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De l'incidence de la concurrence sur le marché des assurances en Droit positif Congolais : approche synchronique et perspectives

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par Olivier BAZIBUHE
Université de Lubumbashi - Licence 2009
  

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III. 3. LES ASSURANCES ET LA PROTECTION DES CONSOMMATEURS ET DES VICTIMES

La motivation que nous avions lors du choix de ce sujet est née de l'observation de l'application du Droit des assurances. Nous partons d'un principe, le législateur édicte des lois pour le bien être d'abord de la population car, quoique l'Etat étant composé de plusieurs éléments, la population reste l'élément central et principal.

Sur un marché des assurances, nous estimons que les assureurs sont des professionnels qui peuvent user de leur expérience pour se faire soit beaucoup d'argent.

D'où le législateur intervient pour donner des limites.

Avant 1967, sur le marché congolais des assurances coexistait encore plusieurs assureurs. A partir de la monopolisation de ce secteur par la SONAS, toutes les sociétés étrangères qui étaient établies dans le pays en tant qu'assureurs, devenaient sans exception de simples courtiers de la seule SONAS. Nous citons par exemple CHARLES-LE-JEUNE, IMMOAF, SACO, AGAR,...

Cette monopolisation est-elle intervenue parce que le marché des assurances ne respectaient plus les règles de jeu ou parce que les intérêts des assurés et des victimes n'étant plus garantis ? Nous n'en sommes pas sûr car cette ère était caractérisée par une radicalisation ou étatisation de certains secteurs clés de l'Etat. Le gouvernement de l'époque a estimé qu'il était temps pour mettre fin à l'hémorragie financière engendrée par les sociétés étrangères qui ne faisaient que rapatrier leurs revenus dans leurs pays d'origine. Le pouvoir en place a estimé qu'il était temps que l'Etat Congolais se réserve tous ces revenus pour lui seul qu'il pouvait ainsi capitaliser pour le bon fonctionnement de la « res publica ».

Une question demeure suspendue : le législateur, a-t-il radicalisé en tenant compte à la fois de la possession des revenus et la protection des assurés et des victimes ? Les assurances sont des contrats qui engendrent des obligations réciproquent.

En radicalisant le secteur des assurances, certaines assurances étant, en sus, obligatoires, les assureurs investis par l'Etat perçoivent les obligations des assurés et en cas de non perception, ils ont le moyen de contrainte à cette fin, mais en retour s'exécutent-ils conformément au contrat ?

Voilà la problématique sur la protection des consommateurs et des victimes.

« De lege lata », les avis peuvent diverger sur la satisfaction aux attentes de la SONAS et de l'INSS. Les différends sont nombreux opposants lesdits assureurs aux assurés ; ce n'est pas que dans tous les différends, les assureurs ont toujours tort. Mais ceux qui nous intéressent ici sont ceux dans lesquels les assureurs susmentionnés peuvent avoir tort.

A supposer qu'un assuré ait souscrit légalement et obligatoirement à une police d'assurance de responsabilité mobile ; et qu'en cas de sinistre la victime décède de ses blessures par suite de la lenteur administrative de l'assureur et qu'en retour en famille de la victime s'attaque au responsable qui est l'assuré et qu'elle le tue, car il faut le reconnaître, la société congolaise a encore beaucoup de réserves pour la justice Congolaise.

Ou encore, à supposer qu'un travailleur ayant presté pour le compte de son employeur pendant au moins 40 ans se retrouve invalide. Durant toutes ces années, le retenu sur la rémunération s'effectuait toujours pour le compte de la sécurité sociale et qu'en ce moment, l'INSS ne puisse lui remettre qu'une somme modique ne lui permettant même pas de se nourrir pendant deux mois avec sa famille.

On peut alors déduire que les polices d'assurances souscrites dans l'un ou l'autre cas sont des polices coupérées dans le chef des assurés car précipitant leurs morts au lieu de constituer des garanties.

Nous sommes moins sûr que la SONAS et l'INSS ont même réussi à capitaliser les cotisations pour le bon fonctionnement de l'Etat, car, ayant eux-mêmes du mal à fonctionner, moins encore de la garantie qu'elles jouent sur les assurés.

Mais où est alors la protection des assurés qui ont vécu une telle expérience et qui sont obligés, bon gré mal gré, à s'assurer auprès de mêmes assureurs sans une garantie suffisante que l'obligation réciproque sera respectée. Si toutes les assurances étaient facultatives, nous comprendrions encore car les assurés s'abstiendraient de conclure les assurances. S'il y avait une épargne publique à laquelle recouvriraient les assurés en cas de non exécution de la prestation de l'assureur, si les cours et tribunaux avaient la voix facile pour condamner les assureurs car les jugements peuvent être rendus et que l'un ou l'autre assureur dise par exemple qu'il n'ya pas d'argent et qu'on soit limité, les biens des entreprises publiques étant insaisissables, il y aurait encore une lueur d'espoir dans le chef desdits assurés.

« De lege feranda », nous estimons qu'il faut une protection des consommateurs approfondie. Pour nous, le choix est clair entre les relations entre les personnes privées entre elles et les relations entre les personnes publiques. Les premières emportent notre conviction car le pouvoir judiciaire tranche facilement ce genre des relations. Raison pour laquelle, nous avons proposé une concurrence contrôlée avec des règles préétablies dans le domaine des assurances.

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