WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Couverture du risque maladie des fonctionnaires et militaires dans les pays des grands lacs (R.D.Congo, Rwanda et Burundi)

( Télécharger le fichier original )
par Salumu IBRAHIMU
Université Catholique de Bukavu (UCB) - Licence 2007
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 1 : Le système congolais de sécurité sociale

Le système congolais de sécurité sociale comprend un régime général et des régimes spéciaux de sécurité sociale qui assurent la couverture de risque maladie.

§1 : Le régime général de sécurité sociale

A. Le contexte historique de la création du régime général

Depuis longtemps l'homme a éprouvé le besoin de se prévenir contre les grands risques de la vie : la maladie, l'invalidité, la mortalité, les charges de famille, les accidents, le chômage, la vieillesse et le décès.

Cette notion de risque social fait ressortir sa position centrale dans les mécanismes de la protection sociale, en méme temps la difficulté d'en saisir toutes les facettes, ce qui lui confère à la fois sa complicité et son intérêt , en la laissant ouverte à de nombreuses voies d'évolutions. Les techniques de prise en charge elles-mêmes viennent modifier les coutumes de risques sociales, selon qu'elles visent une couverture plus large possible comme c'est généralement le cas pour l'assurance sociale, ou qu'elles en adressent une liste limitative comme le font la plupart des contrats d'assurance privées.111

C'est ainsi qu'au Congo, pour couvrir les risques liés à la maladie, la technique d'entraide familiale a été utilisée avant toute intervention publique. Elle est la première forme d'organisation sociale des hommes pour assurer la sécurité. Au sein de la famille, du clan ou de la tribu, hommes et femmes, jeunes et vieux se repartissent les tâches et restent ensemble depuis les premiers balbutiements de la vie jusqu'au dernier soupir (la mort). Ils étaient tenus aux obligations réciproques de solidarité et assuraient dans

111 F. KELSSLER et alii, Op. Cit , p22.

la mesure de leurs moyens, une garantie complète contre les aléas de l'existante.112

Ce rôle d'assurance de la famille au zaïre, n'existe que les dans milieux où, les habitudes de vie traditionnelle sont restées fortes et fondées sur le réel sentiment de solidarité.113

Actuellement, la solidarité familiale prend comme expression légale l'obligation alimentaire, découverte en droit privé comme un principe de droit naturel, présent déjà dans l'ancien droit, et toujours inscrite dans le droit de la protection sociale et le code de la famille. Le code civil livre I a maintenu l'obligation alimentaire dans le cercle familial en disposant à l'article 720 que « une obligation alimentaire existe entre parents en ligne directe, elle existe également entre frères et soeurs et entre oncle ou tantes et neveux ou nièce. L'obligation alimentaire qui résulte de la parenté est réciproque». Dans le cadre de la sauvegarde de cette solidarité familiale, le législateur congolais a même incriminé l'abandon de famille dont obligation alimentaire est un des éléments constitutifs de celui-ci114.

En effet, l'industrialisation et l'urbanisation du pays ont opéré la régression de la solidarité classique. En plus, l'individu a acquis une mentalité et des habitudes différentes. Par son travail, il aspire à une économie fondée sur le profil personnel, découvre la propriété individuelle et consolide son indépendance économique et financière vis-à-vis de la famille restée au village dont il considère des nombreux membres comme des parasites115. L'idée d'un véritable système de sécurité sociale se dessine à la veille de la seconde guerre mondiale. D'où, la nécessité pour la société de garantir la sécurité économique de ses membres, par une redistribution du revenu national116. Le système de sécurité fait protéger non pas seulement une partie de la population contre certains risques sociaux plutôt toute la population sans tenir compte de la situation professionnelle de chacun, car la sécurité sociale n'est pas un droit du seul travailleur mais un droit pour tout être humain117.

112 MUKADI. B, Op Cit, Ed ntodo, Kinshasa, 1995, p113.

113 Idem, p 114.

114 KALONGO MBIKAYI (dir), Le code pénal Zakrois, dispositions législatives et réglementaires, service de documentation et d'études du département de la justice, 1983, p66.

115 MUKADI B., Op. Cit, p 13.

116 DENIS P. et J.P. JANSSENS, Op. Cit , p.7.

117 Idem, p12.

B. Création du régime général de sécurité sociale

Considérant cette nécessité de répondre par le biais d'un organisme de sécurité sociale, aux besoins d'une main d'oeuvre urbaine déracinée de son milieu naturel et de l'insécurité, l'intervention publique était sans doute de grande importance pour faire face aux risques inhérents à la société en voie d'industrialisation et au régime de salariat avec toutes les conséquences y afférentes :

> L'accroissement rapide du prolétariat congolais ;

> La régression de la solidarité clanique ;

> La nécessité d'amorcer la formation des capitaux nationaux.118

Deux grandes périodes intéressent notre réflexion dans la mise en place du régime général de sécurité sociale à savoir : la période coloniale et la période postcoloniale.

B.1. Période coloniale

Avant l'indépendance, le colonisateur avait introduit au Congo des lois adverses et discriminatoires entre indigènes et non indigènes. Pendant, cette période, il existait deux régimes de sécurités sociales applicables, l'un aux employés et l'autre aux travailleurs.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faut répondre au mal par la rectitude, au bien par le bien."   Confucius