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Le centre de détention de CASABIANDA, emblématique prison de paradoxes

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par Paul-Roger GONTARD
Université Aix-Marseille III - Master 2 de droit, spécialité lutte contre l'insécurité 2008
  

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§ 2 : Débats sur la préparation à la libération des détenus.

Force est de constater que les détenus ayant subi des peines d'incarcération de plusieurs années ont souvent des difficultés à reprendre une vie « normale » à l'issue de leur libération. Les raisons en sont multiples :

- perte de repères familiaux et sociaux.

- absence d'emploi.

- difficultés pour trouver un logement.

- et d'autres causes diverses.

Certes, nous avons déjà pu voir quelle pouvait être l'influence du régime de CASABIANDA sur certains de ces facteurs précités, mais quelques données statistiques complémentaires seront apportées dans le développement du chapitre suivant.

Ainsi, porterons-nous maintenant une attention plus particulière aux débats pénologiques d'exécution des peines.

En Avril 2003, Jean-Luc WARSMANN, député des Ardennes, remettait un rapport au Garde des Sceaux130(*), qui fut positivement accueilli par de nombreux professionnels. Or, l'expérience de CASABIANDA s'invite naturellement à une mise en perspective avec certaines conclusions de ce rapport.

Ainsi, dans son développement, ce rapport insiste avec force sur la nécessité de réduire au maximum le nombre de sorties « sèches », à savoir celles sans aménagement de peine. Il préconise pour cela l'accroissement des libérations conditionnelles. Il n'envisage toutefois pas de développer un temps d'incarcération spécifique entre le régime carcéral traditionnel et la libération conditionnelle. Une formule qui concilierait pourtant une réclusion en établissement spécialisé, tout en permettant aux détenus de se réapproprier les règles élémentaires de vie quotidienne et de vie en société.

Or, le régime de CASABIANDA peut répondre à cet objectif. Outre le fait que l'individu reste incarcéré, ce qui limite les critiques sociales adressées aux régimes de semi-liberté, cette formule permet de créer, à la manière d'un sas de décompression, une étape de réacclimatation à une vie plus libre. Cette étape pourrait permettre à plus de détenus de reprendre confiance en leur humanité, voire en leur citoyenneté ; et, ainsi, les aider à se réinsérer avec moins de rancoeur et d'animosité à l'égard de la société ou de leurs pairs.

* 130 WARSMANN J-L (avril 2003), rapport de la mission parlementaire sur Les peines alternatives à la détention, les modalités d'exécution des courtes peines, la préparation des détenus à la sortie de prison ; http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/034000189/0000.pdf

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe