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Contrat de validation d'expérience. L'engagement étudiant.

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par Steven Basseler
Université Paris 12 - Licence 2016
  

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L'Engagement Etudiant

Contrat de Validation d'Expérience : analyse de la Licence 2 Economie et Gestion de l'Université Paris-Est Créteil.

Basseler--Amichaud Steven

11/04/2016

Sommaire :

INTRODUCTION : 2

1) Un engagement étudiant différent ? 1

2) Définition de l'engagement étudiant 3

3) Analyse de l'échantillon : 5

PREMIÈRE PARTIE : ANALYSE DU SONDAGE ET INTERPRÉTATION. 6

DES JEUNES DE L'UPEC OPTIMISTES AVEC DES MOTIVATIONS TRÈS DIVERSES. 7

CAUSES DE L'ENGAGEMENT DES ÉTUDIANTS DE L'UPEC ET AVIS SUR SON UTILITÉ. 9

QUESTIONS SUR LE SERVICE CIVIQUE : 12

PROFESSIONS DES PARENTS ET ENGOUEMENT À L'ENGAGEMENT ÉTUDIANT. 14

PRÉSENCE DES INITIATIVES PONCTUELLES AU SEIN DE L'ÉCHANTILLON. 16

QUESTIONS SUR LE LIEN ENTRE RÉUSSITE ACADÉMIQUE ET ENGAGEMENT. 17

Conclusion de l'analyse du sondage : 19

PARTIE 2 COMPARAISONS NATIONALES 21

LEITMOTIV : 21

OPTIMISME ET MOTIVATIONS : 22

FORMES DE L'ENGAGEMENT ÉTUDIANT, QUANTIFICATION ET CAUSES. 24

1) Un engagement aux causes multiples et en transformation. 24

2) De nouveaux outils pour compléter les moyens d'action traditionnels. 25

LE SERVICE CIVIQUE : UNE FORME D'ENGAGEMENT PARTICULIÈRE. 27

L'ORIGINE SOCIALE, UN FACTEUR DÉTERMINANT DE L'ENGAGEMENT ÉTUDIANT ? 29

1) Une prédisposition à l'engagement ? 29

2) Une relation entre réussite académique et engagement bien présente. 30

CONCLUSION GÉNÉRALE : 33

Bibliographie : 34

Supports de recherche : 34

Sondage posé aux étudiants de l'UPEC et tableaux : 34

Introduction :

1) Un engagement étudiant différent ?

« S'engager, c'est embrasser volontairement une cause politique, civile, culturelle, humanitaire, sportive, par une contribution personnelle (offrir du temps, un savoir-faire) ou matérielle (donner de l'argent, des ressources) ». Pour autant, engagement et individualisme ne sont pas forcément opposés et peuvent même se nourrir mutuellement : on peut trouver une satisfaction personnelle à servir l'intérêt collectif. Animé par des convictions ou des valeurs, l'engagement est un acte volontaire qui procède d'un droit fondamental et d'une liberté civique, non d'une obligation. Certes, dans la pensée républicaine, l'engagement est conçu comme un devoir civique. C'est pourquoi la société française tend à adopter une approche moralisatrice dans les appels à l'engagement qu'elle adresse à la jeunesse - un appel à la participation qui sonne comme un « impératif catégorique ». La jeunesse est même culpabilisée si elle n'entre pas dans des dispositifs formalisés et élaborés d'« en-haut ». Or l'engagement ne saurait être contraint ou subi ; le discours injonctif (« il faut s'engager ! ») ne peut qu'être mal perçu dans un contexte d'individualisation qui touche particulièrement la jeunesse. Ce constat est d'autant plus vrai aujourd'hui où les transformations de la Société font ressortir l'individualisme et modifient profondément l'engagement des étudiants.

La jeune génération a toujours été considérée comme le renouveau et la contestation du paradigme en cours. Associés à l'innovation et à la révolte, les étudiants ont initié des évènements importants par le passé tels que les grèves universitaires de Mai 68. On pourrait se demander si ce postulat est encore vérifiable avec le contexte particulier de notre époque.

En effet, les 18-25 ans actuels se situent à une période de leur vie très particulière et totalement nouvelle pour eux, encore plus que les générations précédentes. A travers les changements qui les affectent, la question de l'engagement étudiant se pose légitimement. Les nouvelles technologies ont provoqué un bouleversement des rapports entre les générations et de la société de manière plus globale. Il est intéressant de voir les différences notables qui seront soulignées lors de l'analyse du sondage réalisé auprès des étudiants de L2 pour savoir si des spécificités se font sentir à propos de l'initiative.

Les TIC, selon de multiples études, sont devenues un facteur d'isolement et une des raisons de l'individualisme supposé des générations Y et Z. Les adolescents passent toujours plus de temps sur internet : en 2012, ils y consacraient près de 12 heures et 20 minutes par semaine contre 13 heures et 30 minutes en 2013. Ces outils semblent créer davantage de liens sociaux, mais bien plus superficiels. L'engagement étudiant est-il donc toujours le même ? Est-il plus important qu'auparavant ? Comment se manifeste-t-il ?

Les liens entretenus par les 18-25 ans sont, pour une majorité, davantage virtuels que « réels ». En effet, le développement des réseaux sociaux sont considérés comme des substituts aux conversations en face à face. Ce rapport à l'échange humain nous pousse à croire que les motivations, les enjeux et les moyens d'action des jeunes sont désormais remis en cause.

Curieusement, alors que le temps passé devant des écrans ne cesse de s'allonger, les jeunes n'ont jamais autant pratiqué les sorties, notamment les sorties entre amis et n'ont jamais autant multiplié les interactions directes, de la plus ludique à la plus utilitaire. A cela s'ajoute l'accès simplifié à des ressources et à une richesse de contacts qui sont devenus des forces importantes pour diffuser ses idées et rallier des personnes à sa cause. Les réseaux sociaux n'ont cessé de transformer les méthodes de promotion : la politique s'appuie aujourd'hui de manière très marquée sur les tweets, de même que bon nombre d'associations étudiantes. Il est devenu plus commun de soutenir Les restaurants du Coeur en ligne plutôt que d'y consacrer du loisir en tant que bénévole.

De même, la création de pétitions en ligne et la hausse de l'adhésion à distance soulignent une transformation de l'engagement étudiant. Pour exemple, les protestations contre la loi sur le marché du travail de Myriam El Khomrise sont beaucoup exprimées sur internet. Il s'agit là d'une action détachée, voire parfois anonyme qui permet une expression de ses convictions sans peur de la pression sociale mais, qui dans le même temps, en est parfois amoindrie. Serait-ce une conséquence de l'individualisme ambiant ?

Outre ces nouvelles tendances de l'engagement, un nouveau modèle est promu par les 18-25 ans actuels : la consommation collaborative. Paradoxalement, cette dernière contraste avec l'individualisme par ses fondements que sont le partage et l'entraide. Cette nouvelle façon de produire et de consommer est axée sur la coopération entre pairs, en rupture avec le système hiérarchique bâti sur la loi de la compétition/élimination et qui caractérise les sociétés modernes. En passant par le troc, l'éco-consommation et la coopération, ce modèle favorise les échanges d'expériences et est compatible avec un système capitaliste. Dans la même idée, il estdonc tout de même important de ne pas perdre de vue l'engagement traditionnel étudiant, basé sur des actions « sur le terrain » et qui reflète un certain sens du collectif. Ces activités où les étudiants se rencontrent en face à face pour agir sont encore très présentes dans le paysage français et permettent aux jeunes d'étoffer leur curriculum vitae avec des compétences amplement reconnues par les entreprises tout en partageant des expériences humaines.

La précarité des jeunes est également une donnée à prendre en compte. N'ayant pas les moyens de quantifier précisément les ressources et les difficultés des étudiants, cette partie ne sera pas prise en compte dans ce sondage. Néanmoins, il s'agit d'une composante à aborder en raison de l'effet de la précarisation sur la vision de l'engagement (souvent bénévole), la progression des activités professionnelles et dans une moindre mesure, l'optimisme des jeunes face au futur.

Selon l'INSEE un jeune sur cinq vit sous le seuil de pauvreté avec moins de 977 € par mois, soit 1,93 million de jeunes. Le taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans est de 23,8% et 70% des jeunes connaissent des difficultés d'accès au logement tandis que 10% des 18-24 ans n'ont pas de complémentaire santé.

Ce contrat de validation d'expérience sera destiné à mettre en regard le sondage suivant et les différentes études réalisées sur l'évolution de l'engagement dans sa forme et son contenu.

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