Conclusion
Ces dernières années ont été
caractérisées dans le monde entier par une nervosité
anormale sur le marché boursier. Cette étude est menée
ainsi afin de dégager l'impact de ces nervosités sur le cours du
pétrole.
Nous avons pu constater qu'en cas de perturbation sur le
marché boursier (période 1 et 3), le prix du pétrole
répond suite à ces chocs sur le court terme. Il convient, aussi,
de souligner toutefois que cette relation s'expirera si on fait prolonger la
période (prouvé par la période de vérification). Ce
qui permet de conclure que la situation du marché financier influe le
prix de pétrole seulement sur la période où la crise
s'étale ; et que cette situation n'est causalement significative
qu'en cas de forte crise telle que celle récente.
En effet, Lescaroux et Mignon (2008) ont affirmé que
la causalité s'exerce toujours des prix du pétrole vers les
marchés boursiers. Alors que nos résultats montrent, qu'en
situation de crise financière, c'est la nervosité du
marché financier qui cause la volatilité du prix du
pétrole à court terme. Et ce peut être expliqué par
le fait que nous étudions le cas particulier d'une crise assez
forte.
CONCLUSION GENERALE
La crise financière est déclenchée en
juillet 2007 aux États-Unis sur le marché des prêts
hypothécaires aux emprunteurs les plus risqués (prêts
subprimes). Elle s'est progressivement étendue à l'ensemble des
marchés financiers et a fini par atteindre l'économie
réelle à la fin de l'année 2008. Cette crise a
touché la majorité des marchés économiques mondiaux
(marché du travail, marché de biens et services, marché de
l'énergie...).
D'autre part, la chute des prix de pétrole est
à la une de l'actualité. Depuis le choc pétrolier en 1979
suite à la guerre d'Irak Iran, jamais la question du pétrole n'a
autant retenu l'attention que durant ces dernières années
où les prix sur le marché international ont subi une
véritable envolée suivie par une chute brutale
imprévue.
Le prix du baril a grimpé d'une trentaine de dollars en
2003 à plus de 140 dollars au mi de l'année 2008 pour
démunir de plus de 100 dollars dans quatre mois. Les cours du prix de
pétrole sont ainsi sur une courbe assez volatile qui n'est pas
résultat des nouvelles découvertes des gisements ou des
innovations sur l'ampleur de la production qui ne connaissent pas la même
envolée. Mais, la demande du pétrole semble être le
déterminant le plus fort, contrainte par la crise financière,
présente le canal principal de la transmission de la crise
financière au marché pétrolier et justifie ses
conséquences néfastes sur le prix pétrolier en
particulier.
Pour cela notre étude est menée principalement
afin de détecter l'impact des nervosités du marché
boursier sur les fluctuations du prix du pétrole, à travers une
modélisation des processus de transmission de ce choc.
Pour se faire, on a utilisé comme variables le
logarithme des prix du pétrole ainsi que le logarithme de l'indice du
choc boursiers IMS afin de rapprocher les valeurs des différentes
séries étudiées et mieux stabiliser la variance.
Après avoir présenté les principaux
fondements théoriques de la relation entre le marché
pétrolier et le marché boursier, nous avons procédé
à une synthèse économétrique des différents
modèles appliqués sur notre base de données, tout en
tenant compte des caractéristiques du marché boursiers dans le
découpage des nos observations en sous périodes.
On a commencé tout d'abord, par une analyse descriptive
de l'échantillon en testant la stationnarité sur les
différentes périodes étudiées. Ensuite, nous
modélisons la relation entre l'IMS et le WTI en cas d'existence :
en effet, pour la première période, on a constaté
l'existence d'une relation de cointégration entre les deux variables. A
l'aide du modèle à correction des erreurs (MCE), on a
déterminé la relation dynamique à court terme entre les
deux séries. Cette relation, à court terme, est
vérifiée aussi, pour la troisième période à
l'aide du modèle vectoriel autorégressif (VAR). De plus, dans
cette dernière période, la causalité unidirectionnelle au
sens du Granger (DLIMS cause DLWTI) est vérifiée et c'est du
à l'accentuation de la crise financière en cette phase. D'autre
part, en cas de stabilité, aucune relation ne peut exister entre les
deux variables.
Ceci nous a permis de conclure que les périodes de
forte corrélation entre les deux séries sont associées
à des périodes de forte volatilité. Cependant, une
augmentation de la nervosité sur le marché financier va
naturellement induire des changements sur les cours de l'or noir, et les
relations entre ces deux marchés, durant les crises, peuvent se
renforcer sensiblement et devenir plus significatives.
On peut conclure, donc, qu'une analyse de l'impact de la crise
sur chacun des déterminants, en particulier la demande, peut nous
fournir un meilleur environnement de réflexion et une meilleure
compréhension de cet impact. Aussi, la spéculation sur les
dérivés du pétrole constitue un lien direct entre le prix
du pétrole et le marché financier ce qui nous incite à
analyser l'effet d'une nervosité financière sur la
spéculation et la mission de cette dernière dans la
détermination de prix du pétrole dans un contexte financier
défavorable.
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