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La régularité lipshtzienne des courbes minimisantes pour un problème de contrôle optimale géométrique

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par Nedjoua Driai
Université de Sétif - Algerie - magister 2005
  

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Introduction

L'activité de recherche à laquelle je me suis dédié depuis mon doctorat peut être organisée autour de quatre axes principaux. Chaque chapitre de ce mémoire correspond à l'un de ces quatre axes.

Le premier est celui qui se rattache le plus directement à ma thèse de doctorat. Il s'agit de la commandabilité et de la planification de trajectoires des systèmes non linéaires de dimension finie. Des premiers résultats dans ce domaine ont en effet été présentés dans mon mémoire de thèse et portaient sur la commandabilité de systèmes de type Dubins sur les surfaces à courbure positive à l'extérieur d'un domaine borné. La suite logique de ce travail a été d'étudier les propriétés de commandabilité de ces mêmes systèmes de type Dubins dans le cas où la courbure est négative. Rappelons que le modèle de Dubins décrit le mouvement d'un véhicule dont la valeur absolue de la vitesse linéaire est constante et l'accélération angulaire est uniformément bornée. En collaboration avec Y. Chitour, sur impulsion d'une observation faite par P. Pansu, nous avons caractérisé les surfaces à courbure négative pour lesquelles ce système est commandable indépendamment de la borne sur l'accélération angulaire et nous avons étudié la structure des trajectoires minimisant le temps. Dans un deuxième travail, en collaboration avec T. Chambrion, nous avons étudié la commandabilité et la commande d'un autre type de véhicule, un sousmarin dont le mouvement en l'absence de contrôles est décrit par les lois de Kirchhoff. Sous des hypothèses de symétrie du véhicule et en l'absence d'obstacles, nous avons pu fournir un algorithme permettant de déterminer - pour des actionneurs très naturels dans ce contexte - des lois de commande permettant de suivre de façon approchée une trajectoire quelconque. Enfin, d'autres résultats concernant la locomotion dans un fluide ont été obtenus en collaboration avec J.-C. Vivalda. Il s'agissait dans ce cas d'étudier le mouvement d'un micro-organisme qui s'autopropulse grâce aux cilia présents sur sa surface, dont la modélisation a été proposée dans [101]. Si dans le cas du sous-marin c'est la possibilité de considérer la viscosité nulle qui permet de travailler avec un système réduit de dimension finie, pour les micro-organismes cela est au contraire la conséquence de la grande viscosité due à leur petite taille. Les deux systèmes de contrôle ainsi obtenus sont bien sûr très différent, mais tous les deux sont non linéaires, sousactionnés et dotés d'une structure lagrangienne naturelle.

Le deuxième axe est fortement lié au premier, naissant comme prolongation aux systèmes de dimension infinie des mêmes problématiques de commandabilité et commande. En collaboration avec U. Boscain, T. Chambrion et P. Mason je me suis intéressé aux propriétés de contrôlabilité de l'équation de Schrödinger bilinéaire. L'approche choisie, inspirée par l'importante littérature sur la commande de systèmes invariants sur des groupes de Lie compacts et en particulier par le travail [3] d'Agrachev et Chambrion, a été d'étendre à l'équation de Schrödinger des propriétés de contrôlabilité de ses approximations de Galerkin. (Ce procédé avait été déjà appliqué aux équations de NavierStokes dans [7, 99].) La réussite de l'approche est basée sur un résultat de suivi de trajectoire pour des approximations de Galerkin. Des points forts du résultat obtenu sont qu'il s'applique aussi aux matrices de densité (commande simultanée de systèmes identiques avec différentes conditions initiales), aux domaines non bornés avec opérateurs non bornés (pourvu

que le spectre soit discret) et aux variétés différentielles. Ce dernier point est important pour les applications, permettant ainsi d'étudier des problèmes de commande de l'orientation d'une molécule (travail en collaboration avec U. Boscain, T. Chambrion, P. Mason et D. Sugny). Même si le résultat général que nous avons obtenu porte sur la commandabilité du système, vue comme propriété d'existence, il est basé sur une approche constructive et nous espérons pouvoir en tirer des algorithmes explicites de commande. Mis a part l'hypothèse que le spectre de l'opérateur non contrôlé soit discret, les conditions suffisantes que nous avons proposées et qui garantissent la commandabilité approchée de l'équation de Schrödinger sont données par une infinité dénombrable de conditions de non annulation. Cela nous a poussé a en étudier la généricité par rapport aux différents paramètres caractérisant l'équation de Schrödinger contrôlée : son domaine de définition, le potentiel non contrôlé et le potentiel de contrôle. La première de ces trois dépendances amène très naturellement a se poser les deux questions suivantes : les carrés des fonctions propres de l'opérateur de Laplace-Dirichlet sont-ils linéairement indépendants, génériquement par rapport au domaine? Une combinaison linéaire finie a coefficients non nuls et fixés arbitrairement des valeurs propres de l'opérateur de Laplace-Dirichlet est-elle différente de zéro, génériquement par rapport au domaine? Ces mêmes questions surgissent aussi dans d'autres domaines des mathématiques appliqués (cf. [64, 116]). En collaboration avec Y. Privat, nous avons développé un schéma général de preuve qui donne une réponse positive a ces deux questions. Ce schéma, inspiré par un travail de Hillairet et Judge ([66]), est basé sur des résultats de perturbation analytique ([69, 98, 113]) qui permettent de contourner les difficultés liées aux dérivées par rapport a des déformations locales du domaine (cf., par exemple, [45, 75, 89, 90]). J'ai utilisé ce même principe de déformations analytiques a longue distance, cette fois en collaboration avec P. Mason, pour démontrer la généricité de la commandabilité approchée de l'équation de Schrödinger séparément par rapport aux deux potentiels, celui de contrôle et celui non contrôlé.

Le troisième axe de recherche présenté dans ce document concerne la stabilité et la stabilisation des systèmes hybrides. Le premier problème auquel je me suis intéressé a été celui de la stabilité uniforme des systèmes a commutations. En collaboration avec U. Boscain et G. Char-lot, nous avons étudié le cas des systèmes a commutations définis sur R2 par deux champs de vecteurs non linéaires ayant chacun l'origine comme équilibre globalement asymptotiquement stable. Nous avons obtenu des conditions topologiques sur l'ensemble où les deux champs de vecteurs sont parallèles garantissant a la fois la stabilité asymptotique uniforme a l'origine, la stabilité, ou l'instabilité du système commuté. L'intérêt de ces conditions est de pouvoir être directement testées sur les champs de vecteurs, sans avoir besoin d'en calculer les flots, ni de chercher des fonctions de Liapounov communes. D'autres résultats, en collaboration avec J. Daafouz et P. Mason ont été obtenus sur les critères de stabilité des systèmes a commutations linéaires a temps discret. En particulier, nous avons pu démontrer l'équivalence de l'existence d'une fonction de Liapounov dans différentes classes de fonctions quadratiques. Ce résultat permet de ramener la recherche a une classe de fonctions pour laquelle des tests d'existence viables existent. En collaboration avec A. Chaillet, Y. Chitour et A. Loría, nous avons aussi étudié la stabilisation d'une classe de systèmes a commutations commandés. Nous avons considéré le cas d'un système de contrôle linéaire dont la partie commandée de la dynamique est activée seulement sur certains intervalles de temps par une loi de commutation qui satisfait une condition d'excitation persistante. Nous nous sommes intéressé a la question de l'existence d'un retour d'état linéaire qui stabilise le système a l'origine uniformément par rapport a la loi de commutation. Dans le cas où un tel retour d'état existe, nous avons étudié le taux maximal de convergence vers l'origine que l'on peut atteindre.

Enfin, le quatrième et dernier axe de recherche présenté dans ce mémoire concerne une catégorie particulière de structures sous-riemanniennes a rang non constant. En collaboration avec A. Agrachev, U. Boscain, G. Charlot et R. Ghezzi, nous avons introduit la notion de structure

presque riemannienne pour indiquer une structure sous-riemannienne à rang non constant engendrée localement par un nombre de champs de vecteurs égal à la dimension de la variété. Sous des conditions de généricité, cette structure définit, sur le complémentaire d'un ensemble de codimension un (dit ensemble singulier), une structure riemannienne. En particulier, dans le cas des variétés compactes sans bord de dimension deux, nous avons introduit une notion d'intégrale de la courbure gaussienne sur le complémentaire de l'ensemble singulier et nous avons ainsi démontré une version généralisée de la formule de Gauss-Bonnet. Cette même formule admet aussi une généralisation au cas des surfaces avec bord, sous des contraintes d'admissibilité des intersections avec le bord de l'ensemble singulier.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault