II.4 Période de vérification
Pour vérifier si nos résultats sont robustes ou
pas, nous ne prolongerons notre période de crise sur les années
2007, 2008 et le premier trimestre de 2009 pour vérifier la persistance
de l'effet de la crise sur le prix de pétrole.
Les statistiques descriptives du rendement du prix du
pétrole et de l'indice de crise sont présentées dans le
tableau suivant :
Tableau 16 : Statistiques descriptives des séries
pour la période de vérification
Des fluctuations importantes dans le temps sont
marquées par les variables étudiées. Pour cette
période, la volatilité enregistrée sur le marché
financier (l'écartype de DLIMS) est plus élevé que
celle-ci du marché pétrolier.
Le coefficient d'aplatissement
« Kurtosis » et de « Skewness »
indiquent que les deux séries ne sont pas normales pour cette
période aussi impliquant une forte probabilité des points
extrêmes vérifiant les chocs sur les deux marchés
étudiés.
Concernant la stationnarité des séries en
transformation logarithmique et en différence première, les
résultats du test ADF sont présentés dans le tableau
ci-dessous :
Tableau 17 : Test de racines unitaires sur les
séries pour la période de vérification
Séries
|
trend
|
intercept
|
Nombre de retard
|
t-statistic
|
Critical value (5%)
|
Stationnaire ou non stationnaire
|
LWTI
|
non
|
non
|
3
|
-0.194250
|
-1.943612
|
Non stationnaire
|
DLWTI
|
non
|
non
|
4
|
-4.355308
|
-1.943688
|
Stationnaire
|
LIMS
|
oui
|
oui
|
4
|
-3.779709
|
-4.039797*
|
Non stationnaire
|
DLIMS
|
non
|
non
|
6
|
-7.619259
|
-1.943714
|
Stationnaire
|
*cette valeur est prise au risque de 1%
A l'égard des résultats donnés par ce
tableau nous pouvons conclure que les séries LWTI et LIMS sont
intégrées de même ordre 1 (LWTI~>I(1)
& LIMS~>I(1)). Ainsi, la condition nécessaire de
cointégration est vérifiée, une possibilité de
cointégration est mise enjeu. Donc on estime par la méthode de
MCO la relation à long terme entre les variables.
Puis, on a récupéré les résidus et
appliqué le test ADF afin de vérifier s'ils sont stationnaires ou
pas. Le nombre de retard dans ce cas est égal à 3 et il est
déterminé à partir des auto-corrélations partielles
de la série des résidus en différences première
notée D(R).
La statistique du test ADF est égale à
(-0.876931) est supérieur à la valeur critique pour tous les
seuils du risque (1%, 5% et 10%) donc on accepte l'hypothèse nulle du
test c'est-à-dire la non stationnarité des résidus. Cela
implique que la deuxième condition nécessaire n'est pas
vérifiée donc il n'existe pas de relation de
cointégration entre les deux séries LWTI et LIMS. Mais, la
possibilité d'établir un modèle VAR reste en vigueur.
En effet, le nombre de retard tiré du modèle VAR
appliqué sur les séries LIMS et LWTI est 2. Le teste de
causalité au sens du Granger donne abouti au résultat
suivant :
Tableau 18 : Test de causalité au sens de Granger
entre DLWTI et DLIMS pour la période de vérification
Ce résultat affirme que les deux sens de causalité
ne sont pas vérifiés. Donc la possibilité d'établir
un modèle VAR s'expire.
Donc, si on prolonge la période, la relation entre les
deux séries ne persiste pas. Ceci est en cohérence avec les
résultats obtenus dans la section précédente, en vertu
desquels la relation entre les deux variables n'est que dynamique et n'existe
qu'en situation de crise.
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