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Le cycle politico-budgetaire au Cameroun

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par Dorothe Virginie Ngondjeb Yong
Universite de Yaounde II Soa - DEA en sciences economiques et Gestion 2004
  

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2-Des bailleurs de fonds plus présents

Parler de l'influence des bailleurs de fonds dans la mise en oeuvre des politiques économiques et de la politique budgétaire au Cameroun, c'est reconnaître que celle-ci intervient à la suite de la crise d'endettement dans laquelle vit le pays. Aussi bien les bailleurs de fonds multilatéraux que bilatéraux, leur intervention croissante effective ou apparente dans la gestion publique découle de l'insoutenabilité de la dette publique extérieure. Il faut cependant noter que, et contrairement à bon nombre de pays africains, ce n'est qu'en 1988 que le Cameroun se voit appliqué les premiers programmes d'ajustement structurels énoncés par le FMI et la Banque Mondiale. Le pays signe alors un protocole d'accords de réformes macroéconomiques, marqués notamment par le respect des différents équilibres monétaires et financiers. Il est demandé au pays de procéder notamment à une meilleure discipline budgétaire marquée par une restructuration de ses dépenses et de ses recettes. Rappelons nous que lors de la période faste (1980-mi-1986), les principales recettes de l'Etat étaient assises sur des variables instables comme le prix du baril de pétrole et le taux de change du Fcfa. Aussi, les dépenses à l'instar de la masse salariale étant, par nature , une variable peu flexible à la baisse, son développement aurait dû être conçu à long terme, et donc en fonction des potentialités de croissance en volume . C'est à dire en adoptant un comportement plus prudent pour un pays soumis à des fluctuations des termes de l'échange qu'il ne peut maîtriser.

a-La prépondérance des institutions de Bretton Woods

Le laxisme dans la gestion publique va coûter très cher au pays lorsque celui-ci entre dans le cycle de reformes, surtout en termes de souveraineté des décisions budgétaires. Même l'Aide Publique au Développement est conditionnée par l'application de ces réformes. C'est ainsi que si la convention de Lomé IV ne fait pas explicitement référence, dans son texte, aux institutions de Bretton-Woods, elle insiste cependant sur le fait qu'un accord sur le programme de réformes envisagé doit préexister avec les principaux bailleurs de fonds multilatéraux pour que l'éligibilité soit automatique. Ces institutions sont, en effet considérés comme les plus compétentes en matière d'analyse macro-économique, notamment monétaire et financière , de mise à jour des rigidités structurelles des différents secteurs de l'économie, et d'évaluation des capacités de financement nationales. Alors que le FMI met surtout l'accent sur l'équilibre des agrégats monétaires et financiers, et sur le contrôle de la demande globale, la Banque Mondiale insiste davantage sur la restructuration des appareils productifs et administratifs, sur la formation d'un capital national, physique, social et humain et sur le renforcement de l'offre globale. Ces deux institutions jouent de facto un rôle de leader incontestable dans ces domaines, ce qui leur permet de débattre dans un dialogue permanent avec les gouvernements successifs camerounais, des orientations de la politique économique qui sont reprises dans des documents officiels.

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