Deuxième partie : Analyse critique de la
violence conjugale en Haïti plus particulièrement dans la ville des
cayes.
Chapitre 3 :L'enquête
Ce chapitre 3 est le début de la deuxième partie
du travail. À travers ce chapitre l'accent est mis d'abord sur
l'enquête que nous avons effectué dans la réalisation de ce
travail puis nous identifions les facteurs générateurs de la
violence conjugale et d'autres causes, ensuite sur ses impacts.
1- Présentation de l'outil de l'enquête
Dans cette section il convient tout d'abord de
délimiter le terrain, de parler de la population choisie, de montrer la
technique utilisée, d'élaborer l'outil d'enquête, de faire
l'analyse et l'interprétation des résultats de
l'enquête.
Le but de cette enquête est de connaitre l'ampleur du
phénomène de la violence conjugale tout en cherchant ses causes
et ses impacts et ce que dit la loi haïtienne à ce sujet.
2-Délimitation du terrain
Nous avons effectué notre enquête sur un secteur
géographique bien défini. Il s'agissait de la ville des Cayes.
C'était une démarche qualitative. En effet, durant ces deux
dernières années auRSDDH1 là ou nous
travaillons comme défenseurs des droits humains le taux de plainte de
violence conjugale augmente sans cesse. Nous recevons tous les mois des cas de
violence conjugale. Et sur le terrain nous avons enregistré 102 cas en
interviewant des personnes victimes.
3- Population choisie
Le concept de violence conjugale s'étend dans cette
enquête à toute relation de couple, avec ou sans lien
légal, avec cohabitation. De prime à bord nous n'avions pas
l'intention de choisir une population bien définie. Mais au cours de
l'enquête face à la complicité du travail des couples
mariés et des couples vivant en concubinage et c'est en interrogeant des
personnes qu'on a pu trouver plusieurs cas de victimes divorcés victimes
de la violence conjugale. Nous choisissions d'interviewer des familles, des
prestataires de services etc. Nous avons tout d'abord interrogé nos
collègues défenseurs des droits humains, les responsables de
l'APJS2 dans le but de savoir non seulement s'ils sont victimes de
violence conjugale mais aussi comment conçoivent ils ce
phénomène ?
Au début nous interviewions 4 défenseurs de
droits humains dont 2 filles et 2 garçons qui deux d'entre eux ont subis
des actes de violence conjugale plus précisément les deux filles.
Puis nous étions allés sur le terrain dans les rues interroger 30
familles au foyer même,5 taximan, 3 ébéniste, 5 avocats, 6
secrétaires, 2 comptables, 10 enseignants, 10 enseignantes, 5
commerçants, 5commercantes, 6 ménagères, 4 marchandes
ambulantes « Madan Sara ». Parmi eux, nous avons eu 23
couples qui sont mariés, 17 couples en concubinage et 10 couples
divorcés.
|