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Etude des valeurs nutritives de certaines ressources alimentaires locales utilisées dans l'alimentation des animaux

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par Sana ZITARI
Université de Sousse - Master 2008
  

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3.2 Les graines protéagineuses:

Les légumineuses étaient connues et cultivées depuis les temps pré-historiques. Elles jouent un rôle incontestable dans l'alimentation tant de l'homme que des animaux domestiques. De nos jours, les légumineuses représentent une importante source de protéines alimentaires.

3.2.1. Pois:

C'est le protéagineux le plus utilisé en alimentation des volailles connu par ses variabilités importantes de digestibilité des protéines qu'il présente. En Europe, cette matière première est utilisée à 88% en alimentation animale.

3.2.1.1 Composition chimique:

Le pois est riche en protéines (18 à 30%) et en lysine, et constitue un bon complément des céréales. Son utilisation dans les régimes pour poulet conduit à de bonnes qualités organoleptiques des viandes.

La composition chimique complète du pois est présentée dans le tableau 4.

Tableau 4: Composition chimique de la graine de pois en % MS

(Pisum sativum L.) (Anonyme 1, 2005)

Matière sèche

86.51

Protéines brutes

24.01

Cellulose brute

6.03

Matières grasses

1.15

Cendres brutes

3.47

Calcium

0.13

Phosphore

0.45

Potassium

1.12

Magnésium

0.17

NDF

14.34

ADF

7.12

Lignine

0.40

Amidon

51.35

3.2.1.2 Valeur énergétique et nutritive:

Le pois est un ingrédient de grande qualité pour l'alimentation animale. Il présente une haute palatabilité et un faible contenu en facteurs anti-nutritionnels.

Le pois est caractérisé par un faible taux de MG (1.1%) hautement insaturé (49% d'acide linoléique et 11% de linolénique). La fraction d'hydrocarbure représente 70% du poids total incluant un haut contenu en amidon, des proportions significatives de sucres solubles (6%), oligosaccharides et de NDF (14%) (FEDNA, 2003).

L'utilisation du pois dans les régimes des monogastriques est limitée seulement en aviculture pour sa faible valeur énergétique (2400 kcal/Kg) (FEDNA, 2003).

Le traitement à la chaleur donne peu d'effet sur sa valeur nutritive, sa valeur énergétique par une meilleure digestibilité de l'amidon et protéique par l'inactivation des facteurs antitrypsiques.

3.2.1.3 Digestibilité des protéines:

Le pois représente 10% des aliments pour volailles. Cependant, son incorporation massive dans l'aliment conduit parfois à des valeurs de digestibilité inférieures à celles des régimes à base de soja, ainsi qu'à des fortes variations de la digestibilité des protéines. Ainsi, la digestibilité fécale apparente varie entre 67 et 83% chez le poulet (Crevieu-Gabriel, 1999).

Le pois est riche en protéines (18 à 30%) et en lysine (15 g/kg), et constitue un bon complément des céréales. De plus, ces teneurs en méthionine+cystéine, thréonine et tryptophane sont relativement élevés (respectivement 6,0 ; 5,5 ; 1 g/kg) (Larbier et Leclercq, 1992 ; Drogoul et al., 2004).

Les protéines du pois sont constituées, comme toutes les protéines de légumineuses de trois classes de protéines: les globulines, les albumines et les protéines dites "insolubles" (Guéguen et Cerletti, 1994).

· Les globulines: représentent 50 à 65% des protéines totales. Ce sont les principales protéines de réserve de la graine. Elles sont constituées de deux fractions principales caractérisées par leur coefficient de sédimentation en ultracentrifugation, la fraction 7S (vicine et convicine) et la fraction 11S (lignine) (Crevieu-Gabriel, 1999).

· Les albumines: appelées aussi fraction 2S d'après leur coefficient de sédimentation en ultracentrifugation, représentent 20 à 25% des protéines totales. Elles sont riches en lysine et en AA souffrés particulièrement en méthionine.

· Les protéines insolubles: parfois appelées glutéines, représentent de 15 à 20% des protéines de la graine du pois. Du fait de leur insolubilité, elles sont peu étudiées (Crevieu-Gabriel, 1999).

Des études effectuées à l'INRA concernant la digestion des protéines, ont montré une variabilité importante de la digestibilité fécale apparente des protéines chez le poulet (68-82%, Conan et Carré 1989 cité par Crevieu-Gabriel, 1999). Ces résultats sont en accord avec des études canadiennes (60-75%, Igbasan et Guenter 1996 cité par Crevieu-Gabriel, 1999).

L'ignorance de l'origine de cette variabilité peut contribuer à limiter l'incorporation du pois dans les régimes. Par ailleurs, la digestibilité des protéines du pois est souvent inférieure à celle d'autres matières premières utilisables en alimentation animale. Ainsi, chez le poulet, l'inclusion de 50% de pois dans un régime mas/soja entraîne une baisse de la digestibilité. De plus, le pois est caractérisé par une faible digestibilité des AA souffrés chez le coq (Crevieu-Gabriel, 1999).

La variabilité des coefficients de digestibilité des protéines peut avoir des causes méthodologiques concernant, par exemple, le taux d'incorporation du pois dans l'aliment, les méthodes de détermination de la digestibilité, etc. Cependant, en plus de ces problèmes méthodologiques, de nombreux facteurs peuvent influencer la digestibilité des protéines tels que les FAN et d'autres constituants de la ration, tels que certains glucides, les lipides ajoutés à la ration et la structure de certaines protéines.

Sa limite d'utilisation dans les rations destinées aux poulets de chair est de 20 à 25% ( Alves de Oliveira, 1997).

L'incorporation du pois dans les aliments du poulet de chair, à des taux supérieurs à 50%, diminue les performances de croissance des animaux et les efficacités alimentaires des régimes.

Myers et al. (1980), ont montrés par ailleurs que la présence de 52% de pois "cru" dans les régimes de poulets de chair durant les 15 premiers jours d'âge aboutit à une diminution significative du gain de poids (-33%), à une détérioration de l'efficacité alimentaire (+14%) ainsi qu'à une hypertrophie du pancréas (+40%). L'ampleur de ces effets diminue lorsque les régimes sont enrichis en AA souffrés ou lorsque le pois subit un traitement thermomécanique préalable. Ils constatent aussi que le gain de poids le plus faible est obtenu chez les poulets engraissés à l'aide d'un aliment contenant 36% de pois "cru" auquel aucun traitement thermomécanique et aucun enrichissement en méthionine ne sont appliqués. L'incorporation du pois à un niveau de 30% dans les régimes de croissance et de finition entraîne une détérioration de la vitesse de croissance et de l'efficacité alimentaire due à une réduction de la consommation que certains l'attribuent à la présence de FAN présents dans cette légumineuse. BenabdelJelil (1990) n'observe aucun effet négatif sur la croissance, l'efficacité alimentaire et la mortalité de poulet nourris à 20% de pois.

L'utilisation du pois "cru" et non traité dans des régimes farineux à un taux de 30% ne détériore pas les performances de croissance de poulet de chair (BenabdelJelil, 1990). Les niveaux protéiques élevés semblent améliorer l'efficacité alimentaire des régimes. En effet, selon des études effectuées sur les effets des régimes à teneur protéique de 20% l'efficacité alimentaire était nettement améliorée par rapport à celle des régimes à teneur protéique plus basse (18%), particulièrement en phase de finition où les animaux ont un besoin protéique plus faible.

Des régimes à base de pois, formulés à un taux protéique de 21% et 19,5% supplémentés en méthionine ont permit d'obtenir des performances identiques à un régime témoin mas/tourteau de soja.

Pour le pois, le taux plus faible de MAT ne permet pas de l'utiliser pour fabriquer des aliments pour animaux à très forts besoins protéiques (aliments de démarrage pour volailles). Sa valeur énergétique est de l'ordre de 2750 kcal/kg Brut.

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