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Analyse des déterminants de l'adoption et de la diffusion du dispositif amélioré d'étuvage du riz dans la commune de glazoue

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par Gabriel LAWIN
Université d'Abomey-Calavi - diplôme d'Ingénieur Agronome Option : Economie, Socio- Anthropologie et Communication 2006
  

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1. INTRODUCTION GENERALE

1.1. Introduction

Le Bénin est un pays dont l'économie repose essentiellement sur le secteur agricole. Le secteur primaire a contribué en moyenne pour 37% à la formation du Produit Intérieur Brut (PIB) sur la période 1994-2003. Celui-ci constitue aujourd'hui près de 36% du PIB, 88% des recettes d'exportation et emploie 70% de la population active (INSAE, 2005). Le pays dispose en outre d'un fort potentiel de production agricole. La population agricole est estimée à 3,2 millions d'habitants dont 51% de femmes selon le troisième "Recensement Générale de la Population et de l'Habitat" (RGPH3) (INSAE, 2002). La plupart des agriculteurs béninois pratique la polyculture. Cependant, les exportations sont dominées par la culture du coton dont les perspectives sont assombries par la crise de la filière au niveau national. Cette crise est liée notamment à la baisse des cours du coton sur le marché international due en partie par les subventions des pays développés à leurs cotonculteurs.

En effet, La filière coton demeure l'activité dominante, représentant à elle seule 13% du PIB, 35% des rentrées fiscales, 85% des recettes d'exportation et 77% des exportations totales en 1999 (MAEP, 2005). En 2001, les ventes de coton ont constituées 90% de la valeur, ou 80% du volume des exportations de produits agricoles, les autres cultures de rente étant formées notamment par les noix de cajou puis les graines de karité (Hounhouigan, 2006).

Une des difficultés de l'activité agricole au Bénin, principalement dans le centre du pays, réside dans la pauvreté des sols et les problèmes liés à la pression foncière. Cette pression foncière conduit les agriculteurs à s'orienter vers des cultures à forte valeur ajoutée au nombre desquelles figure le riz. Cependant, si l'on analyse aujourd'hui la nature de la disponibilité alimentaire du riz, le Bénin reste déficitaire malgré son fort potentiel de production sur pratiquement tout le territoire. C'est pourquoi dans son Schéma Directeur de Développement Agricole et Rural (SDDAR) adopté en 2001, le gouvernement béninois s'est fixé comme priorité, la diversification des productions agricoles qui constitue l'un des quatorze plans d'actions retenus. Ainsi, au plan politique, la diversification agricole prônée par l'Etat accorde désormais une place de choix à la culture du riz dont la relance est devenue indispensable dans le cadre de la substitution aux importations. C'est ce qui explique l'existence d'un plan national de relance de la production rizicole élaboré avec l'appui technique et financier de l'organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO). Le riz a pris un caractère stratégique en raison de son importance

croissante dans la consommation nationale et dans les échanges avec certains pays voisins, ainsi que des possibilités de conquête que lui offre le marché des pays de l'UEMOA qui importent annuellement 1.343.370 tonnes de riz (MAEP, 2005).

Les réformes dans la filière riz ont consisté à la réalisation des micro-aménagements puis au développement et à l'introduction en milieu rural de variétés améliorées. Ces mesures de politique agricole ont porté leurs fruits dans la mesure où la production rizicole du pays ne cesse de croître depuis le milieu des années 90 (environ 14,6 % par an); grâce en grande partie à l'augmentation des superficies et des rendements. Mais, si les paysans maîtrisent les itinéraires techniques de production, les aspects post-récolte sont souvent occultés (WARDA, 2005).

La transformation du riz apparaît comme une opération importante et stratégique pour le développement globale de la filière riz. L'étuvage occupe une place importante parmi les opérations post-récolte du riz paddy. L'opération consiste à ré-humidifier, à pré-cuire et à sécher les grains paddy, avant leur décorticage. Ce qui apporte des modifications physicochimiques et organoleptiques avantageuses du point de vue nutritionnel et économique (Gariboldi, 1986). « Au Bénin, les techniques d'étuvage traditionnellement pratiquées par les transformatrices ne permettent pas touj ours d'obtenir du riz de bonne qualité répondant au goût des consommateurs » (Houssou, 2002).

Afin d'améliorer la technique d'étuvage, pour obtenir un riz de meilleure qualité après décorticage, le Programme Technologies Agricoles et Alimentaires (PTAA) de l'Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB) en collaboration avec le Centre du Riz pour l'Afrique (ADRAO) et Sassakawa Global 2000 ont introduit un nouveau dispositif d'étuvage. Ce nouveau dispositif vise à améliorer de façon quantitative et qualitative le rendement du riz produit localement tout en maintenant ses qualités organoleptiques et sa valeur marchande.

Le nouveau dispositif d'étuvage a fait l'objet de multiples études relatives particulièrement à ses performances techniques et économiques. Cependant, très peu d'auteurs se sont intéressés à l'étude de l'organisation sociale de l'étuvage, des relations existant entre les différents acteurs du processus d'étuvage et des modes de diffusion de ce dispositif.

C'est pour répondre à ces préoccupations que dans le cadre de nos travaux de recherche de fin de formation à la Faculté des Sciences agronomiques (FSA) de l'Université

d'Abomey-Calavi (UAC) que nous avons choisi de nous pencher sur le thème : Analyse des déterminants de l'adoption et de la diffusion du dispositif amélioré d'étuvage du riz dans la commune de Glazoué, Département des Collines (Bénin).

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