3.2.3. Fève:
La fève est une légumineuse largement
utilisée dans les régions méditérannéennes
comme source de protéine pour aussi bien la nutrition humaine que
animale (Mateos et Puchal F, 1981). Cependant, peu de références
sont disponibles sur l'utilisation des fèves par des volailles. La
présence de quelques facteurs anti-nutritionnels comme les
phytohemagglutinines, les protéases, les polyphénols, les
saponines, les phytates, etc. causent des limites et des restrictions
d'utilisation de cette légumineuse (Larralde et Martinez, 1991).
3.2.3.1 Composition chimique:
L'analyse de sa composition chimique révèle 50
à 60% de son contenu en carbohydrates qui est totalement
constitué par l'amidon, mais la proportion de lipides est relativement
faible aux environ de 1 à 2,5%. Les acides oléiques et
linoléiques représentent à peu prés 75% de la
matière grasse (Larralde et Martinez, 1991).
Le contenu en minéraux varie entre 1 à 3,5%, il
est riche en Ca et en Fe. En plus, le contenu en thiamine, tocophérol,
niacine et acide folique est élevé en comparaison avec d'autres
graines, mais la vitamine C, la riboflavine et d'autres vitamines liposolubles
sont faibles.
3.2.3.2 Valeur nutritive:
La valeur nutritive des fèves est traditionnellement
attribuée à son haut contenu en protéine qui varie de 25
à 35% malgré son déséquilibre en acides
aminés souffrés (Larralde et Martinez, 1991).
3.2.3.3 Digestibilité des protéines:
La majorité des protéines de la fève sont
les globulines (60%), les albumines (20%), les glutéines (15%) et les
prolamines (Cubero and Moreno, 1983).C'est une bonne source de sucres,
minéraux et vitamines. Le coefficient de digestibilité des
protéines brutes et des acides aminés est influencé par
l'âge des animaux (Palander et al, 2006).
Les raisons de l'effet de l'âge sur la baisse du
coefficient de digestibilité des protéines peut être
attribué à réduire l'activité enzymatique, changer
le taux de passage de l'ingéré ou augmenter les proportions des
protéines endogènes contenues dans les sécrétions
de l'ingéré (Palander et al, 2006).
D'autres auteurs suggèrent d'autres explications comme
l'augmentation de la sécrétion de l'enzyme protéolytique
et la baisse du taux de passage de l'ingéré avec l'âge
(Wilson et al., 1980 cité par Palander et al, 2006).
Le contenu en acides aminés soufrés, connus
comme facteurs limitants dans l'alimentation des volailles, sont
présents à des faibles taux dans les protéines des
fèves. De plus, selon la littérature, la digestibilité de
ces acides aminés, et exceptionnellement la digestibilité de la
cystéine, est souvent faible. Selon Palander et al (2006), le
coefficient de digestibilité de la cystéine est faible que celui
des autres acides aminés de la fève. De même, pour le
coefficient de digestibilité de la méthionine pour les aliments
destinés aux volailles.
Le contenu en amidon de la fève et sa
digestibilité sont d'importance majeure de point de vue valeur
énergétique. La digestibilité de l'amidon est
affectée aussi bien par les polysaccharides que par les tanins
présents dans les coques des graines de légumineuses.
Lacassagne et al. (1988) rapportent que malgré que la
digestibilité de l'amidon n'est pas influencée par le contenu
élevé en tanins, le broyage a un effet considérable sur la
digestibilité de l'amidon et la valeur énergétique.
Cependant, cet effet n'est pas dû au broyage des aliments mais
plutôt au chauffage subit au moment du broyage.
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