Le centre de détention de CASABIANDA, emblématique prison de paradoxes( Télécharger le fichier original )par Paul-Roger GONTARD Université Aix-Marseille III - Master 2 de droit, spécialité lutte contre l'insécurité 2008 |
B/ Traitement des infracteurs sexuelsLe traitement des infracteurs sexuels revêt aujourd'hui, outre les psychothérapies traditionnelles, deux nouveaux visages. - Les groupes de parole médico-psychologique ou criminologique qui ont pour objectif, comme les présente leur promoteur, le Dr R. COUTANCEAU129(*), « d'amener le sujet à reconnaître les faits, à reconnaître sa responsabilité, à comprendre ce qui motive son acte, à appréhender les conséquences pour les victimes, à lui apprendre aussi à mieux connaître ses failles, ses moments difficiles, à lui apprendre à se contrôler, à maîtriser sa violence ou ses fantasmes. » - La prescription de traitement médicamenteux, qualifiés pour certains de castrateurs chimiques, qui a pour but de diminuer l'intensité des fantasmes et des désirs, avec pour effet de les rendre contrôlables par l'individu traité. Le centre de détention de CASABIANDA est aujourd'hui l'un des sites pilote pour le programme du Dr COUTANCEAU. Toutefois, sa mise en oeuvre récente ne nous permet pas de tirer aujourd'hui un quelconque bilan de ce travail. Néanmoins, un chiffre peut apporter un début d'information sur le traitement médico-psychologique des détenus. En 2006, CASABIANDA avait enregistré 1143 consultations psychologiques ou psychiatriques. Ce qui fait une moyenne comprise entre 6 et 7 consultations annuelles par détenus. * 129 Extrait d'un débat avec le Dr R. COUTANCEAU sur le site du Monde.fr : http://www.lemonde.fr/ |
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