Bien que de nos jours la réussite des programmes de développement exige le regroupement des femmes, celles de la ville de Dapaong mènent la guerre contre la pauvreté et l'exclusion en rangs dispersés. Cette désunion a des conséquences fâcheuses sur la participation des femmes au développement communautaire. Ce qui d'une façon ou d'une autre aggrave la crise du processus de développement et du phénomène d'expansion de la pauvreté. Il est fréquent de constater que les coupes économiques sombres de toutes sortes sont souvent faites sur la part revenant aux femmes, les faibles c'est-à-dire celles qui sont les moins organisées pour défendre leur intérêt à tout prix dans le cadre d'un mouvement actif bien constitué et dynamique d'une société civile.

Le principal foyer de l'expansion de la pauvreté dans la localité est bien connu d'une multitude de femmes c'est le manque d'une organisation solide capable de réclamer la part des femmes dans la distribution des fonds de développement.

Cependant, la plupart des femmes victimes de l'analphabétisme ont une vision sociale moins restreinte et des ambitions moins radicales que leurs homologues instruites. Pour les femmes instruites la façon idéale d'acquérir plus de pouvoir et de se faire entendre est de rester grouper c'est ce qui justifie le fait que 8 femmes sur les 10 ayant un niveau supérieur sont membres d'un mouvement associatif comparativement au 17 sur les 52 femmes non scolarisées. Les analphabètes sont le plus souvent handicapées par un manque d'information sur les avantages que procurent les mouvements associatifs. Or ceux-ci accroissent le statut social des femmes tout en leur donnant le pouvoir de défendre leur droit. De plus ils permettent aux adhérentes d'identifier leurs besoins pour mieux planifier leur promotion sociale par le biais des campagnes de sensibilisation ou des séances de formations pratiques. (cf cliché 3)

Le désengagement d'une bonne partie des femmes au cours des décennies passées les a enfermé dans un engrenage méphistophélique qui limite leur participation à la construction de l'évolution commune. L'analphabétisme constitue donc un obstacle de taille à la bonne marche des associations en limitant leur marge de manoeuvre. Pour preuve 52% de nos enquêtées l'ont confirmé. La situation est telle que les quelques associations existantes sont le plus souvent lésées dans l'acquisition des financements à cause du manque de cohésion entre les différentes membres. Cette situation est inhérente aux conflits internes le plus souvent causés par une incompréhension entre l'équipe dirigeante composée de lettrées et la majorité des membres analphabètes qui ne cessent de pointer l'équipe dirigeante du doigt l'accusant de gérer l'association en leur faveur ce qui amène certaines membres à bouder l'association et à se démotiver de celle-ci. Ce qui est l'avis de 23% des femmes interrogées.

Ces conflits qui ne sont pas de nature à favoriser l'intégration sociale amènent les groupes antagonistes à se neutraliser mutuellement et à passer à côté des objectifs visés sans se rendre compte. Cette raison est de temps en temps utilisée par les acteurs de développement pour justifier leur refus d'accorder certaines faveurs aux femmes.

Quant aux cadres et agents de développement qui sont en majorité des hommes, ils ne créent pas les conditions favorables à la promotion des associations de femmes. En fait, ils sous estiment considérablement leurs capacités créatives et supposent souvent qu'elles ne sont pas disposées à contribuer à l'amélioration de leur situation.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore