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Processus de conduite du changement au sein de la communauté portuaire de Douala: application au guichet unique électronique

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par Jean Louis BOYA
Université de Douala ESSEC - Diplôme d'études supérieures de commerce (DESC) 2006
  

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1.1.3 Les dysfonctionnements

L'analyse de l'activité portuaire montre que la mise en place du GUCE a permis de répondre certes à un certain nombre de préoccupations, mais que depuis la libéralisation de la gestion des activités au port de Douala, cette structure présente d'énormes difficultés pour s'arrimer à l'évolution internationale. On remarque ainsi que le processus du commerce extérieur se trouve encore entaché par de multiples obstacles à l'atteinte des objectifs de 02 jours à l'export et 07 jours à l'import. Présenter ces différents facteurs revient à identifier leur provenance afin de mettre sur pied des mesures correctives.

1.1.3.1 Au niveau organisationnel

Sur le plan organisationnel, on relève ici :

Ø Le manque de collaboration entre différents acteurs :

La structure actuelle des échanges de données au sein de la CPD ne facilite pas la fluidité d'information. Certains opérateurs agissent le plus souvent sans tenir compte du rôle des autres intervenants de la chaîne des opérations, créant un manque de coordination de tâches, donc des délais et coûts supplémentaires. Tout ceci se justifie parfois par des jeux de pouvoir auquel s'adonnent les responsables des services, avec pour conséquence le développement d'un climat peu propice pour les affaires.

Ø Le non respect des séquences d'opérations 

La longueur et la complexité de la chaîne des procédures, avec un minimum de 30 opérations nécessitant au moins 15 signataires2(*), sont à la base des dérapages (non-conformité du dossier, manque de pièces, magouilles, etc.) que l'on observe dans l'accomplissement des formalités. Certains usagers, dans le but de ne pas payer certains frais, font souvent abstraction des formalités jugées « non nécessaires », bien que connaissant les risques et sanctions encourus. Ainsi, on retrouve parfois au niveau de l'enlèvement des dossiers des clients n'ayant pas de certificat phytosanitaire alors qu'une visite technique est impérative pour ce type de marchandise.

1.1.3.2 Au niveau de la gestion des flux

Depuis l'année 2000, la structure des échanges de données au port de Douala connaît des améliorations très appréciables grâce à la création du GUCE qui a permis de regrouper en un seul lieu l'essentiel des intervenants de la chaîne des procédures. Malgré cet apport, il subsiste encore des dysfonctionnements liés à la gestion manuelle des opérations. On relève entre autres :

Ø Des conflits de personnes

Le caractère physique des opérations est à la base de nombreux contacts entre les intervenants car le suivi du processus nécessite les déplacements de cellule en cellule ou de service en service. Cet état de choses constitue la principale source de conflits de personnes qui entravent considérablement le bon déroulement des procédures.

Ø Des lourdeurs administratives 

Le manque de coordination et d'harmonisation de tâches au niveau des services de l'administration dans la gestion des dossiers laisse apparaître le long de la chaîne des procédures des lenteurs dans le traitement des dossiers. Ces services qui, à priori, n'ont pas d'obligation de résultats oublient souvent qu'ils rendent services aux opérateurs économiques qui ne sont pas dans le même registre que ces derniers. Les visas qui nécessitent en principe moins de 05 minutes, sont souvent délivrés après des heures, voire des jours. Les opérateurs se retrouvent souvent contraints de payer les pénalités pour retard sur certains frais tels les surestaries sur stationnement, les cautions, etc.

Tous ces facteurs constituent des obstacles dans l'atteinte des objectifs de facilitation des procédures et de réduction des coûts et délais poursuivis par la communauté portuaire toute entière, entamant de ce fait la compétitivité du port de Douala.

* 2 Suivant le rapport général des ateliers import et export du 01 au 06 Juin 2006 au GUCE

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote