B/ La place importante des personnels dans la
sécurité de CASABIANDA
Le centre de détention étant peu ou prou
dépourvu des moyens matériels traditionnels de
sécurité commun dans les autres établissement, la place du
facteur humain revient au centre de la stratégie de sécurisation
qui, aux vues des résultats en la matière, est porteuse de
réussite.
Comme nous l'évoquions précédemment,
CASABIANDA bénéficie d'un personnel de surveillance
expérimenté et capable. Un personnel qui continue à se
former tout au long de sa carrière. En 2006, 56 formations avaient
été suivies par des personnels de surveillance de
catégorie C.
La qualité, et l'expérience de ce personnel
permettent de compter sur leur subtilité et sur leur approche
apaisée des détenus. Ce rapport moins conflictuel que dans les
autres établissements pénitentiaires autorise plus facilement
l'échange d'information et la prévention, voire le
désamorçage de situations potentiellement dangereuses.
La typicité de la population carcérale
sélectionnée en amont de leur affectation à CASABIANDA
permet aussi, bien sûr, d'escompter des comportements plus calmes de leur
part que dans tout autre établissement, cependant il ne faut pas pour
autant minorer l'importance de la vigilance de chacun qui contribue
efficacement à la prévention des atteintes à la
sécurité de l'établissement et de ceux qui y vivent ou
travaillent.
C/ Le règlement intérieur
Comme chaque établissement, le centre de
détention dispose d'un règlement intérieur qui
règle le fonctionnement du centre de détention.
Sur les questions de sécurité, il mentionne
notamment les infractions et les peines encourues qui sont celles de tout
centre de détention en France, les sanctions allant de l'avertissement,
de la suspension de droit, jusqu'à la mise en cellule disciplinaire.
Cependant, CASABIANDA étant dépourvu de cette cellule, les
sanctions utilisant ces peines doivent être accomplies dans le Centre
pénitentiaire de BORGO. Un déplacement souvent synonyme de
réaffectation pour le détenu sanctionné.
L'épée de Damoclès de la réaffectation qui
pèse au-dessus de la tête de chaque détenu contribue, dans
une large mesure, à la sécurité et à la
tranquillité de l'établissement. Les détenus
« sexuels » étant considérés dans les
autres établissements comme la lie de la société, ils
n'ont aucun intérêt à retrouver les brimades et les mauvais
traitements dont ils font parfois les frais dans les autres centre de
détention ; pour les autres, le cadre de vie et la relative
liberté suffit à convaincre, la plupart, de respecter le
règlement.
Finalement, le développement de moyens de
sécurité dans l'histoire de CASABIANDA a plus été
causé par des agressions extérieures (attentats le plus souvent)
que par des atteintes internes à la sécurité (à
l'exception notable de l'assassinat du surveillant FRATANI, qui entraîna
le renforcement des équipes de surveillance). Les résultats en la
matière étant aujourd'hui satisfaisant, et l'augmentation de
moyens coercitifs pour la garantir étant parfois la source de troubles
dans la communauté de CASABIANDA, il semble que l'équilibre
atteint aujourd'hui permette un optimum intéressant.
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