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Fiscalité minière au Mali: analyse critique des dispositions fiscales et douanières du code minier de la République du Mali

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par Moussa SIDIBE
Université paris Dauphine - DESS d'Administration Fiscale (DESS 227) 2004
  

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CHAPITRE 1 : LES OBJECTIFS DE POLITIQUE FISCALE CONTEMPORAINE ET LA PRATIQUE AU MALI

Théoriquement les Etats emploient la fiscalité dans deux buts : d'une part pour lever des recettes et d'autre part pour influencer le comportement des contribuables. Nous verrons dans la pratique quelle est l'option la plus privilégiée au regard des techniques fiscales utilisées au Mali.

SECTION 1 : LES OBJECTIFS DE POLITIQUE FISCALE CONTEMPORAINE

Paragraphe 1 : La levée des recettes fiscales

La question essentielle qui se pose en matière de politique fiscale, pour ce qui est de l'objectif consistant à lever des recettes, est de savoir quel doit être le poids de l'impôt ? Deux options s'imposent aux Etats :

A-) Forte taxation des mines

C'est la position défendue par un courant de pensée.

En effet l'importance de l'exploitation des ressources naturelles des pays en développement a été un thème majeur dans le débat général sur le développement durable.

Pour ce courant de pensée, les pays en développement doivent lourdement taxer les mines pour décourager une exploitation rapide. La forte taxation des mines freine donc l'exploitation des ressources naturelles et on aide à préserver ces ressources pour les générations futures. Pour cela il conviendrait d'avoir un petit nombre de mines lourdement taxées.

Il faut savoir que l'inconvénient de cette option, c'est une baisse des recettes fiscales immédiate. Mais à long terme celle-ci permet de conserver l'exploitation d'une partie des ressources naturelles au profit des générations futures.

Dans les pays en développement, cette option est difficilement adaptable, vu les besoins financiers croissants de ces pays, tant pour faire face sur le plan interne aux missions financières de l'Etat, mais sur le plan externe, faire face par la majeure partie de leurs recettes, aux besoins de remboursement de la dette extérieure.

B-) Faible taxation

Imposer le moins possible pour exploiter au maximum les ressources minières afin de créer les infrastructures nécessaires pour un développement durable : tel semble être le credo de ce courant de pensée. En exploitant aujourd'hui les ressources minières au maximum on peut créer les infrastructures nécessaires pour un développement plus diversifié et durable et que par conséquent il faudra taxer les mines le moins possible. Ainsi pour cette conception, il convient d'avoir de nombreuses mines ne payant que peu d'impôts.

L'avantage pour cette option pour les pays en développement c'est la levée immédiate de recette maximale, mais à long terme les ressources naturelles du sous-sol étant appelées à s'épuiser, les termes du développement durable seront remis en cause pour les générations futures de ces pays.

Cependant ne perdons pas de vue qu'aucune des options ci dessus développées n'est applicable à cent pour cent dans un pays en développement.

Ainsi plus l'impôt est lourd, moins le bénéfice des investisseurs est grand et les gouvernements doivent donc faire un arbitrage : si les impôts sont trop élevés, les investisseurs pourraient déserter le pays, mais s'ils sont trop bas, l'Etat risque de renoncer à des recettes sans nécessité.

La plupart des gouvernements cherchent à trouver le juste milieu entre la maximisation des recettes publiques et la promotion de l'investissement. Malheureusement, jusqu'à présent personne n'a été capable de déterminer ce qu'est un système équitable. A défaut, il convient de se demander si le régime fiscal est compétitif, en considérant que la compétitivité est une bonne approximation de l'équité.

Dans une économie mondialisée, les multinationales ont le choix entre de nombreux pays et préfèrent généralement les pays dont la fiscalité est légère. Pour procéder à la comparaison, ces multinationales font le calcul de l'effet total de l'ensemble des taxes et impôts prélevés sur une mine type dans les différents pays qui sont en concurrence pour l'investissement minier. Elles cherchent donc à s'implanter dans un pays où cet effet total des impôts et taxes est le moindre possible.

A côté de cet objectif de levée des recettes, considéré comme un objectif initial à toute politique fiscale, un objectif secondaire s'est greffé : celui de l'influence sur le comportement des contribuables.

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