WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La contrebande de voitures volées entre la Gabon, le Cameroun et la Guinée-Equatoriale: essai sur une activité criminelle transfrontalière en Afrique centrale

( Télécharger le fichier original )
par Bruno MVE EBANG
Université Omar Bongo - Maitrise 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 2- Le mode opératoire des contrebandiers 

Pour atteindre leur but, les contrebandiers se sont organisés en se divisant les tâches. En effet, du fait de la lourdeur de l'activité qu'ils pratiquent, les réseaux ont divisé leur activité de manière à ce que, dans un premier temps, il y ait une acquisition et une modification de la marchandise, par des voleurs et des mécaniciens, puis, dans un deuxième temps, une falsification et un transport, par des faussaires et des passeurs89(*). En effet, après qu'un réseau ait reçu une commande, il engage des voleurs qui assurent la fourniture des voitures, puis ces derniers vendent ces voitures aux chefs de réseaux qui les mettent à la disposition des mécaniciens qui, selon les besoins, modifieront l'aspect de la voiture. Après la modification de l'aspect des voitures par des mécaniciens et des faussaires, des passeurs sont chargés de les convoyer jusqu'aux pays où se trouvent les commanditaires, qui sont les principaux acheteurs. Une fois revendues à des particuliers, ces voitures ne sont jamais retrouvées. Cette sorte de division des tâches se calque sur la chaîne de la contrebande : la fourniture, la vente, le conditionnement, le transport, l'achat et la distribution.

2-1 Au niveau des voleurs et des mécaniciens

Parmi les modes d'acquisition des voitures de ces voleurs, nous avons principalement le vol simple et le car jacking. Le vol simple désigne le fait de voler une voiture en forçant la serrure de la portière de la voiture ou parfois en brisant la portière de celle-ci. Le mode diffère selon les voitures commandées, car ce ne sont plus seulement les particuliers qui sont dépouillés de leurs biens ; ce sont aussi des voitures professionnelles des secteurs publics et privés qui sont visées. De fait, « ce n'est plus un hasard qui guide les voleurs mais la recherche d'un modèle spécifique qu'ils pourront vendre facilement et cher. Extension du domaine du vol et recherche de la rentabilité se conjuguent dans la traque d'une criminelle qualité »90(*). Néanmoins, ce vol se fait le plus souvent sur des voitures ne disposant pas de systèmes de sécurité ayant une alarme et une sensibilité pointue.

Le mode qui prolifère le plus dans les villes d'Afrique notamment à Libreville, concernant le vol simple, c'est celui qui se fait avec l'aide des propriétaires des stations de lavages automobiles. En effet, il s'y développe parfois une complicité entre les tenanciers de ces commerces et les réseaux criminels organisés. Lorsque des clients vont y faire laver leurs voitures et que pendant que l'activité se déroule, ils ont tendance à remettre les clés de leurs automobiles sans arrière-pensée à un des laveurs. Ces derniers, pour ceux qui font partie du réseau, remettent rapidement les clés à un des leurs pour aller les faire dupliquer sans que les futures victimes ne fassent vraiment attention à cette transaction. Après avoir remis les clés, les voleurs suivent les clients au volant de leurs voitures, à qui, au prochain arrêt de ces derniers leur voleront les voitures à leur insu91(*). Un autre moyen est aussi utilisé. Il se fait avec la complicité de jeunes demoiselles. En effet, il y a quelque temps, un homme ayant une voiture de luxe s'est mis à courtiser une jeune fille. Après l'avoir emmené à dans un motel, la jeune fille contacte alors les voleurs qui ensuite viennent subtiliser la voiture ; une Mercedes haut de gamme92(*).

Le car jacking  est une expression en langue anglaise désignant le vol de voiture avec violence ou menace à l'encontre du conducteur ou de l'un de ses passagers selon les cas à l'aide d'armes blanches ou à feux. Les vols de voitures avec violence se déroulent selon trois manières spécifiques : le modus operandi garage, le home-jacking et, le moins répandu pour le moment en Afrique, le braquage93(*).

Le modus operandi garage désigne, dans le langage judiciaire, le vol par effraction dans une maison sans aucun contact avec la victime. Les voleurs entrent donc par effraction dans une habitation et s'emparent de la voiture. Le plus souvent, en volant la voiture, ces criminels profitent en même temps à s'emparer de certains biens de la maison visitée.

Le home-jacking désigne le vol d'une voiture avec, au préalable, des menaces ou des violences à l'encontre des occupants de l'habitation pour se faire remettre les clés et partir avec la voiture. C'est un des modes les plus utilisés par les voleurs du Gabon. En effet, il ne se passe pas un mois ou pire quelques semaines sans qu'un habitant de Libreville par exemple ne soit visité par des brigands qui lui auraient emportés biens et argent. Il suffit de suivre les infos télévisées, radiodiffusés ou écrites pour se rendre compte de la récurrence de ces actes.

Le mode braquage désigne, de manière générale, une attaque à main armée sur un automobiliste en stationnement. C'est le mode le moins répandu dans la sous-région. Néanmoins, ce mode est remarquable. En effet, on constate l'enjeu sécuritaire que représente la contrebande de voitures volées. Cependant, si dans la région d'Afrique centrale ce mode n'est pas très développé, ce n'est pas le cas partout en Afrique. Par exemple, il ne se passe pas une journée dans les townships de Pretoria, en Afrique du Sud, sans qu'un citoyen ne se fasse braquer avec des seringues contenant du sang contaminé par le VIH-SIDA et on oblige des conducteurs à laisser leurs automobiles de cette manière94(*). A Lomé, au Togo, le braquage va même jusqu'au meurtre. Ce fut le cas de l'assassinat d'un chargé d'affaires gabonais qui, pour avoir refusé de remettre les clés de sa voiture, a été abattu par deux criminels sur une moto95(*). Même si ce mode n'est pas très développé en Afrique centrale, on a cependant constaté son émergence tout récemment au Cameroun où un groupe de voleurs l'a développé pour la première fois et cela s'est soldé par l'assassinat du chauffeur à l'aide de plusieurs coups de machettes96(*).

Un dernier mode est apparu récemment au Gabon : des réseaux de voleurs louent des voitures dans des entreprises de location pour ensuite les exporter dans le Nord97(*). Ainsi, les voleurs disparaissent et les voitures ne sont quasiment jamais retrouvées.

De manière générale, « les voitures sont aujourd'hui si bien protégées contre le vol que les malfaiteurs s'en prennent physiquement aux conducteurs, chez eux ou dans leur voiture, pour leur dérober leur véhicule avec les clés »98(*).

Après avoir volé les voitures dont ils avaient reçu les commandes par leur hiérarchie, les voleurs livrent les voitures dans des garages aux mécaniciens, faisant partie du réseau, en la présence d'intermédiaires envoyés par les commanditaires de l'activité. A ce point de rencontre, les voleurs sont payés pour leur travail.

Nous savons déjà que les mécaniciens changent l'apparence des voitures volées en les clonant, les maquillant ou en les démantelant pour « nourrir » le marché des pièces détachées. C'est sur ce « marché » que nous nous appesantirons, car cette activité entraîne un enchaînement de facteurs qui participent de la contrebande. Ainsi, en recevant des potentiels clients, les garagistes opèrent de la même manière que les tenanciers de lavages automobiles. En effet, quand un particulier va dans un garage pour faire réparer une panne de sa voiture, il la laisse aux garagistes. A ce moment, en réparant la voiture, les garagistes changent ou, mieux, volent les pièces en bon état de ladite voiture et mettent à la place des pièces de contrefaçon souvent très défectueuses, et de ce fait, « blanchissent99(*) leurs pièces et mettent sur le marché des pièces d'occasion mais d'origines, faisant alors en sorte que les victimes reviennent vers eux, et ainsi écoulent au fur et à mesure leurs pièces contrefaites ou volées »100(*). Ainsi, on constate que le vol de voitures pour les pièces détachées intéresse les réseaux criminels organisés puisque dans bien des cas, les pièces d'une voiture démontée valent de deux à trois fois la voiture elle-même101(*). En effet, comme dans le camouflage des voitures volées dans les exportations licites, les réseaux prennent des voitures afin de les démonter et d'en vendre les pièces les plus demandées. Cela inclut une organisation particulière, composée des garages, des points de ventes et d'une main d'oeuvre qualifié favorisés par une naïveté de certains propriétaires de voitures.

Les réseaux professionnels qui volent les voitures afin de les démonter et d'en vendre les pièces nécessitent une infrastructure particulière où les mécaniciens jouent un rôle important. Les trafiquants peuvent tout d'abord prendre une voiture, puis chercher un acheteur pour ses pièces, ou bien ils peuvent recevoir une commande de certaines pièces et alors voler une automobile en particulier afin d'exécuter la commande. Les réseaux peuvent obtenir les commandes de pièces particulières directement des ateliers de débosselage ou de révision qui sont des garages102(*). Après, des intermédiaires reçoivent les commandes de l'atelier de débosselage et s'organisent pour embaucher les voleurs nécessaires afin d'obtenir les voitures qui contiennent les pièces demandées. Les voleurs se procurent la voiture et la livrent ensuite à un « atelier de cannibalisation », où elle est démontée et les pièces requises, obtenues. Les pièces sont ensuite vendues directement à l'atelier de débosselage.

Planche n° 2- Des modes opératoires des voleurs

Voici un des modes opératoires des voleurs de voitures. Sur cette photo, on voit bien comment les voleurs entourent la voiture pour agresser le conducteur. Les voleurs sont armés de bâtons et d'armes à feu.

Cliché : www.superstock.com/stock-photos-images/1598R-125717.

On constate sur cette image un vol simple avec effraction de la portière de la voiture. C'est le mode le plus répandu dans le monde entier. La voiture est subtilisée en l'espace d'une minute. De jour comme de nuit, les voleurs opèrent.

Cliché : www.superstock.com/stock-photos-images/1598R-125717.

Clichés :  www.superstock.com/stock-photos-images/1598R-125717.

Planche n°3- Des garages suspectés de démantèlement de voitures volées à Libreville

Un garage de la commune de Libreville dans la zone de Bikélé où pullulent des voitures. De nombreuses voitures de ce garage datent des années 1980, mais leurs carrosseries et pièces détachées sont essentiellement récupérées.

Cliché Bruno MVÉ EBANG, Décembre 2008.

Voici une voiture presque totalement démantelée dans un garage de Bikélé, périphérie de Libreville. On voit bien que c'est une voiture de luxe dont la carrosserie reluisante pourrait difficilement faire croire au fait que c'est une panne qui a clouée cette voiture.

Cliché Bruno MVÉ EBANG, Décembre 2008.

Un garage à ciel ouvert à l'ancienne gare routière de Libreville où les réparations et les remplacements de pièces défectueuses sur place sont possibles. Ce genre de garage répondant rapidement aux demandes des clients sont suspectés par les services polices de trafic de pièces contrefaites ou d'occasion.

Photo n°8- Des garagistes en plein travail à l'ancienne gare routière

Cliché Bruno MVÉ EBANG, Décembre 2008.

Clichés Bruno MVÉ EBANG, Décembre 2008.

2-2 Au niveau des faussaires et des passeurs

Après que les voitures aient été modifiées par les mécaniciens, et avant qu'elles ne soient remises aux passeurs chargés de les transporter jusqu'aux points de vente, les faussaires doivent fournir de faux documents fabriqués. . En effet, « Les faux documents administratifs sont destinés principalement à alimenter les territoires nationaux [...]. Ils servent de support à des trafics comme celui de voitures volées [...] en permettant le financement d'autres activités criminelles comme l'immigration clandestine»103(*). Cette activité se fait avec le concours de personnels assurant la direction des services publics. Ainsi, les 12 000 faux permis de conduire en circulation délivrés au Gabon « [...] par l'administration précédente révèle le fait que ce soit la direction des transports terrestres qui délivraient ces faux documents »104(*). Cette situation est aussi constatée par le fait que différents criminels sont appréhendés avec des cartes grises originales délivrées par les services du gouvernorat de la province de l'Estuaire au Gabon105(*). Cela confirme qu'en Afrique, « un criminel disposant de fonds dévolus à la corruption et des contacts bien placés trouve un environnement favorable au développement d'activités illégales »106(*). Pour obtenir ces documents, les faussaires nouent des relations privilégiées avec ces dirigeants des services publics, les impliquant de ce fait dans ces activités en les soudoyant. Cependant, pendant la suspension de l'établissement du permis de conduire sur toute l'étendue du territoire gabonais, des réseaux se sont spécialisés dans le trafic de ``vrais faux permis de conduire'' en provenance du Cameroun et du Bénin107(*). En effet, « ces trafiquants font  venir de faux documents depuis le Cameroun et le Bénin par le canal de certains compatriotes qui y résident pour des raisons professionnelles ou d'études mais aussi par le biais de certains membres de la bande en visite dans leur pays d'origine »108(*). De fait, on voit bien que pour se procurer des documents administratifs de transport, les faussaires mettent en place des circuits internationaux illégaux.

Après avoir obtenus les documents de la voiture, les faussaires les fournissent aux passeurs qui les présenteront aux différentes structures de contrôle qui jalonnent le trajet jusqu'à la destination finale. Ce sont ces derniers qui courent le plus de risques. En acheminant les voitures, les passeurs essaient, tant bien que mal, de contourner les barrières juridiques que sont les frontières, en empruntant des routes secondaires. Ce sont eux qui, le plus souvent, sont originaires du pays de destination finale ou de l'ethnie transfrontalière des pays contigus. Cela explique la présence parmi les réseaux criminels organisés démantelés à Libreville en 2008, de nombreux Gabonais, Camerounais et Équato-guinéens de l'ethnie fang, que l'on retrouve dans la région transfrontalière des trois pays. Ainsi, cela favorise l'exportation des voitures sans avoir à se confronter directement aux agents des structures de sécurité et des douanes. En outre, en ce qui concerne le trafic de pièces détachées, les passeurs les acheminent soit par voie terrestre en empruntant les pistes champêtres, ou par voie fluviale dans des embarcations de fortune qui servent aussi au commerce de denrées alimentaires et à l'immigration clandestine. En effet, au niveau du poste de gendarmerie d'Éboro, plusieurs passeurs y ont déjà été interceptés. Après avoir emprunté des routes secondaires, les passeurs utilisent plusieurs pirogues pour faire passer les pièces détachées du Gabon vers le Cameroun par le Ntem, où du coté du territoire camerounais, il y a des voitures qui les attendent pour ensuite aller les écouler au Cameroun109(*). A cet endroit, la frontière gabonaise est « une véritable passoire où le samedi, jour du marché Mondial, il ne se fait aucun véritable contrôle »110(*). Les passeurs utilisent divers moyens pour faire entrer des pièces détachées volées ou contrefaites au Gabon. Aidés par les transporteurs de marchandises, surtout de bananes, ils mettent les pièces détachées dans des cartons qu'ils dissimulent ensuite sous les bananes111(*). Dans la région de Cocobeach, le transport des pièces détachées, depuis le débarcadère se fait par le biais de pirogues via la frontière du Gabon et de la Guinée-Équatoriale par la baie de Corisco, dans ces pirogues à l'intérieur desquelles débarquent chaque jour des marchandises de toutes sortes112(*) et les pièces des détachées des voitures volées en font sûrement partie.

* 89S. QUÉRÉ et X. RAUFER, Le crime organisé mondial, Que sais-je ?, PUF, 4ème édition, 2005, p.112.

* 90P. JUNGHANS, Op. Cit., p.59.

* 91M. NGUEMA ZUE ESSONO J.-H., Chef de division statistiques, conseiller du chef d'État-major de la P.I.J, entretien du 12/01/2009.

* 92J. MOULENDA, « Deux bandits de grand chemin arrêtés », L'union plus, n° 9697, 26/01/2009, p.7.

* 93 http://www.carguide.be/database/carjacking.php?id=70_0_27_0_C.

* 94Réseau de presse non-alignée, « Afrique du sud », 1er septembre 1997, www.voltairenet.org/article7432.html?var_recherche=Swaziland.

* 95Agence Française de Presse, « Le chargé d'affaires gabonais abattu par des voleurs à Lomé », 15 Avril 2000, http://www.ufctogo.com/+Le-charge-d-affaires-gabonais+.html.

* 96H. O. G'NOWA, 21 Juin 2008, « Ils tuent le chauffeur et volent sa voiture », http://www.cameroun2011.com/blog/?p=925.

* 97C. RHINEN, Op. Cit.

* 98Idem.

* 99Il s'agit pour les auteurs d'user d'astuces diverses pour introduire dans les circuits licites des produits provenant d'activités illicites. 

* 100P. JUNGHANS, Op. Cit., p. 75.

* 101Traduit de l'anglais in P. TREMBLAY et Al., « Body switching and related adaptations in the resale of stolen vehicles », The British journal of criminology, vol. 41, 2003, p. 569.

* 102http://www.statcan.ca/francais/freepub/85-563-XIF/85-563-XIF2004001.htm.

* 103Y. L. GOMA, « Actualités d'Afrique Centrale », www.continentalnews.fr/actualite/afrique-centrale,63/gabon-omar-bongo-s-attaque-a-l-insecurite,616.htmlston Ella/ Gabonpage.

* 104T. D'OTHAKEME, Directeur général des transports terrestres, entretien du 16/03/2009.

* 105J. MOULENDA, « Deux présumés voleurs au gnouf », Union plus, 9513, 32ème année, 7/12/2007, p.6.

* 106X. RAUFER, Op. Cit., p.10.

* 107E.-M. ÉTHOUGHE, « De présumés trafiquants de permis de conduire aux arrêts », Union plus, n°10 034,34ème année, 28/05/2009, p.7. Rappelons que les conducteurs possédant ces permis avaient le droit de circuler avec ces derniers durant la période de suspension d'établissement des permis de conduire au Gabon.

* 108Idem.

* 109Adjudant chef major ELLA Jonas, Commandant du poste de gendarmerie d'Éboro, entretien du 17/04/2009.

* 110I. KUMBA, Op. Cit.

* 111J. OWONO MESSA, Op. Cit.

* 112L. C. NYINGUEMA NDONG, La dynamique migratoire équato-guinéenne au Gabon : de l'afflux au reflux ?, mémoire de maîtrise, Dept. de Géographie, UOB-FLSH, 2006, p.37-39.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984