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Le statut particulier des agents et cadres administratifs et techniques de la commission électorale nationale indépendante de la république démocratique du congo : défis et perspectives.


par Paul Musungu Lono
Ecole de Formation Electorale en Afrique Centrale EFEAC  - Master en Gestion du Cycle Electoral  2017
  

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1.1.1. Le pouvoir hiérarchique à l'égard de l'action

Ce pouvoir se résume selon Charles Eisenmann (66), à un pouvoir d'instruire, d'annulation ; de réformer et de substituer.

Le pouvoir d'instruire selon cet auteur, est un pouvoir de donner à un agent administratif, des instructions « de service », « ordres », ou encore lorsqu'ils sont adressés à une catégorie d'agents, et ont donc une portée générale (par opposition à individuelle), « circulaires ».

Pour contre, le pouvoir d'annulation ( 67 ), permet au supérieur hiérarchique de faire disparaître de l'ordonnancement juridique les décisions du subordonné, ces décisions seront réputées n'être jamais intervenues.

S'agissant de pouvoir de réformation et de pouvoir de substitution de l'action, René CHAPUS, écrit que (68) le pouvoir de réformation des décisions suppose que le supérieur hiérarchique remplace la décision du subordonné par autre décision émanant de lui et plus ou moins différente de la décision initiale. Et la reformation n'ayant pas d'effet rétroactif, la décision ne remplacera celle du subordonné que dans l'avenir.

(63) Charles Eisenmann, op. cit, p. 297.

(64) Félix VUNDUAWE te PEMAKO, Traité de Droit administratif, Editions Larsier, Bruxelles, 2007, p. 405

(65) Charles Eisenmann, op. cit, p. 221.

(66) Charles Eisenmann, op. cit, pp 231-246.

(67 ) René CHAPUS, Droit administratif général, Tome I, 15ème Edition, Montchrestien, Paris, 2001p. 395 (68) René CHAPUS, Op. cit, p. 396.

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Sur ce, conformément à sa position de subordonné, l'autorité destinataire des instructions ou dont les décisions ont été annulées ou reformées n'est pas admise à déférer au juge administratif les mesures prises par le supérieur dans l'exercice de son pouvoir hiérarchique.

1.1.2. Le pouvoir hiérarchique à l'égard des personnes

Il s'agit de pouvoir (69) de déterminer la situation de fonction d'un autre organe, par des décisions posées avec au moins une part de liberté. Sur ce, deux éléments sont à distinguer :

- le pouvoir de déterminer l'emploi ou poste, « l'affection ». Il
importe si le nouveau poste est supérieur, et on parlera de promotion, ou inférieur, on parlera alors de mutation ou rétrogradation.

- Et le pouvoir de priver d'emploi, soit définitivement « mise à la
retraite, révocation ou licenciement », soit temporairement « mise en congé, mise en disponibilité, suspension ».

En RDC, ce mode d'organisation territoriale, renvoi au pouvoir central qui est géré en vertu de l'article 68 de la constitution par les institutions suivantes : le Président de la République, le Parlement ; le Gouvernement et les Cours et Tribunaux et formant ainsi la forme républicaine de l'Etat.

Cela étant, il faut souligner en paraphrasant les mots de René CHAPUS (70) que c'est à trois égards que le pouvoir central Congolais est une collectivité publique pleine de souveraineté en son genre. D'une part, tous les pouvoirs classiques et l'armée, la police, les services de sécurité et la diplomatie sont inclus en lui et c'est par lui que, notamment les ETD sont créées, organisées et supprimées, soit par la voie constitutionnelle elle-même, soit conformément aux dispositions de la constitution. Elles n'ont des pouvoirs que ceux dont la constitution et la loi les ont investies.

Le pouvoir central, de l'autre part, n'est pas seulement une institution administrative. Il est aussi, et même il est d'abord, une institution politique. Il résulte de là que, contrairement à ce qu'il en est juridiquement pour les collectivités locales, certaines autorités de l'Etat sont à la fois des autorités politiques et des autorités administratives. En d'autres termes, l'organisation et l'exercice du « pouvoir exécutif » intéresse non seulement le président de la république et le gouvernement de l'Etat et son administration, mais aussi les provinces.

Enfin, son administration qui, au sommet, se confond avec le gouvernement central a une structure complexe qui est particulière : elle est en effet partie entre, d'une part, « une administration centrale » ou des administrations centrales (les ministères et les institutions citoyennes) siégeant dans la capitale Kinshasa et des services à compétence nationale quelque peu distingués

(69) Charles Eisenmann, op. cit, pp. 247-248.

(70) René CHAPUS, Droit administratif général, Tome I, 15 édition, Montchrestien, Paris, 2001, p.202.

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artificiellement de l'administration centrale, et de l'autre part, des entités et services déconcentrés, qui constituent une « administration territoriale », subdivisée entre les divers circonscriptions administratives dans les provinces.

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