CARACTERISTIQUES ESSENTIELLELLES
DES DIFFERENTES REFORMES DU CYCLE TERMINAL
Réformes
|
Nombre de séries
|
Structure pédagogique
|
Modules
|
1980
|
6
|
Tronc commun
1 option obligatoire
options facultatives à souhait
limitées à 2 à l'examen
|
Pas de modules, mais possibilité d'assouplissements
horaires dans les disciplines fondamentales, peu utilisée dans la
pratique
|
Lionel
Jospin
|
3
|
Tronc commun
Options facultatives limitées à 1 sauf en L
où elles sont portées à 2 (coeff. 1 au bac)
|
Modules en classe de première et de terminale de 3
heures
|
Jack
Lang
|
3
|
Tronc commun
1 Option facultative de premier groupe (coeff.2 au bac)
Options facultatives de second groupe à souhait
(coeff.1 au bac)
|
Modules de 2 heures ½ en première et de 1 heure
½ en terminale
|
François
Bayrou
|
3
|
Tronc commun
1 enseignement de spécialité sur la discipline
dominante et obligatoire en terminale (équivalent de l'option
obligatoire)
Options facultatives à souhait ; point sup,
à la moyenne au bac
|
Première : module d'1 heure sur la discipline
dominante et 1 heure à la disposition du chef d'établissement,
Terminale : pas de module
|
Conclusion
Ces différentes réformes ou projets de
réforme des ministres des deux dernières décennies
montrent le perpétuel mouvement s'effectuant autour du
baccalauréat. Chaque ministre a essayé d'apporter sa touche
à l'édifice scolaire, de façon à modifier ou
à améliorer sensiblement l'examen sanctionnant la fin du cycle
secondaire. Certains d'entre eux y ayant joué leur carrière
politique.
Le baccalauréat, en tant qu'examen et en tant que
diplôme est aujourd'hui une véritable institution. Il puise son
assise et son organisation dans des temps immémoriaux. Pourtant, nous
l'avons souligné, de ses origines à aujourd'hui, le
baccalauréat n'a jamais été épargné par les
modifications par décrets, arrêtés et lois.
De la politique impériale qui l'a soutendu à sa
naissance aux dernières réformes et projets de réformes,
le baccalauréat est devenu un véritable objet
d'intérêt politique. Les gouvernements successifs se font le
devoir de s'y intéresser sous peine d'être taxés
d'immobilisme. Aussi, le baccalauréat apparaît comme un monument
en perpétuels travaux.
Si l'examen a soulevé de vives polémiques et
beaucoup de velléités de suppression, surtout à ses
débuts, aujourd'hui, il semble avoir trouvé un encrage
définitif. Il n y a plus de Napoléon Bonaparte ni de Victor
Duruy, encore moins de Jules Ferry pour veiller sur la pérennité
de l'examen. Cependant, il semble avoir trouvé une autonomie, une vie
propre lui permettant de résister à toutes les attaques.
D'ailleurs oserait -on encore polémiquer sur la noblesse du
baccalauréat ou sur le rôle social qu'il est sensé
joué en l'opposant à un idéal
révolutionnaire ? Aujourd'hui, le débat est ailleurs
puisqu'il s'agit essentiellement de savoir si cet examen n'occupe pas trop de
place par rapport à ce qu'il est devenu.
Le baccalauréat souffrirait d'un déficit de
crédibilité lié à une perte de prestige due
à une trop grande « démocratisation » du
diplôme. Cependant, l'histoire du baccalauréat nous montre que
c'est à travers une longue maturation qu'il a atteint toute la
signification que lui accorde la société française dans
son ensemble.
|