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Etude des valeurs nutritives de certaines ressources alimentaires locales utilisées dans l'alimentation des animaux

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par Sana ZITARI
Université de Sousse - Master 2008
  

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3.2.1.4 Facteurs anti-nutritionnels:

Plusieurs facteurs présents dans le pois et interviennent dans la digestion de ces protéines en variant le coefficient de digestibilité et par la suite influencent le taux d'incorporation de cette matière première dans les régimes des volailles.

Ces facteurs anti-nutritionnels sont tels que les inhibiteurs trypsiques qui ont un effet négatif sur la digestion des protéines. Ils causent une activation des enzymes par la formation de complexes enzyme-inhibiteur irréversibles. Ces inhibiteurs provoquent une hypertrophie du pancréas et par la suite une baisse de la digestibilité apparente. Selon la variété du pois utilisée, qu'elle soit d'hiver ou de printemps, la première est riche en inhibiteurs trypsiques.

Les lectines provoquent l'augmentation des pertes endogènes en se fixant sur la muqueuse intestinale et perturbent ainsi sa perméabilité.

Les phytases qui sont la forme de réserve du phosphore de la plante, sont présents à des teneurs de 0.5 à 0.6% de la MS dans la graine du pois. Elles agissent en formant des complexes avec les minéraux et les protéines.

Les tannins, sont localisés principalement dans les téguments de la graine. Ils causent une baisse de la digestibilité des protéines et une augmentation des pertes des protéines endogènes par la sécrétion d'enzymes digestives.

Cependant, la plus part des variétés de pois utilisées appartiennent à la sous espèce sans tannin (Crevieu-Gabriel I., 1999).

3.2.2. Féverole:

D'une manière générale, la féverole était autrefois traditionnellement cultivée pour les chevaux. Aujourd'hui, elle entre dans l'alimentation des ruminants, des porcs et des volailles.

3.2.2.1 Composition chimique:

La féverole présente un taux de MS de l'ordre de 88,4%, 3,6% de cendres et 35% d'amidon.

Elle est très riche en protéines : lysine (17 g/kg), méthionine+cystéine (5,3 g/kg), thréonine (9,5 g/kg) et tryptophane (2,2 g/kg) (Larbier et Leclercq, 1992 ; Drogoul et al., 2004).

3.2.2.2 Valeur énergétique:

La valeur énergétique de la féverole varie selon les références, les variétés et la teneur en facteurs antin-nutritionnels. Elle est de l'ordre de 2600 kcal/kg selon INRA (2004), 2760 kcal/kg d'après Lacassagne et al., (1988) et 3040 kcal/kg pour Métayers et al., (2003) .

La féverole est utilisée à des taux de moins de 10% chez les volailles en croissance et de moins de 20% en finition.

L'incorporation de taux élevés semble entraîner des anomalies de plumage et une chute de la croissance (Bergaoui, 1980).

En effet, Wilson et al (1972), ont introduit 65% de féverole dans les aliments de poulet de chair, et ont noté une baisse des poids vifs avec une augmentation des poids du pancréas et du foie, effets qui diminuent lorsque la féverole est autoclavée. Huyghebaert et al., (1979) n'observent pas d'effets néfastes sur la vitesse de croissance en bas âge (0-4 semaines) d'une incorporation allant jusqu'à 80% de féverole dans la ration. Cependant une réduction des performances (digestibilité, croissance, etc.) est enregistrée à des taux de 35%.

Quatre aliments contenant 0; 6,6; 13,2; et 19,8% de féverole crue en remplacement de 0; 20; 40 et 60% de tourteau de soja ont été distribués à des poulets de chair de 13 jours d'âge (BenabdelJelil, 1990). L'aliment à 19,8% de féverole donne lieu aux performances pondérales les plus faibles en période de croissance et de finition. Celle des poulets ayant reçu des aliments à 0; 6,6 et 13,2% de fèverole correspondant à des taux de substitution de tourteau de soja de 0; 20; et 40% ne présentent aucune différence significative.

Le remplacement dans des proportions équivalentes des protéines provenant du tourteau de soja par des protéines issues de 19,8% de féverole entraîne une chute des performances comparées à celles de l'aliment à 0% de féverole durant la phase de croissance. Ainsi la substitution du tourteau de soja à un niveau de 60% par de la féverole a provoqué une baisse des performances pondérales (3,1%) et de l'efficacité alimentaire (1,2%). Cet effet très prononcé au cours de la croissance n'apparaît pas pendant la phase de finition.

Selon Blair et al (1970) cité par BenabdelJelil (1990), l'introduction de féveroles dans les aliments farineux en bas âge risque d'affecter gravement les performances des animaux. En revanche, son incorporation en substitution du tourteau de soja à des taux ne dépassant pas 13,8% n'induit pas de détérioration notable des performances comparées à des taux de 10% communément recommandés par la majorité des auteurs.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld