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à‰valuation coà»t efficacité du projet de prévention du VIH/sida en Afrique centrale.

( Télécharger le fichier original )
par Noel Magellan Nino NSONG NTOCK
ISTA-CEMAC - Master en Analyse et Evaluation des Projets 2015
  

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II. MONÉTISATION DES BÉNÉFICES ET INTERPRÉTATIONS

Dans l'introduction de notre étude, nous avons identifié au nombre des objectifs spécifiques, le besoin de donner une valeur monétaire au bénéfice procuré par le projet que nous étudions en l'occurrence le PPSAC. Le bénéfice pour nous fait référence au nombre d'infections à VIH que l'action de prévention menée dans le cadre du projet a permis d'éviter. Nous avons entre autres souligné l'intérêt de cette mesure par le fait qu'elle fournit une estimation des sommes que le projet a permis d'économiser grâce à ses activités de prévention. Une valeur qui revêt une importance capitale dans le contexte général marqué par l'insuffisance des ressources allouées à la lutte contre la maladie. Plus encore, le contexte de l'épidémie au Cameroun marqué par une faible couverture en traitement antirétroviraux confère à cette valeur davantage d'importance.

II.1. Paramètres utilisés pour l'estimation et hypothèses sous-jacentes

Trois paramètres ont été retenus ici ; il s'agit du coût annuel de prise en charge de l'infection, la durée de vie moyenne de la personne infectée et enfin et le taux d'actualisation

II.1.1 Coût annuel de la prise en charge d'une infection à VIH (CA)

La prise en charge globale d'une infection à VIH constitue un coût avec plusieurs composantes. La première qui semble la plus triviale et la plus connue de tous est la prise en charge médicale. Celle-ci comporte l'offre du traitement antirétroviral, le traitement des infections opportunistes et des coinfections que sont la tuberculose, et les hépatites virales ; pour ne citer que ceux-là. A côté de ces coûts, il faut ajouter ceux liés à la prestation de service du personnel de santé notamment pour ce qui est de l'aide à l'observance du traitement.

En sus de la prise en charge médicale, l'on a la prise en charge psychologique et sociale. Elle vise l'amélioration de la qualité de vie des PVVIH et est basée principalement sur l'écoute et le conseil. C'est le fait principal des travailleurs sociaux, des psychologues et des associations communautaires. La prise en charge psychosociale comporte entre autres, l'éducation thérapeutique, les conseils nutritionnels, et le soutien à la réinsertion professionnelle.

Ainsi, imputer une valeur à la prise en charge globale de l'infection à VIH revient à sommer les coûts de ses différentes composantes ce qui n'est pas toujours chose facile. En effet, les valeurs peuvent varier d'un projet à un autre et d'une localité à une autre. Par ailleurs lesdites valeurs peuvent évoluer dans le temps. Pour les besoins de notre étude, nous sommes toutefois obligés de proposer une valeur à la prise en charge globale de l'infection à VIH.

Dans le premier chapitre de ce document, nous avons présenté le Fonds mondial comme le principal pourvoyeur d'aide dans la lutte contre le VIH/SIDA. Une estimation (qui nous semble fiable) de la valeur monétaire de la prise en charge globale d'une infection à VIH dans un pays donné serait donné par le rapport entre les ressources engagées par le fonds mondial dans ce pays spécifique, divisé par le nombre de personnes couvertes et ce pour un intervalle de temps donné (par exemple l'année). Une telle donnée n'a pas pu être mise à notre disposition. A la place, nous avons utilisé une estimation donnée dans un rapport de l'International Civil Society Support (« Coût de l'Inaction », 2013). Dans ce rapport, sur la base d'études antérieures menées dans ce domaine34(*), les auteurs estiment à 515 dollars US le coût annuel agrégé de prise en charge globale d'une infection à VIH. Avec un taux de change moyen pour l'année 2013 de 1 dollar valant 483,8 FCFA on estime ce coût annuel à près de 249 200 FCFA. Ainsi nous estimons à 249 200 F CFA le coût annuel d'infection à VIH selon la perspective des financeurs notamment le fonds mondial. Reste maintenant à donner une certaine projection de cette dépense.

Le coût précédemment calculé est le coût uniquement pour une année en l'occurrence l'année 2013 puisque c'est la date à laquelle le rapport a été rédigé. Le coût sur la durée de vie de la personne infectée est obtenu comme le total des différents coûts annuels. Mais quelle valeur imputer aux années autres que 2013. Dans le cadre de notre étude, nous formulons l'hypothèse suivante.

L'hypothèse précédente est un peu limitative. En effet, le coût de la prise en charge de l'infection est sujet à des variations dans le temps. Celui-ci peut évoluer avec le niveau d'inflation qui se répercutera sur la rémunération du personnel engagé dans les projets concernés. Modéliser les différentes dynamiques auxquelles ce coût peut être sujet est une tâche fastidieuse et dont l'intérêt déborde largement le cadre de ce document ; c'est ce qui justifie l'hypothèse que nous avons formulé plus haut.

* 34 Stover et al. (2013) intitulé How can we get to zero? The role of new technologies and strategic investment approaches for an effective response to AIDS.

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