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L'apport des recettes judiciaires dans la mobilisation des recettes non fiscales en République Démocratique du Congo: Cas de la DGRAD de 2002 à  2006

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par François LUAMBO MAKANZU
Université-Ouverte/Campus de Matadi - Licencié en Fiscalité-Extérieure 2009
  

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CONCLUSION GENERALE

Au moment où nous achevons notre recherche, il est de bon eloi de rappeler que notre recherche a porté sur l'apport des recettes judiciaire dans la mobilisation des recettes non fiscales en République Démocratique du Congo, et le cadre approprié de cette étude était la Direction Générale des Recettes Administratifs, Judiciaires, Domaniales et de Participations (DGRAD) en sigle, ceci pendant 5 années, c'est-à-dire de 2002 à 2006.

1. SYNTHESE DE L'ETUDE

Partant de l'hypothèse selon laquelle la création de la DGRAD par l'autorité gouvernementale était motivée par la baisse des taux de participation des recettes non fiscales constaté dans le budget de l'Etat ; nous avons voulu de notre manière paraphraser cette pensée en analysant avec détail les différents budget les prévisions et les réalisations de 2002 à 2006.

Le souci majeur était donc de voir si réellement la DGRAD est entrain d'atteindre les objectifs lui assigner par l'autorité gouvernementale.

Pour mener à bon train notre recherche, nous avons subdivisé notre travail en 3 chapitres :

- le premier chapitre intitulé généralités conceptuelles ;

- le deuxième chapitre quant à lui présente la DGRAD et,

- le troisième portant sur la contribution des recettes judiciaires dans les réalisations des recettes non fiscales en R.D.Congo de 2002 à 2006 qui constitue le socle de notre travail et, c'est ici que l'hypothèse se vérifie.

2. PRINCPAUX RESULTATS

L'hypothèse de notre travail selon laquelle, la création de la DGRAD par l'autorité » gouvernementale était motivée par la baisse de taux de participation des recettes non fiscales dans le budget de l'Etat.

A la suite de notre recherche, il s'est avéré que la DGRAD est buté aux nombreux problèmes qui empêchent la mobilisation totale des recettes non fiscales en général et judiciaire en particulier au budget de l'Etat entre autre :

Au niveau de la DGRAD :

- la fraude et l'évasion fiscale,

- les opérations de doublons : qui consiste à l'émission des notes de perceptions avec des montants différents, on fait bénéficiaire à l'Etat des sommes minorées alors que celles réellement perçues sont empochées,

- les recettes à recouvrer mais ordonnancées mais qui échappent par le fait de la vigilance des services de recouvrement, ce dernier estimant qu'il s'agit de petits montant (absence de suivi),

Au niveau de la banque centrale et des banques de dépôt :

- le nivellement des sommes reversées est fait avec retard ou mal fait,

- les banques de dépôt peuvent reverser les sommes mobilisées en provinces en retard à la banque centrale ; d'où des discordances entre les montants publiées par la DGRAD et la Banque centrale.

Pour ce qui est des recettes judiciaires ;

- Les amendes transactionnelles, les confiscations,... ne nécessitent pas de contrepartie en terme d'imprimer de valeur. Dans ces conditions, la perception de ces recettes à verser au compte du trésor public dépend de la volonté du greffier, magistrat ou de l'OPJ et par voie de conséquence ; la note de perception qui sera établie après que l'argent ai passé dans les mains de ces agents de services d'assiettes a 99 % de chance d'être minoré.

les recettes judiciaires générées par l'administration de la justice par exemples (délivrance du certificat de nationalité congolaise, vente des biens saisis, recettes de source de documentation, légalisation des ASBL) sont les plus souvent consommés à la source sous prétexte qu'elles sont utilisées comme frais de fonctionnement des services,

Les autres recettes judiciaires à caractère aléatoire (spontané) ou qui n'ont pas une base d'actes sont non prévisibles et l'évolution de ces actes est difficile à suivre.

Il y a lieu de signaler que de fois, les recettes ordonnancées sont supérieurs aux recettes recouvrées cela est du au fait que :

a) La police nationale : les agents de la DGRAD ne maîtrisent pas le répertoire des redevables permanant (cas des sociétés et particuliers qui demandent le service de gardiennage de la police nationale ; l'accès à ce registre est difficile voire impossible aux agents de la DGRAD)

- l'assujetti n'est pas orienté de manière à se libérer correctement de sa dette ; ces services constatent, liquident et perçoivent directement les recettes et libèrent l'assujetti même si ce dernier avait fait l'objet d'un ordonnancement. Ceci dénote la violation de la procédure administrative et financière de perception mise en place par le pouvoir public.

- Les recettes de la police nationale sont le plus souvent, utilisées pour le fonctionnement et elles sont récupérées par la hiérarchie de la police c'est-à-dire, chaque commissariat est obligé de faire un rapport à la fin de la journée à la hiérarchie contenant le montant lui imposer à présenter chaque jour.

- Le plus souvent, on demande à l'ordonnateur d'annuler le montant déjà ordonnancé sur la note de perception.

b) A la justice, les recettes dues au trésor public sont déposées auprès du greffier qui, à son tour peut ou ne pas intéresser l'agent ordonnateur de la DGRAD commis à cette tâche d'ordonnancement de ces recettes. (le problème de recouvrement est caractérisé par la consommation et pourtant l'Etat leurs allouent les frais de fonctionnement).

- il y a trop d'interférences des autorités politiques, perturbant ainsi le cheminement de la procédure des recettes.

3. SUGGESTIONS ET PERSPECTIVES D'AVENIR

Pour mettre fin à toutes ces fraudes et évasions, nous proposons à la DGRAD les solutions ci-après :

- La DGRAD doit avoir la maîtrise des assujettis de certains actes, sur base des enquêtes et non sur base des notes de perception,

- Diligenter régulièrement les missions de vérification de preuves de paiement auprès des assujettis,

- Donner une motivation conséquente aux agents de la DGRAD aussi bien des services taxateurs ; ce qui réduira le coefficient de tentation à la fraude et la circulation des notes de perception parallèles, cette motivation doit être calculée sur base de toutes les recettes réalisées par la DGRAD et non sur une partie des recettes comme c'est le cas pour les recettes pétrolière qui ne sont pas rétrocédées,

- Entretenir les compétences des agents recouvreurs et ordonnateurs en entretenant leurs compétences dans les techniques des contrôles et vérification de manière régulière,

- Elargir les antennes DGRAD dans chaque commune pour atteindre les commissariats et CIAT de la police et imposer une collaboration entre ordonnateurs et agents taxateurs (OPJ, magistrat...).

- Approvisionner la police nationale de ses propres imprimés de valeur en dehors de la note de perception notamment dans le secteur de gardiennage et procédé chaque semestre à la mise à jour des assujettis permanents (surtout les Entreprises et organismes) qui demandent le service de surveillance de la police nationale,

- Responsabiliser les responsables des cours et tribunaux ainsi que de la police nationale sur l'encadrement des recettes du trésor publique et repartir la rétrocession des recettes des secteurs judiciaire entre les services en fonction de la capacité mobilisatrice de chacun.

- Instaurer des campagnes de vulgarisation à l'intention des assujettis, en vue d'éveiller le civisme fiscal qui les mettrait à l'abri de désagréments dû particulièrement au non paiement des droits, taxes et redevances conformément aux prescrits de la loi,

- Instituer des réunions de concertation avec les secrétaires généraux pour examiner les voies et moyens susceptible d'accroître les recettes de secteurs judiciaires.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams