La gestion juridique du risque de crédit: cas des prêts immobiliers à la SGBCI( Télécharger le fichier original )par PATRICK HERVE ADOUPO Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO/ Abidjan) - DESS option Droit des affaires et fiscalité d'entreprises 2006 |
Section 2 : Le provisionnement des créances et ses conséquences pour lesétablissements de crédits Paragraphe 1 : Le provisionnement des créances en souffranceImposé par les textes sus indiqués, « le provisionnement permet de constater comptablement les risques et charges qui ne se sont pas encore réalisés, mais que les circonstances rendent probables. Les provisions pour risques et charges (supplément d'impôt, litiges en cours) sont inscrites à un poste de passif du bilan66(*) ». Le provisionnement dont il est ici question, concerne les créances déclassées. En effet selon les cas, ces créances doivent faire l'objet d'une provision destinée à couvrir le risque probable de perte encouru par l'établissement de crédits. Ladite provision est cependant facultative pour les risques directs sur l'Etat et ses démembrements. Elle est simplement recommandée pour les risques garantis par l'Etat. S'agissant des risques privés non garantis par l'Etat, il n'est pas obligatoire de provisionner ceux qui répondent à la définition de créance impayée ou immobilisée. En revanche, les créances douteuses ou litigieuses doivent être provisionnées selon les indications suivantes : La détection et la gestion curative des engagements en souffrance Les intérêts non réglés depuis plus de trois mois et se rapportant aux risques-pays doivent faire l'objet d'un provisionnement intégral. Les créances irrécouvrables quant à elles, doivent être passées en perte pour l'intégralité de leur montant. L'application effective de ces normes de provisionnement par la SGBCI, est l'affaire de la Direction des risques. En effet, si le niveau de provisionnement est déterminé par le service risques engagements, la création effective du compte de provision elle, relève de la compétence du service des affaires contentieuses et du recouvrement. Ce service (par le biais de sa cellule administrative et technique) tient par ailleurs un état des provisions constituées, qu'il met à la disposition du service comptabilité. En tout état de cause, l'ensemble de ces concours en souffrance doit faire l'objet d'un examen périodique au plus haut niveau de l'établissement de crédits. Aussi, doit il exister un système de reporting67(*) interne, avisant régulièrement la Direction générale de la composition et de l'évolution de ces encours, ainsi que des dispositions qui sont prises afin de les réduire et d'en atténuer les effets sur les résultats de la banque.
La détection et la gestion curative des engagements en souffrance * 66 Voir lexique précité, page 425. * 67 Le système de reporting demeure une exigence légale. Voir à ce sujet : ? Guide du banquier de l'UMOA?, page 30. Source : http://www.bceao.int/internet/bcweb.nsf/files/guidebanque2000.pdf/ consulté le 20/02/2009. |
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