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La législation haitienne a l'épreuve de la violence conjugale, cas de la ville des Cayes 2008-2010

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par Sagine BEAUZILE
UPSAC -  2006
  

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5- Ampleur de la violence conjugale en Haïti

La violence conjugale est longtemps considérée comme un phénomène normal dans toutes les sociétés, tous les pays, toutes les civilisations etc. Elle restait pendant longtemps dans la sphère privée. Pourtant la violence conjugale est très un problème qu'on devrait en parler résoudre depuis bien des temps. Dans cette partie nous allons montrer l'ampleur de la violence conjugale tant sur le plan national que sur le plan international.

a)Ampleur de la violence conjugale sur le plan national

La violence conjugale est présente dans la société haïtienne. En 2000, le MSPP a réalisé la troisième « Enquête sur la Mortalité, la Morbidité et l'Utilisation des Services » (EMMUS III) dans laquelle un module a été mis en place pour évaluer la violence à l'égard des femmes, pour une population féminine âgée entre 15 et 49 ans. L'enquête évalue les violences physiques et conjugales (causées par le mari ou le conjoint), en considérant les différentes manifestations de violences physiques, psychologiques et sexuelles. 35% des femmes haïtiennes ont déclaré avoir subi des violences physiques causées par leur mari ou une autre. . Concernant les violences sexuelles à l'égard des femmes causées par leur mari ou partenaire, Haïti est apparu avec les indices les plus élevés (17%), suivi par la Bolivie (15%), la Colombie (12%) et le Pérou (10%). Les indices les plus bas viennent de la République Dominicaine (6%).( bas pageX enquête de l'EMMUS 2000). 35 Selon l'enquête de CHREPROF, 36% des femmes interrogées ont dit être victime de violences causées par le conjoint ou mari En 2005, elle atteint entre 59 et 58% des cas documentés par deux organisations féminines haïtiennes, Solidarite Fanm Ayisyèn et Kay Fanm. Selon Marie Françoise Metellus du Bureau des Questions de Genre de la MINUSTAH, « en  Haïti la violence conjugale est souvent considérée comme normale ». Pour Mme Metellus, « lorsqu'un homme bat sa femme, on estime qu'il la punit d'avoir fait quelque chose ». En Haïti, selon l'étude la SOFA huit femmes sur dix sont victimes de la violence conjugale.

Aux Cayes, selon les résultats de l'association Pour Promotion de la Justice dans le Sud (APJS) au cours de ces trois dernières années le taux des cas de violence enregistrés augmentent sans cesse, d'octobre 2007 à mars 2010 l'APJS a enregistré 79 cas dont 4 garçons et 75 femmes, au Réseau Sud pour la Défense des Droits Humains (RSDDH) les résultats sont plus néfastes que ceux de l'APJS. Au cours de ces deux dernières années le réseau a pu enregistrer 86 cas dont 2 garçons et 84 femmes de janvier 2008 à mars 2010. Lors de notre travail sur le terrain le nombre de cas surtout des cas de violence graves augmentent successivement de septembre 2009 à mars 2010. On a enregistré 77% de femmes victimes et 33% d'hommes victimes de violence conjugale.

b) Ampleur de la violence conjugale sur le plan international

La violence conjugale affecte comme nous venons de le souligner tous les pays du monde. Et que jusqu'à présent il y a des pays qui ne reconnaissent pas la violence conjugale comme un crime. Dans l'ensemble des pays de l'UE, 1 femme sur 5 au moins subit au cours de sa vie des violences inflig?s par son mari ou par son compagnon. En Europe chaque semaine, une femme est tu? par son conjoint],* ](NOTE DE BAS PAGE commission europ?nne pour l'?alit_ des chances- Conseil de l'Europe- juillet 2002)

En France, la seule v?itable enqu?e nationale sur les violences envers les Femmes, l'ENVEFF a ?_ publi? en juin 2001 et a fait l'effet d'une bombe : une femme sur 10 est victime de violences conjugales, 6 femmes en meurent chaque mois. Des chiffres confirm? par le sondage IPSOS/Marie-Claire publi_ en f?rier 2005 : ? 10% des femmes interrog?s affirment qu'au cours de leur vie actuelle ou pass?, il leur est d?_ arriv_ ? plusieurs fois ? que leur partenaire les gifle ou les frappe ou qu'il les oblige ? plusieurs fois ? _ faire l'amour alors qu'elles leur avaient dit ne pas le vouloir. ?. D'apr? l'enqu?e ENVEFF, Le profil de l'agresseur concerne majoritairement des hommes b??iciant par leur fonction professionnelle d'un certain pouvoir. On remarque une proportion tr? importante de cadres (67 %), de professionnels de la sant_ (25 %) et de membres de la police ou de l'arm?. 70 % des agressions conjugales se sont produites alors qu'aucun des deux partenaires n'avait bu.

 En Allemagne, 14,5% des femmes ont subi des violences sexuelles par des membres de la famille (Lobby europ?n des femmes). 3 femmes sont assassin?s tous les quatre jours par les hommes avec lesquels elles vivaient : soit pr? de 300 par an.

 En Norv?e 10 000 femmes re?ivent des soins pour dommages corporels engendr? par la violence conjugale.

 En Finlande : 22% des femmes qui vivent en couple disent avoir ?_ victimes de violences physiques ou sexuelles.

 En Grande-Bretagne, les femmes battues repr?entent pr? d'1/4 de la totalit_ des femmes.

 En Belgique : Une femme sur 5 est victime de violence domestique

En Lettonie, il n y a pas de loi pour prot?er les femmes. Il n'existe aucune structure d'h?ergement pour les femmes. En cas de violence l'auteur peut ?re retenu pour trois heures en garde _ vue.

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