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Analyse nutritionnelle des personnes séropositives dans la zone de sante d'Uvira, proposition d'une alternative durable par la plante tonifiante Moringa Oléiféra

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par Urbain MWENYIMALI RWANDIKA
ISDR -UVIRA / RD Congo - Licence en développement Rural A0 2009
  

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CONCLUSION PARTIELLE

A la lumière des enquêtes qui ont été menées sur l'état nutritionnel des PVV de la zone de santé, les résultats auxquels nous sommes arrivés ont confirmé nos hypothèses.

Les PVV de la Zone de santé d'Uvira sont dans un état nutritionnel déplorable qui les expose à attraper les infections opportunistes qui peuvent les précipiter à la mort. Cette situation a été expliquée par les faits suivants :

· La plupart des familles PVV n'ont plus beaucoup de gens avec qui vivre, car elles sont considérées comme des familles en charge et elles sont dans une situation alimentaire et nutritionnelle précaire. A cause de leur état sérologique, certains membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes, sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent 32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des enquêtés.

· 10% de PVV de la Zone de Santé d'Uvira sont chômeurs et accèdent difficilement à la nourriture.

· Dans un milieu où l'approvisionnement en vivres pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le VIH/Sida, il est alors difficile pour les séropositives à trouver facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. En outre, 95% de PVV enquêtées reconnaissent la prise en charge alimentaire et nutritionnelle de PAM et de l'ONG ALUDROFE et déplorent le fait que celle-ci ne parvient pas à couvrir entièrement leurs besoins et ne tient pas compte de leurs habitudes et leurs préférences alimentaires et que les distributions connaissent beaucoup d'interruptions faute de la disponibilité de moyens financiers.

· La distribution des vivres aux PVV les maintient dans une situation de dépendance totale, parce qu'elles développent une attitude attentiste et d'eternels assistés, ne pouvant plus elles-mêmes trouver à manger.

· Les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs de ménage éprouvent essentiellement de sérieux problème pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos communautés congolaises.

Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV sont légions. On peut relever entre autres les défis suivants :

· L'assistance alimentaire par la distribution des vivres PAM (Food items PAM) par les organisations humanitaires partenaires opérationnels de cette structure de système de Nations Unies dont PAM à travers la Caritas développement n'est qu'une solution partielle.

· Il a été bien prouvé que très peu de PVV sont non instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur 40 personnes enquêtées PVV savent lire et écrire, car  7,5% des PVV enquêtées sont illettrées et 47,5% ont un niveau primaire. Ce faible niveau d'instruction a donc une influence négative sur le comportement alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de l'équilibre alimentaire.

· Les quantités de vivres reçues des ONG de prises en charge sont insuffisantes et ne parviennent pas à couvrir les besoins alimentaires des bénéficiaires.

· Beaucoup de PVV ne sont pas encore prises en charge parce qu'elles ne remplissent pas les critères établis par PAM pour faire partie de bénéficiaires : elles ne sont pas le traitement d'ARV ou sous PTME ou encore sous TBC même si elles vivent dans une situation nutritionnelle précaire.

Une proposition de projet de prise en charge nutritionnelle de PVVIH/Sida et de PA de ACF-USA RD Congo, déjà en 2005 estimait un nombre de 300 PVV par mois pour un projet d'une durée de 6 mois renouvelable selon le besoin. De par les résultats de nos enquêtes sur le terrain, dans toute la zone de santé, il n'y a aucune structure qui fait la prise charge (nutritionnelle et médicale) systématique des PVV, ce qui précipité la mortalité observée chez le PVV.

Cependant, il y a des structures qui jouent le rôle des sites distribution de la ration alimentaire au lieu d'intégrer les aspects de suivi nutritionnel de PVV, considérant la nutrition comme une composante des soins de la santé primaire dont la RD Congo a été partie prenante à la conférence d'al mata en ex URSS.

Une approche susceptible d'éviter la dépendance des PVV et d'intégrer toutes les PVV dans le processus de leur prise en charge serait donc nécessaire à améliorer la situation nutritionnelle et alimentaire des PVV. Cette approche stratégique fait l'objet d'analyse du chapitre suivant.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery