Dépenses d'agriculture
Il s'agit ici des diverses dépenses de l'Etat
relatives au monde rural, qu'il s'agisse de la régularisation des
marchés agricole, de l'aménagement foncier, de
l'amélioration de l'habitat en milieu rural, des diverses aides
financières accordées aux exploitants.
Graphique 9 :
Variations des dépenses agricoles par rapport à l'agenda
électoral
Source : Construit par l'auteur à partir des
données de la DSCN
L'influence de l'agenda électoral n'apparaît pas
très clairement ici. En effet, l'on a une alternance dans le
comportement de ces dépenses c'est-à-dire elles ne peuvent
être aussi bien élevées en année électorale,
et basses en milieu de mandat que basses en année électorale et
élevées en milieu de mandat. A titre d'exemple, ces
dépenses varient vers la baisse entre l'exercice 80/81 de près de
12% et l'exercice 96/97 de plus de 60% (date d'élection
législative et présidentielle).
Ici aussi la présence d'un cycle
politico-budgétaire n'est pas très évidente.
d-Les
dépenses de santé et affaires sociales
Figurent ici des dépenses d'actions sociales de
l'Etat ; en matière de santé publique et d'assistance
sociale. (Condition féminine, enfant de la rue,...).
Graphique 10 :
Variations des dépenses de santé et affaires sociales par rapport
à l'agenda électoral
. Source :
Construit par l'auteur à partir des données de la DSCN.
Les variations de ce type de dépense traduisent assez
clairement une volonté des gouvernants à accroître ces
dépenses lors des échéances électorales. En effet,
la quasi majorité des exercices budgétaires coïncidant avec
les échéances électorales connaissent une variation
positive de ce type de dépegse. Hormis l'exercice 87/88, au cours de
tous les autres exercices électoraux » ont vu un
accroissement des dépenses en matière de santé publique et
en asistance sociale. A titre d'exemple pour les exercices 74/75, 79/80, 96/97
on a des augmentations de l'ordre de 13%, 38%, 25% respectivement. Par contre,
les exercices hors mandat électoral constituent des périodes de
diminution des deux types de dépeÍses (diminution de moins de 10%
en 76/77).
Tout ceci laisse présager un impact des
élections sur les dépenses de santé publique et
d'assistance sociale.
e-Dépenses de travail et prévoyance sociale
Ce type de dépense enregistre l'ensemble des actions
en faveur de l'emploi, de formation professionnelle, et des concours financiers
apportés aux divers régimes de prévoyance sociale.
Graphique 11 :
Variations des dépenses de travail et de prévoyance sociale par
rapport à l'agenda électoral
Source : Construit par l'auteur à partir des
données de la DSCN
Les variations que nous observons sur le graphique ci-dessus
laisse apparaître un accroissement assez significatif de ce type de
dépense au fur et à mesure que l'on s'approche de l'année
de l'élection. En effet, lors de la plupart des exercices
précédents ou coïncident avec une élection, on
observe une augmentation de ces dépenses au détriment des autres
exercices budgétaires se situant après ou en milieu de mandat.
A titre d'exemple, les exercices 84/85, 91/92, 92/93, 96/97
et 97/98 connaissent une variation positive des dépenses, lors que les
exercices tels que 78/79, 90/91, et 95/96 (une baisse de près de 10%)
connaissent des variations négatives puisque ce sont des exercices hors
mandats électoraux.
En somme, une analyse graphique donne un résultat
contraste des variations des dépenses allouées aux
départements ministériels (stratégiques)
c'est-à-dire dont la manipulation peut influencer l'électorat.
Ainsi, si les dépenses militaires et agricoles ne semblent pas
obéir à un cycle politico-budgétaire, les dépenses
allouées au secteur de l'éducation, au travail et à la
prévoyance sociale, santé et affaires sociales nourrissent quant
à elles l'idée d'une variation en fonction de l'agenda
électorale.
Cependant, une analyse du budget du point de vue uniquement
des dépenses ministérielles n'occulte pas la
nécessité d'un exercice similaire pour l'autre composante du
budget que sont les recettes.
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