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Processus de conduite du changement au sein de la communauté portuaire de Douala: application au guichet unique électronique

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par Jean Louis BOYA
Université de Douala ESSEC - Diplôme d'études supérieures de commerce (DESC) 2006
  

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2.1.4 La résistance au changement

COLLERETTE, DELISE et PERRON (1997) définissent la résistance au changement comme l'expression implicite ou explicite de réactions négatives à l'endroit de l'intention de changement. Il s'agit de l'émergence des forces restrictives en vue de limiter ou de faire obstruction au processus du changement. La résistance n'est plus perçue comme un sous-produit indésirable du changement, mais plutôt comme une manifestation propre au changement, une étape essentielle du processus dynamique de diffusion et d'appropriation du changement.

2.1.4.1 Les sources des résistances

Il existe diverses sources de résistance au changement que l'on peut regrouper en trois catégories : les résistances liées à la personnalité, les résistances liées au système social et les résistances liées au mode d'introduction.

Les résistances liées à la personnalité se rapportent aux habitudes, à la peur de l'inconnu, à la perception sélective et à la satisfaction des besoins.

Ø Les habitudes

Pour un individu, une habitude est plus facile à acquérir qu'à perdre. En fait, l'habitude est une mesure d'économie car il s'agit de reproduire le même comportement, la même tâche ; on évite de réfléchir, d'apprendre, bref de changer son environnement. Celle-ci se manifeste par une préférence de la stabilité au sein des organisations.

Ø La peur de l'inconnu

La résistance des individus face au changement est souvent fondée sur une crainte de l'inconnu nourrie par des doutes sur l'aptitude ou les capacités personnelles à réaliser un travail. Malgré de belles promesses des promoteurs du changement, il demeure des zones d'incertitudes car accepter de s'engager dans l'inconnu, c'est accepter d'avoir de bonnes et ou de mauvaises surprises, avec le risque de regretter le passé.

Ø La satisfaction des besoins

Le changement implique très souvent un bouleversement de l'équilibre des besoins des individus concernés. Or plus un changement compromettra la satisfaction des besoins, de quelque ordre qu'il soit, plus il suscitera des résistances des intéressées.

S'agissant des résistances liées au système social, elles sont surtout liées à la conformité, aux normes, à la cohérence du système, aux intérêts et aux droits acquis.

Ø La conformité aux normes

La résistance à ce niveau provient de ce que tout système est régi par des normes. Or tout changement a toujours tendance à bouleverser l'équilibre de ces normes, contrariant ainsi une propension des individus à se conformer aux normes anciennes.

Ø La cohérence du système

La cohérence de tout système est fondée sur une certaine tendance à la stabilité et à l'homéostasie. Le changement est souvent ressenti comme une menace pour cette cohérence, et provoque une montée de la résistance face à la liberté des acteurs.

Ø Les intérêts et les droits acquis

Pour BRILMAN (2003, p.421), l'intérêt est le critère de changement le plus décisif quant à son acceptation. Du moment où le changement remet en cause cet intérêt à travers une répartition des sources de pouvoir au sein de l'organisation, l'on peut s'attendre à de la résistance de la part de ceux qui craignent de perdre leurs acquis.

Enfin, les résistances liées au mode d'introduction mettent en exergue la crédibilité des responsables du projet car elle constitue une source de sécurité pour ceux qui subissent le changement. Les résistances ici proviennent du respect des personnes et des compétences, aux disponibilités en temps et moyens pour s'adapter, et à la crédibilité des promoteurs.

Ø Le respect des personnes et des compétences

Lorsqu'un changement est initié sans tenir compte du point de vue des acteurs du système, ces derniers peuvent tout simplement ne pas se sentir concernés et refuser d'adhérer à la philosophie du projet.

Ø Le temps et les moyens fournis pour s'adapter

Le changement exige souvent du temps, des moyens et des ressources matérielles dans son déroulement. Les intéressés présenteront des résistances une fois que ces éléments se trouvent insuffisamment disponibles.

Ø La crédibilité des promoteurs

Face aux bouleversements et à l'insécurité créés par le processus du changement, les individus concernés reposent souvent leur confiance sur les promoteurs du projet. Un manque de crédibilité de l'équipe dirigeante bloque inconsciemment l'échange et donc la dynamique du changement.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon