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L'indemnisation du préjudice corporel des victimes d'accident de la circulation routière

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par Kantome SECK
Université Dakar Bourguiba - Master II Assurances 2011
  

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CHAPITRE I : LES DIFFICULTÉS LIÉES À L'INDEMNISATION

Les difficultés liées à l'indemnisation des victimes d'accident de la route sont souvent les délais de présentation de l'offre et l'intervention des tiers payeurs (Section I) d'une part, et la sécurisation des paiements (Section II) d'autre part.

Section I : Les délais de présentation de l'offre et l'intervention des tiers payeurs.

PARAGRAPHE I : LES DÉLAIS DE PRÉSENTATION DE L'OFFRE.

Le délai imparti à l'assureur pour faire une offre est de douze mois maximum à compter de l'accident pour la victime blessée et huit mois à compter du décès pour les ayants droit de la victime décédée. Ce qui veut dire qu'une transaction peut très bien être conclue avant ces délais. En conséquence si dans l'intervalle, il y a échec, la victime directe ou ses ayants droit peuvent tout à fait saisir les tribunaux. Il faut cependant dénoncer la tendance de certains assureurs à attendre le dernier moment pour faire l'offre. Au cours de nos recherches, nous avons constaté que les douze mois ne sont pas toujours respectés pour la victime directe, mais encore elle ne peut recourir au référé provision sauf si son état médical n'est pas consolidé. C'est en ce moment seulement qu'elle peut obtenir la provision sur indemnité qui peut être proposée par l'assureur après avoir recueilli l'avis d'un expert.

Quid lorsque les délais ne sont pas respectés ?

La sanction prévue est pécuniaire, le montant de l'indemnité produit intérêt de plein droit au double du taux d'escompte à partir de la date à laquelle l'assureur doit faire l'offre jusqu'au jour où l'offre est devenue définitive (art. 233). Le taux majoré constitue à la fois une pénalité pour l'assureur et un bénéfice net pour la victime. Les intérêts légaux courent de plein droit (article 236) sans que le juge ait à les prononcer ni que le demandeur ait à les demander. Dès lors, aucune mise en demeure n'est exigée de la part de la victime. Les techniques mises en oeuvre font en sorte que l'inertie de l'assureur ne nuise pas à la victime mais lui profite.

Il faut indiquer que généralement, les victimes ignorent l'existence de cette possibilité, cette règle n'est évoquée que dans des dossiers contentieux par l'avocat de la victime.

Toutefois, le Code prévoit des cas de motifs valables pouvant justifier le retard dans l'offre de transaction sans qu'il y'ait des sanctions contre l'assureur. Il s'agit là des cas de suspension et de prorogation de délais.

En effet, la suspension des délais peut intervenir dans trois hypothèses :

- En cas de retard dans la déclaration de l'accident à l'assureur (art 247)

- En cas de retard dans la communication des documents justificatifs (article 249).

- En l'absence de réponse ou de réponse incomplète de la victime (article 250).

La pratique indique que les délais sont très souvent suspendus ; d'abord parce que les procès verbaux sont obtenus avec du retard. Ensuite parce qu'il n'y a pas d'adresse fiable, les rues dans la plupart des Etats Africains ne sont ni nommées ni numérotées, sans compter le temps mis pour rassembler les documents. Pour y remédier, Madame Jacqueline Lohoues OBLE, Pr à l'Université d'Abidjan, propose à l'Assemblée Générale de la FANAF du 10 Février 2010 à Kinshasa, que les procès verbaux soient communiqués aussi à la victime, mais que leur convocation se fasse par organe de presse, notamment dans les journaux d'annonces légales, en attendant que les Autorités des Etats membres de la CIMA procèdent à l'adressage des rues.

*Outre la suspension de délais, l'article 252 prévoit des prorogations de délais dans cinq hypothèses :

*en cas de refus d'examen médical ou constatation du choix du médecin (art.252)

*s'il y a divergence sur les conclusions de l'examen médical (art. 252 bis)

*si la victime réside à l'étranger (art. 253)

*si la victime décède plus d'un mois après le jour de l'accident (art. 248).

Avant de procéder à l'indemnisation de la victime, l'assureur doit tenir compte de l'intervention des tiers payeurs.

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