CONCLUSION DU TITRE I.
En définitive, le constat est simple : la
prévention-détection reste insatisfaisante et les nombreuses
limites qui lui sont inhérentes sont au coeur de cet état de
choses. En effet, les mécanismes existants ne sont pas suffisamment
adaptés au contexte. De même, la complexité de certains
d'entre eux est de nature à rendre incertaine leur application. En plus,
les mesures prévues n'interviennent pas toujours assez rapidement pour
enrayer les difficultés survenues.
Le caractère restrictif de ces techniques de
détection des difficultés des entreprises ne permet de contrer
qu'une partie des difficultés qui minent l'entreprise. Le plus souvent,
compte tenu de la nature des organes destinés à user de ces
mesures, la détection n'est véritablement mise en oeuvre que
lorsque les signes des défaillances sont déjà visibles.
Pourtant, l'aspect invisible peut être plus profond. Il est donc
nécessaire, pour une plus grande appréhension des signes tant
visibles qu'invisibles des difficultés qui pourraient affecter
l'entreprise, que le système soit nettement amélioré.
Cette amélioration devra s'inscrire dans le sens d'une
plus grande clarification des critères de mise en oeuvre des mesures
prévues. En plus, l'effort devra être poussé jusqu'à
la multiplication des organes de mise en oeuvre desdites mesures ainsi
qu'à un renforcement substantiel de leurs pouvoirs. Ceci permettra aux
professionnels concernés de rassurer le dirigeant sur la
prévention et l'informer en amont dès la survenance
des difficultés juridiques, économiques ou financières
avérées ou prévisibles. Par un traitement bien en amont
des difficultés des entreprises donc, on espèrera limiter la
casse. Bien plus, on pourra éviter la survenance de nombreux
désagréments qu'implique le règlement préventif qui
constitue la prévention- traitement.
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