WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La gestion juridique du risque de crédit: cas des prêts immobiliers à la SGBCI

( Télécharger le fichier original )
par PATRICK HERVE ADOUPO
Université Catholique de l'Afrique de l'Ouest (UCAO/ Abidjan) - DESS option Droit des affaires et fiscalité d'entreprises 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 1 : Les procédures de déclassement et de reclassement

Le reclassement qui est toujours envisageable, interviendra à la suite de la procédure de déclassement des créances en souffrance.

La détection et la gestion curative des engagements en souffrance

Paragraphe 1 : Le déclassement des créances en souffrance

Le déclassement des créances en souffrance obéit aux exigences de l'instruction n°94-05 relative à la comptabilisation et au provisionnement des engagements en souffrance (élaborée dans le cadre de l'adoption du plan comptable bancaire). Cette instruction à laquelle le dispositif prudentiel de 2000 se réfère, opère une distinction entre les créances impayées, immobilisées, douteuses ou litigieuses et irrécouvrables, ainsi que les risques-pays.

Les créances impayées représentent les échéances de prêts impayées depuis six mois au plus et n'ayant pas fait l'objet de prorogation ou de renouvellement de terme.

Quant aux créances immobilisées, il s'agit des échéances impayées depuis six mois au plus et dont le remboursement ne peut être effectué par le débiteur en raison d'obstacles indépendants de sa volonté. Figurent également dans cette catégorie, les créances ayant fait l'objet d'un concordat amiable ou non, dont les termes de règlement sont respectés.

Les créances douteuses ou litigieuses sont celles, échues ou non, qui présentent un risque probable ou certain de non recouvrement partiel ou total. Entrent notamment dans cette catégorie, les créances sur lesquelles ont été enregistrés au moins un impayé datant de plus de six mois ainsi que les comptes débiteurs sans aucun mouvement créditeur depuis plus de trois mois et les

comptes débiteurs sans mouvements créditeurs significatifs depuis plus de six mois. Dans ce dernier cas, les dépôts enregistrés au cours de la période de référence sont faibles et irréguliers.

Les créances irrécouvrables par contre, sont celles dont le recouvrement est irrémédiablement compromis.

Enfin, les risques-pays sont les créances et les engagements de hors bilan sur des débiteurs privés ou publics résidant dans des pays hors de la zone franc, faisant l'objet d'un rééchelonnement de leur dette dans un cadre multilatéral ou ayant interrompu les paiements au titre de leur endettement.

La détection et la gestion curative des engagements en souffrance

Ainsi, comme nous pouvons le voir, la mise en oeuvre du déclassement requière une vigilance accrûe dans l'observation des comptes des clients emprunteurs. Il s'agit en effet, d'un travail de suivi du remboursement après la fourniture du crédit.

Cette procédure assez complexe, nous avons pu nous en rendre compte, est engagée à la SGBCI à l'initiative des chargés de clientèle ou de la Direction des risques. Lorsque l'initiative est prise par le chargé de clientèle, celui-ci remplit une fiche de déclassement qu'il soumet pour avis au service risques engagements. Ce service après analyse de la demande, donne son avis, détermine le niveau de provisionnement et transfère le dossier au service des affaires contentieuses et du recouvrement. Ce service à travers sa cellule administrative et technique, se charge du déclassement effectif de la créance. Ce déclassement se traduit notamment par :

- le changement de cotation ou de note du client emprunteur. Celui-ci qui en début de relation avait un bon crédit, se voit attribuer une note qui désormais fait de lui un client risqué pour la banque ;

- le changement du code gestionnaire ;

- la modification des chapitres comptables ;

- la création d'un compte de récupération par client ;

- l'arrêt de la perception des agios, des commissions sur caution, etc.

A la suite de ce déclassement, la procédure de recouvrement de la créance (que nous apprécierons plus tard) est déclenchée. Lorsqu'elle aboutit à la régularisation de la situation du client, le reclassement de ce dernier est toujours envisageable.

La détection et la gestion curative des engagements en souffrance

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld