b. Des bailleurs de fonds
bilatéraux solidaires des prescriptions du FMI et de la Banque
mondiale.
Les autres bailleurs de fonds ont souvent la
responsabilité d'animation des secteurs particuliers. Ainsi par exemple,
l'Union Européenne assure le leadership dans le domaine des
infrastructures, la France dans ceux de l'éducation en français
et de la restructuration de l'administration économique et
financière, la Belgique et l'Allemagne dans la santé etc. ces
interventions sectorielles s'intègrent dans le cadre
macro-économique défini par les négociations entre les
institutions de Bretton-Woods et le gouvernement camerounais.
S'il est indéniable que les réformes
structurelles sont indispensables au Cameroun, plusieurs voix
s'élèvent toutefois pour fustiger les mesures de ces
institutions. En effet ces dernières ont tendance à
considérer le développement comme le résultat d'une
combinaison de techniques particulières issues des concepts et de
démonstrations de la science économique et validées par
des résultats des applications empiriques qui s'en déduisent.
Plus généralement, les considérations sociales ou
politiques qui reflètent les objectifs de cohésion sociale et
d'internalisation des procédures économiques, sont souvent
considérés comme secondaires par rapport à la recherche
d'un sentier de croissance optimal, basé sur le respect des
équilibres monétaire et financier et à la
nécessité d'un taux de croissance élevé du PNB.
Toutefois, la récente prise en compte des aspects de bonne gouvernance,
de formation du capital humain, de préservation du capital social et de
lutte contre la pauvreté permet d'infléchir cette vision dans un
sens plus holistique.
3. L'interdépendance des
économies nationales dans le cadre de la
Zone
CEMAC
Tout comme pour le cas des programmes d'ajustement
structurels et autres initiatives PPTE, l'appartenance du Cameroun à un
ensemble économique et surtout monétaire qu'est la zone franc,
restreint l'autonomie du pays en matière d'élaboration de la
politique budgétaire. D'après l'un des critères de
surveillance multilatérale le déficit budgétaire ne
pouvant pas excéder les 3% du PIB dans la Zone CEMAC, ceci ne permet pas
au Cameroun d'utiliser facilement un solde budgétaire déficitaire
comme un instrument de politique économique. pourtant dans une
perspective Keynésienne (rôle du multiplicateur d'investissement)
un déficit budgétaire peut permettre de relancer
l'activité économique grâce au supplément de revenu
distribué aux agents économiques. La croissance des revenus qui
résulte va permettre en retour, d'augmenter les recettes fiscales et de
diminuer le déficit budgétaire.
Tout ceci laisse donc entrevoir une possible influence de la
politique sur les grandeurs budgétaires.
Il ressort de l'examen de la mise en oeuvre de la politique
budgétaire au Cameroun que celle-ci demeure comme dans les autres pays
un instrument de politique économique soumis à plusieurs
contraintes. Ces contraintes au Cameroun si elles découlent de la
conjoncture qui prévaut elles laissent paraître une possible
influence de la politique. Cet impact de la politique sur les grandeurs
budgétaires peut trouver un début d'explication à travers
l'examen de l'évolution des variables budgétaires au Cameroun.
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