WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Le comportement de l'employé face au changement organisationnel: une étude appliquée aux entreprises privatisées au Cameroun

( Télécharger le fichier original )
par Roulie Niquaise EVA'AH
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies en sciences de gestion 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CHAPITRE II

LES MOTIVATIONS DE L'EMPLOYE SUR LE CHOIX DU COMPORTEMENT AU SEIN D'UNE ORGANISATION

Dans le premier chapitre, nous avons eu à expliquer le concept du changement organisationnel. Son objectif est d'accroître la capacité ou l'aptitude de l'organisation à s'adapter aux changements qui interviennent dans son environnement et de changer les modèles de comportement du personnel. Dans ce second chapitre, nous étudierons les motivations du comportement de l'employé dans l'organisation. Nous présenterons les différentes attitudes des employés face au changement et nous montrerons dans quelle mesure le changement influence ces attitudes.

SECTION 1- ATTITUDES DE L'EMPLOYE SUITE A UNE TRANSFORMATION SYSTEMIQUE

Depuis plusieurs décennies, la question de motivation au travail a été au premier rang des préoccupations des chercheurs en comportement humain au travail. Dans cette section, nous expliquerons la notion de comportement de l'employé tout en donnant ses caractéristiques, ses motivations et ses déterminants.

1.1- Sémantique du comportement de l'employé 

Plusieurs chercheurs définissent le comportement comme la réponse de l'organisme par la suite de la stimulation provenant de l'environnement. Piaget (1967) lu par Demers (1999) le définit comme étant la conduite humaine ou toute attitude dans un milieu donné. Ainsi, toute conduite ou toute réponse de l'organisme dans un milieu est issue d'un besoin et suppose une intention qui oriente l'action de l'individu dans un but, producteur de satisfaction. Toute conduite comporte ainsi un aspect énergétique ou affectif à savoir l'intention, les rapports de l'action à la finalité, des moyens à son objectif ou comme l'exprime Merleau Ponty (1954) lu par Brunnet (1999), la signification immanente de l'action et sa structure interne.

Pour Chandlat (1973) cité par Morin (1996), la motivation est utilisée pour expliquer le comportement de l'employé face au changement. Certains auteurs cherchent à définir la cause du comportement en essayant d'identifier l'existence de besoins, de valeurs ou d'autres forces internes susceptibles d'expliquer l'origine du comportement adopté au travail.

D'autres comme Collerette et al. (1997) définissent la motivation par son résultat. Ils considèrent qu'on ne peut observer la motivation au travail que dans sa conséquence sur le comportement. Pour eux, c'est en constatant des modifications sur le rendement, de l'absentéisme ou d'autres types de comportement individuels au travail que l'on peut inférer l'effet de la motivation au travail. Ils essaient de définir le mécanisme selon lequel l'individu en vient à adopter un comportement donné au travail. Ce qui les intéresse surtout, c'est de comprendre le processus par lequel l'individu en vient à canaliser son activité dans un comportement ou dans un autre. Pourtant, nombre de recherches ont montré l'effet marginal de la motivation sur le rendement, celle-ci étant fortement subordonnée à d'autres facteurs comme l'accroissement ou la perception plus claire de son rôle.

Afin de mieux comprendre ce phénomène de la motivation au travail, nous avons identifié un certain nombre de courants de pensées permettant de regrouper les différentes théories et modèles traitant de cette question. Nous analyserons les trois préoccupations de recherche fondamentalement distinctes qui composent le corps de connaissance actuel sur cette question.

1.1.1- Les caractéristiques du comportement de l'employé

Nous étudierons trois approches issues des modèles théoriques de motivation  à savoir : l'approche psycho-dynamique, l'approche transactionnelle et l'approche instrumentale afin de dégager les déterminants du comportement de l'employé.

1.1.1.1- L'approche psycho-dynamique

Cette approche explique la motivation au travail par l'existence des substrats psychologiques (besoins, valeurs, etc.) ou forces internes qui animent la personne et l'amènent à agir dans un sens donné. Quelques théories justifient cette approche.

La théorie des besoins de Maslow stipule que l'un des premiers moteurs du comportement de l'homme au sein des organisations est la satisfaction de ses besoins personnels. Maslow identifie cinq catégories de besoins : les besoins physiologiques, les besoins de sécurité, les besoins sociaux, les besoins d'estime de soi et les besoins de réalisation. Selon Maslow, c'est le désir de satisfaire ces besoins qui pousse l'individu à agir et donc à adopter un comportement selon sa motivation. Appliquée plus directement au travail, cette perspective qui fait de la motivation une caractéristique fondamentale de la nature humaine a connu beaucoup de succès. Plusieurs théoriciens s'en inspirent pour comprendre la relation qui existe entre un individu et son travail.

Le modèle des caractéristiques des emplois préconisé par Hackman et Oldham (1976), suggère que la motivation au travail est liée à la présence de certaines caractéristiques particulières dans le travail. Ces caractéristiques spécifiques contribuent à l'émergence de certains états psychologiques chez l'individu et qui vont comme conséquence d'affecter le comportement et le rendement de chaque employé. Ces caractéristiques peuvent être la variété de d'aptitudes, le caractère distinctif de la tâche accomplie, la marge d'autonomie de l'individu.

Le modèle de Mc Clelland (1961) cité par Bareil (1999) repose sur trois types de besoins considérés comme des prédispositions béhaviorales relativement stables : les besoins d'accomplissement, de pouvoir et d'affiliation. Pour McClelland, ces tendances comportementales sont apprises et peuvent être stimulées dans des situations appropriées. Herzberg attaque cette question sous l'angle de la satisfaction au travail. Pour lui, ces facteurs n'influencent en rien la motivation d'un individu au travail.

1.1.1.2- L'approche situationnelle et l'approche transactionnelle

Nous allons d'abord présenter l'approche situationnelle ensuite l'approche transactionnelle.

- L'approche situationnelle

Le courant behavioriste issu de cette approche explique la motivation au travail par l'existence des conditions situationnelles propres à engendrer des comportements spécifiques.

Le modèle d'enrichissement des tâches, développé par Herzberg stipule que, « la véritable motivation au travail n'est possible que dans la mesure où le travail lui-même représente un défi pour l'employé ». Dans cette perspective, enrichir le travail signifie l'organiser de façon à y accentuer la présence de facteurs de motivations (reconnaissance, réalisation, responsabilité, avancement, croissance) pour qu'il apparaisse aux yeux de celui qui l'exerce comme un moyen privilégié de satisfaire ses besoins supérieurs.

S'appuyant sur le principe fondamental que « le comportement est fonction de sa conséquence », nombre d'auteurs ont suggéré l'utilisation systématique du renforcement pour structurer le comportement au travail. A l`aide des récompenses ou des punitions, on a tenté de modeler le comportement en fonction des résultats escomptés. Dans le même ordre d'idées, nous avons la théorie des objectifs de Locke, le modèle de facilitation sociale de Ferris, Beehr et Gilmore, le modèle de l'activation de Scott et le modèle d'équité d'Adams (Bareil, 1999).

Hackman et Oldham (1976), cités par Vas (2002) mettent plutôt l'accent sur les caractéristiques de l'emploi et suggèrent que la motivation au travail est liée à la présence de certaines caractéristiques particulières dans le travail. Ces caractéristiques spécifiques contribuent à l'émergence de certains états psychologiques chez l'individu et qui ont comme conséquence d'affecter le comportement et le rendement de chaque employé. Ces caractéristiques peuvent être la variété de d'aptitudes, le caractère distinctif de la tâche accomplie, la marge d'autonomie de l'individu.

- L'approche transactionnelle

Cette approche explique la motivation au travail par le processus d'interprétation suivant lequel la personne développe une image d'elle-même et du monde qui l'entoure, des attentes à satisfaire et de ses chances de succès, laquelle image détermine consécutivement les comportements adoptés au sein de l'organisation.

Selon la théorie des attentes développée par Vroom, l'on ne saurait évoquer les besoins sans faire allusion aux attentes, deux facteurs qui, suivant la théorie du résultat escompté, se combinent dans une situation donnée pour produire un degré adéquat de motivation. Les attentes sont l'ensemble de avantages ou récompenses que l'on espère tirer de l'accomplissement d'un acte. Cette théorie a été principalement développée par V. Vroom qui prend soin d'indiquer que l'individu qui effectue une tâche a des préoccupations autres que le rendement en soi. Il s'agit des récompenses extrinsèques, qui dépendent de l'environnement et qui sont fournies par un tiers ou par le système, et des récompenses intrinsèques qui dépendent de l'individu lui-même, (Bareil, 1999).

Bareil (1999) souligne que Staats et Arthur W. (1975) considèrent que l'individu n'est pas distinct de son environnement, mais que les deux sont en interaction continue et réciproque à travers le comportement que l'individu adopte. En d'autres termes, l'employé agit en fonction de l'image qu'il se fait de lui-même et de son environnement et c'est ce comportement même qui va déterminer de façon constante cette image auto descriptive.

Ainsi, la motivation de l'individu à ses nouvelles fonctions induit un comportement favorable au changement. Analysons à présent les implications de cette étude sur la gestion du changement.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe