§ 2 : Place du
modèle de CASABIANDA dans le débat de la surpopulation
carcérale.
Comme nous l'avons constaté dans l'étude
statistique de sa population pénale, le centre de détention ne
souffre pas, ces dernières années, d'une surpopulation
chronique.
Pour ce qui est du modèle de cette structure, il
pourrait être, à l'avenir, une réponse pertinente à
plusieurs des causes du développement de la surpopulation
carcérale françaises, et à ses conséquences.
Si le principal facteur de la surpopulation carcérale
est le manque de financement pour de nouveaux locaux, choisir le modèle
du centre de détention corse pour les futurs établissements
pénitentiaires constituerait le choix de l'économie, sans que la
qualité du succès des missions pénitentiaires de
l'administration en pâtisse pour autant.
En effet, la plupart des nouveaux programmes
pénitentiaires de construction se font aujourd'hui à
proximité des villes, et avec de très lourds investissements pour
sécuriser efficacement les locaux, mais aussi leurs alentours. Le
modèle de CASABIANDA, encourage, quant à lui, l'utilisation
d'espaces éloignés des centres urbains, où le foncier est
moins cher, et des infrastructures de mise en sécurité bien moins
coûteuses.
En outre, nous l'avons démontré plus haut, cet
établissement est, en terme de gestion, une structure de
détention sensiblement moins onéreuse que la moyenne
française.
L'économie réalisée serait alors
double : lors de la construction, et en terme de coûts annuel de
gestion.
Si le second facteur de la surpopulation carcérale est
le manque d'établissement pour peine, le régime de CASABIANDA est
tout à fait pertinent pour figurer dans les futurs programmes
pénitentiaires puisque c'est un centre de détention.
En outre, si la difficulté vient du manque de place
dans les cohortes orientées par le CNO vers ces structures
pénale, tout en sachant que le modèle de CASABIANDA n'est pas
là pour les remplacer, il permettra cependant, lorsque celles-ci seront
inévitablement multipliées, d'accélérer la
procédure d'affectation.
En effet, nous l'avons vu, les équipes du CNO ont
déjà développées une solide expérience dans
le ciblage du public le plus pertinent pour des établissements du type
de CASABIANDA, et n'auront plus alors qu'à adapter un modèle
existant aux particularités de nouveaux établissements
pénitentiaires labellisés « Open
Institution ».
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