§3. Constat
général des statistiques présentées
Le constat général que nous pouvons faire
à la lumière de toutes ces statistiques présentées
ci-dessus, ce que, de manière générale, ces statistiques
nous fait croire que le taux de la délinquance juvénile a
tellement a baissé ces deux dernières années, mais en
outre, ces chiffres présentés ne reflètent en aucun cas la
réalité vécu au quotidien de la criminalité
juvénile dans la ville de Kinshasa, précisément dans le
district de Tsangu. Il y a donc un faible pourcentage de la criminalité
juvénile dans ces chiffres, si l'on doit partir de la vie quotidienne
des jeunes, de ce qui se passe presque tous les jours à travers la ville
de Kinshasa, ce que fournissent nos médias et autres sources
d'informations telles que le sondage et surtout notre propre expérience
entant que citoyen de la ville et résidant dans ce district.
L'on aperçoit tout de suite que peu de manquements
seulement sont révélés à l'autorité
judiciaire ; l'on arrête pas vraiment les vrais auteurs de
manquements, ils sont souvent protégés par les habitants du
quartier et leurs parents, or, la dénonciation est l'une des
possibilités par lesquelles l'officier de police judiciaire ou
l'officier du ministère public s'informe de la commission d'un fait
infractionnel, et peut par la suite ouvrir des enquêtes pour
établir ses responsables et ouvrir un dossier judiciaire à leur
charge.
Ainsi les chiffres présentés de manière
générale par les tableaux ci-dessus, démontrent bien qu'il
y a un très faible pourcentage de la criminalité
légale.
Aussi, l'on constate que c'est presque les mêmes cas de
manquements qui se répètent chaque année. Les chiffres
concernant les coups et blessures et le vol au cours de l'année 2020 et
2021 nous fait constater que le manquement de vol par les enfants a tellement
augmenté et cela se comprend car, la majorité de ces enfants en
situation de délinquance ne sont pas encadrés, ils manquent de
quoi se nourrir, ils n'ont pas une bonne prise en chargepar la famille et par
l'Etat.
Mais, concernant les décisions prises par les juges au
cours de ces deux années passées, on a vite compris que les juges
ont beaucoup plus pris la décision de placer les enfants auteurs de
manquements de coups et blessures volontaires et le vol à la Prison
centrale de Makala au quartier spécial pour enfants du pavillon 9 et 10,
qui du reste n'est pas un endroit propice pour la rééducation et
surtout la réinsertion de ces derniers. D'autant plus que, dans la
réalité sur terrain, il n'est pas facile d'affirmer que les
pavillons 9 et 10 de la prison centrale de Makala, où sont placés
les enfants par les juges soit au titre de mesure provisoire, soit au titre
définitive, soit conforme au principe de l'intérêt
supérieur de l'enfant, particulièrement en ce qui concerne la
santé de ce dernier.
Ainsi donc, ce constat devrait normalement amener les juges
des enfants tout en observant des conditionnalités légales
à envoyer plusieurs dossiers des enfants accusés d'être en
conflit avec la loi devant les comités de médiation. Et une
médiation concluante épargne l'enfant des inconvénients
non seulement de la procédure judiciaire mais surtout de ceux de son
lieu de placement ou d'internement. D'autant plus que l'enfant retourne
aussitôt en famille.
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