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Processus de conduite du changement au sein de la communauté portuaire de Douala: application au guichet unique électronique

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par Jean Louis BOYA
Université de Douala ESSEC - Diplôme d'études supérieures de commerce (DESC) 2006
  

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2.2  MANAGEMENT DU PROCESSUS DU CHANGEMENT ORGANISATIONNEL

D'après KAMDEM, E. (2002, p.27), le management est la conduite des activités d'une organisation ou de la direction de celle-ci dans un contexte de différence et de pluralisme culturel. Pour maximiser la réussite de ce projet, il est utile d'adopter une démarche et un style de management cadrant avec le contexte de l'environnement du Cameroun en général et celui du port de Douala en particulier. Comme les êtres humains, les organisations ne se tournent pas spontanément vers le changement, chacune recherchant inlassablement une stabilité dans son mode de fonctionnement. Le rêve de toute organisation est d'avoir un avantage concurrentiel durable, c'est-à-dire acquérir pour une longue période, la maîtrise des processus afin d'offrir un service de qualité aux clients/usagers. Une fois que ce rêve se réalise ou l'organisation pense l'avoir réalisé, il devient difficile d'initier un changement au vu des oppositions manifestement visibles. Dès lors, le manager se pose la question de savoir : Quelles stratégies mettre en place pour gérer avec succès le changement souhaité ? La réponse à cette question constituera le développement qui sera fait dans cette section, car gérer un projet de changement nécessite la prise en compte de plus d'un facteur.

2.2.1 Stratégies de mobilisation et d'intégration des systèmes

La conduite du changement lié à l'implantation des nouvelles technologies de l'information n'est pas chose facile pour les managers évoluant dans un environnement incertain. Mais on constate le plus souvent que ce soit par ignorance, par tradition, par besoin de sérénité ou par esprit d'optimisme que les dirigeants ont malheureusement l'habitude de sous-estimer l'importance du facteur humain dans leur démarche. Ce qui entraîne généralement des échecs dans la conduite du changement

Au regard de ce qui précède, les préoccupations qui devront être les nôtres sont les suivantes : quelles peuvent être les actions mieux appropriées pour susciter la mobilisation au projet ? Sur quels facteurs agir pour assurer l'intégration des systèmes de la communauté portuaire de Douala ?

2.2.1.1 Stratégies de mobilisation

Gérer le changement consiste à planifier et à appliquer les stratégies destinées à produire le changement de comportement souhaité. Les responsables des projets ne doivent plus focaliser leur plan d'action sur le choix des méthodes et outils de gestion, mais plutôt sur une approche systémique axée sur l'analyse des comportements des divers acteurs.

Face au processus de changement, l'analyse de l'ensemble des individus confrontés à ce changement permet de les décomposer en trois sous-groupes :

Ø les Proactifs ou supporteurs :

Il s'agit des individus qui, dès le départ, voient des avantages évidents au changement et s'enthousiasment. Ils s'impliquent ou font des efforts pour s'approprier le changement ;

Ø les indécis ou ambivalents

Pour eux, avantages et désavantages se valent, de sorte qu'ils hésitent à rompre avec le statu quo, considéré comme moins risquant. Si la pression au changement s'avère néanmoins assez forte, ils le verront comme un mal nécessaire. Ils ne résisteront pas activement, mais ne se mobiliseront pas non plus.

Ø les opposants :

Leur bilan est négatif, et ils se mobilisent pour faire obstacle. Ils vont se montrer réfractaires, et en cas d'échec peuvent se transformer en victimes, à l'affût des moindres erreurs pour les souligner. Ils ne cherchent pas à s'adapter au changement; au mieux, ils finiront par s'y soumettre avec rancoeur.

La présentation de ces trois groupes d'acteurs permet de dire que la mise sur pied d'une stratégie de mobilisation devra tenir compte des comportements des acteurs de ce réseau ; car que ce soit les proactifs, les indécis et les opposants, tous ces individus ne s'engageront jamais de la même manière dans le processus du changement.

Une fois que l'on a identifié les trois profils-types d'individus de l'organisation, l'étape suivante, moins évidente pour les responsables du projet, consiste en un choix des actions ou des stratégies à déployer.

Il arrive parfois que les responsables consacrent une grande partie de leur énergie sur les opposants, pour les rallier à la vision du projet de changement. Cette stratégie présente un aspect négatif en ce sens qu'elle renforcera le phénomène d'opposition, en focalisant l'attention de l'ensemble des acteurs de l'entreprise vers ceux qui ne veulent pas changer. Elle a pour conséquences une dépense d'énergie, une absence de résultats et un épuisement de ceux qui la mettent en oeuvre.

Pour arriver à mobiliser les individus au changement, l'expérience montre qu'il préférable de s'appuyer sur ses alliés, les amener à agir pour le changement car leur action finira par entraîner d'autres personnes dans l'action constructive tel que le montre la figure ci-après.

Figure n°1: Illustration d'un mode d'action de mobilisation des acteurs

Source : Michel SAPIN (2001)

La figure n° 2 ci-dessus nous donne une illustration du mode d'action approprié après détermination des différents groupes. Pour être efficace, l'on devra agir sur les proactifs et la dynamique de changement qui sera ainsi créée entraînera progressivement les indécis dans le groupe des proactifs.

Mais faut-il pour autant laisser tomber les opposants ?

Cette question, qui mérite d'être posée ici, aura une réponse. S'il s'agit de mettre en place des moyens pour les convaincre, la réponse sera « oui » car il faut économiser les énergies pour les proactifs et « non » dans la mesure où il est nécessaire de rester vigilant quant leur capacité à développer leur propre réseau de communication d'opposition.

Quoiqu'il en soit, l'opposition et la résistance sont bénéfiques au changement car elles obligent les responsables du projet à rechercher les solutions nouvelles en faveur de l'intérêt collectif et à renforcer des actions de communication. D'où l'importance, dans les projets d'une telle envergure, de l'élaboration d'une démarche stratégique visant tant la mobilisation des personnes que l'intégration des systèmes

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"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius