2.2. Valeur protéique:
Le premier indicateur de la valeur protéique des
aliments est le contenu en protéine brute. En effet, les rations
aviaires destinées aux poulets de chair, ont été
élaborées de sorte à couvrir les besoins de l'animal
(Fernandez et Ruiz Matas, 2003) (Tableau 1).
Tableau 1 : Recommandations nutritives en
acides aminés et protéines pour la formulation de rations
avicoles (Pontes et Castello, 1995)
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Démarrage
(0-24 j)
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Engraissement
(25-35 j)
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Finition
(36-42 j)
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E. Met. kcal/kg
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3100
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3200
|
3200
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Lysine %
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1,26
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1,13
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1,04
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Méthionine+Cystéine %
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0,92
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0,83
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0,77
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Tryptophane %
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0 ,22
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0,19
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0,17
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Thréonine %
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0,8
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0,75
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0,72
|
Protéine Brute %
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22,00
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20,00
|
18,50
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Les volailles ont un indice de digestibilité de
protéines brutes assez élevé (80-85%) (Fernandez et Ruiz
Matas, 2003) mais qui peut être affecté par différents
facteurs (tanins, antiprotéases, etc.). C'est pourquoi actuellement, la
valeur protéique est exprimée en fonction de la
digestibilité réelle des acides aminés, et
particulièrement de la disponibilité en lysine,
méthionine, tryptophane et thréonine, acides aminés
essentiels limitant souvent la synthèse des protéines.
La protéine nette apportée par les
matières premières représente la quantité d'acides
aminés disponibles pour la synthèse protéique. Elle est de
65% de la protéine biodisponible (Drogoul et al., 2004).
Le concept de protéine nette est lié à
celui de la protéine idéale, c'est-à-dire à la
combinaison d'acides aminés couvrant parfaitement les besoins des
animaux afin d'avoir un indice de consommation optimal dans le but de diminuer
les pertes azotées (Sève, 1994).
Il n'y a pas "un" besoin en acide aminé mais
plutôt un ensemble de recommandations qu'il faudrait pouvoir adapter
à des objectifs pratiques: profit économique, qualité,
etc. C'est la raison pour laquelle, dans la pratique, on associe des
matières premières complémentaires en acides aminés
indispensables : des céréales et des matières
premières riches en matières azotées (tourteaux,
protéagineux) pour couvrir les besoins en acides aminés
essentiels, qui risquent d'être des facteurs limitants de la
protéosynthèse (INRA, 2004).
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