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L'évaluation du système d'appréciation du personnel : cas des cadres d'Amen Bank

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par Vivien Roméo DJIEUGA TCHOUATCHA
Université Time  - Mastère Professionnel en Management des Ressources Humaines 2010
  

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III.3 Accompagner La performance des salariés

Lénaick le Gratiet, et Armelle Le Pennec (2009), dans leur article sur l'accompagnement des salariés dans l'entreprise, disent que dans le milieu professionnel, ils interviennent sur la performance à travers l'axe «mesure » dans le cas d'une évaluation. Dans ce contexte, il parait évident qu'aucune performance individuelle ne peut être évaluée, mesurée sans cadre référentiel précis. Elle nécessite un préalable clair sur une feuille de route, un cadre précisant le rôle de la personne, ses objectifs, sa contribution attendue...

La notion de performance est souvent associée à quelque chose de l'ordre de l'effort. La performance individuelle passe aussi par la capacité à gérer son effort et son énergie. Parfois, et même souvent, le principal frein à la performance d'un individu est lui même ! Le plus performant aura la capacité de morceler les étapes et de gérer ses efforts, l'autre sera paralysé par l'objectif à atteindre en oubliant d'être également « ici et maintenant ».

Au-delà de la performance individuelle, celle des équipes constitue un système organique fragile et complexe. Cette performance est plus difficile voire impossible à mesurer car elle agit de façon systémique par capillarité dans tout le « système nerveux » de l'entreprise, quelque chose d'indéfinissable relié à l'énergie, à la confiance.

La mesure de la performance d'un binôme assistante/patron est un peu plus compliquée elle aussi car ces derniers sont bien souvent incapables d'expliquer le professionnalisme de leur assistante et pourtant les meilleures « paires » sont celles qui fonctionnent sur la confiance et où l'énergie circule parfaitement.

La question qui se pose est donc de savoir pourquoi deux personnes performantes peuvent devenir dans une même équipe contre productives ? Comment deux performances peuvent « s'anéantir », s'inhiber ? La vérité est que certains tempéraments s'accordent mal, certains systèmes de valeurs s'entrechoquent, il peut s'agir de mauvaise distribution des rôles, de déficit de communication et très souvent de peurs non identifiées et sous estimées. La peur est souvent à l'origine de beaucoup de conflits dans les équipes : peur de perdre son territoire, son pouvoir, son identité, peur de l'avenir, manque de point de repère... Chaque tempérament exprimera ses peurs avec ses propres codes et son cadre de référence et une succession de malentendus conduiront à l'incompréhension, à la méfiance et donc au conflit.

Le Gratiet et Le Pennec (2009) ajoutent que notre boussole de la performance peut être symbolisée par un système à 4 branches :

- EMOTION : capacité à ressentir les signaux intérieurs et extérieurs émotionnels

- REFLEXION : la capacité de discernement, de tri et de traitement de l'information, capacité d'analyse et de mise en perspective, de prise de recul, de distanciation.

- ACTION : la capacité à poser des actes cohérents, contextuels, proportionnés et à les coordonner dans le temps. La rapidité de décision et de passage à l'action.

- COMMUNICATION : capacité à dire et informer sur les 3 autres axes : le fruit de mon ressenti ; le fruit de mes réflexions, mes actions.

La personne performante active ces 4 sphères sans en être consciente. Un déficit clair sur un des 4 axes rendra la performance partielle, voire difficile.

- Déficit sur la sphère émotionnelle : risque de ne pas voir un conflit majeur autour de soi, ou de se mettre en danger en niant son propre corps.

- Déficit sur la sphère de réflexion : danger immédiat d'actions incohérentes, inappropriées, erratiques qui nuiront à l'organisation.

- Déficit sur la sphère de l'action : risque d'immobilisme, la personne tourne en rond sur elle-même sans parvenir à entrer dans l'action, à concrétiser et au final à délivrer sa contribution.

- Déficit sur la sphère de la communication : rendre limpide et claire ses interventions reste capital aujourd'hui, pas de performance professionnelle sans une capacité minimum à délivrer des messages, à rendre clair un objectif, à donner du sens autour d'une finalité.

Bref, ces deux auteurs disent qu'il est difficile d'évoquer la performance aujourd'hui sans préciser le rôle capital du manager : une trop grande attente sur un niveau de performance attendue peut galvaniser un individu et générer une anxiété importante chez un autre. Le manager d'une équipe performante doit impérativement prendre en compte les spécificités, les moteurs, les aspirations de chacun.

Le manque de reconnaissance, de confiance mais aussi de feuille de route claire vont émietter sensiblement la performance. Egalement, les formes de pression inhibantes anéantissent la performance, mais l'absence d'émulation la réduise considérablement. Alors que la satisfaction au travail, le sentiment d'utilité, le respect des besoins fondamentaux de la personne seront des facteurs de performance indéniables. Une bonne gestion de sa propre boussole de la performance (connaissance de ses émotions, capacité de réflexion, d'action et de communication) ainsi qu'une approche personnalisée de chaque membre composant son équipe lui permettra de travailler les complémentarités et d'amener son équipe à un niveau optimal de performance.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery