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Le comportement de l'employé face au changement organisationnel: une étude appliquée aux entreprises privatisées au Cameroun

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par Roulie Niquaise EVA'AH
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies en sciences de gestion 2009
  

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RESUME

De larges mouvements de changement génèrent sur toute la planète des effets d'une ampleur sans précédent. Le changement est la différence entre deux états, l'un représentant la situation actuelle et l'autre la situation résultante. C'est aussi le passage (souhaité ou non) d'une situation donnée à une autre. Sa conduite est devenue une des préoccupations majeures des organisations, dans un environnement économique de plus en plus complexe. L'individu étant le capital le plus précieux dans le processus de changement dans une organisation, il convient d'analyser pourquoi le changement influence son comportement au sein de l'organisation.

Au regard de la littérature existante, trois approches complémentaires ont été étudiées pour mettre en évidence les déterminants de ce comportement à savoir, l'approche psycho-dynamique, l'approche transactionnelle et l'approche instrumentale.

De ce fait, le but de notre travail est dans un premier temps d'identifier les pratiques des politiques du changement faites dans les entreprises camerounaises et particulièrement dans les entreprises privatisées et dans un second temps, de montrer la contribution de ces politiques sur le comportement de l'employé.

Ainsi, nous avons élaboré les propositions suivantes :

Proposition principale : Une politique de rémunération incitative, l'amélioration des conditions de travail et un environnement convivial induisent le surcroît de motivation et la mobilisation des individus au sein d'une organisation.

Proposition rivale : Une politique de rémunération incitative, l'amélioration des conditions de travail et un environnement convivial sont la condition nécessaire mais, non suffisante pour le surcroît de motivation et la mobilisation des individus au sein d'une organisation.

Afin d'atteindre nos objectifs, nous avons mené notre étude auprès de trois entreprises privatisées et il est apparu que, une politique de rémunération incitative, l'amélioration des conditions de travail et un cadre de travail convivial entraîneraient la valeur, la mobilisation et le rendement des employés en situation de changement même si ces facteurs ne sont pas suffisants.

INTRODUCTION GENERALE

Le changement organisationnel, qu'il soit naturel ou planifié, a acquis un rôle essentiel dans la démarche en sciences de gestion. En effet, depuis que l'homme organise les rapports de travail pour produire, distribuer, innover, il a toujours confronté ses techniques, ses méthodes, ses modèles, aux critères d'efficacité de son temps. Il est devenu un sujet grandissant pour les praticiens et les chercheurs dans ce domaine. Les raisons avancées sont multiples : l'intensification de la concurrence sur le marché planétaire, la complexité accrue du nouvel environnement d'affaires, la prise de conscience de l'importance du rôle de l'individu dans une organisation.

Face à ces nouveaux défis, le changement devient une condition majeure de survie à laquelle les entreprises ne peuvent plus se soustraire. En effet, leur efficacité se trouve de plus en plus dépendante de leur capacité de changer (Vandangeon, 1998). En dépit de ce regain d'intérêt pour l'individu, son poids dans les décisions des dirigeants tend à s'amoindrir.

Jusque dans les années 80, pour plusieurs entreprises camerounaises, africaines et même planétaires, les changements étaient faits sur la base de la maximisation du profit et la réduction des charges. Face à un environnement en pleine évolution et à une concurrence de plus en plus forte, les organisations sont contraintes de se remettre perpétuellement en cause.

D'une part, ces organisations subissent de nombreux bouleversements et elles doivent apprendre à composer avec les nouvelles réalités. Suite à la crise alimentaire qui a sévit en janvier 2008, les entreprises de tous les secteurs et notamment celles du secteur agro alimentaire ont été amenées à prendre des décisions favorables au nouvel environnement.

De même, la crise financière actuelle et ses implications qui ont conduit non seulement à la fermeture de certaines banques, mais également à la suppression d'emplois de plusieurs autres avec le cas de Citigroup aux Etats-Unis qui devait se séparer de cinquante mille (50 000) employés. Les effets de cette crise commencent également à se ressentir dans les pays africains et notamment au Cameroun dans les secteurs du bois et du tourisme. En ce qui concerne le secteur du bois, le Ministère des Forêts et de la Faune a annoncé que près de 30% des commandes passées par les sociétés américaines ont été annulées. Dans le tourisme, l'opération cinq cents (500) touristes par an au Cameroun n'a pas pu être réalisée en 2008 (Ngaba A, 2009).

Les changements planifiés, subis ou imposés affectent parfois la vie au sein de l'entreprise et les personnes chargées de gérer ces changements sont souvent démunies face aux nouveaux défis pour lesquels elles ne sont pas le plus souvent préparées. Pour cela, les gestionnaires doivent faire preuve de lucidité et de méthode dans la conception et l'application des solutions proposées pour satisfaire les nouvelles exigences car, la bonne volonté, la créativité et le travail acharné de restructuration ne suffisent plus.

Selon Meston F. et Grouard B (1998), l'individu est le capital le plus précieux dans le processus de changement dans une organisation car, avec la fin de l'organisation taylorienne, et la nécessité de l'initiative individuelle, une entreprise a besoin de leur force de travail, de leurs compétences, de leur savoir-faire, mais aussi de leurs motivations et de leurs participations actives. La complexité accrue du nouvel environnement d'affaires maintient les organisations à la quête de la perfection. Conséquence, nous assistons à des phénomènes tels que la privatisation, la liquidation, la fermeture ou faillite des entreprises parfois occasionnées par des résistants au changement.

Au Cameroun, les échecs de gestion des entreprises publiques et parapubliques ont abouti à des privatisations. C'est ainsi qu'à HEVECAM (Hévéa du Cameroun), nous avons constaté lors d'une émission présentée dans une chaîne de télévision, que les employés de la société avaient organisé un mouvement de grève revendiquant le départ du Directeur Général suite au décès d'un des leurs écrasé par une machine. Interrogés, les employés ont mentionné plusieurs manquements de la société depuis la privatisation entre autres, la gestion essentiellement capitaliste, la non prise en compte de la valeur humaine, une politique de responsabilité sociale absente, la peur des individus qui travaillent désormais dans un environnement de stress, etc. Au regard de ce phénomène, nous nous sommes posés la question de savoir dans quelle mesure les stratégies mises en oeuvre par une organisation pouvaient motiver les employés au travail dans un contexte de changement. C'est à la suite de ce constat que nous avons décidé de mener notre recherche sur l'organisation des entreprises d'où le thème « Le comportement de l'employé face au changement dans l'organisation ».

Il convient donc de connaître les sources et les motivations des comportements adoptés par les individus dans le but de mieux conduire et accompagner le changement pour le bien être de l'organisation et des employés.

La méthode est basée sur ce constat et s'efforce de créer sur le plan interne les conditions favorables à l'épanouissement des individus tout en suscitant en eux la motivation et la créativité afin de réaliser les objectifs poursuivis par le changement. Sur le plan externe, elle permet de fournir à la clientèle les meilleurs produits, de présenter une image fiable et convaincante et d'occuper une place importante à l'échelle internationale et voire même mondiale.

Le nouvel envi102ronnement d'affaires des organisations est caractérisé par un niveau élevé d'incertitude, de turbulence et de risque émanant de nouveaux enjeux stratégiques quant à la performance des entreprises africaines en général et des entreprises camerounaises en particulier. La mondialisation avec la déréglementation entraînent la complexité des besoins accrus de la clientèle ceci grâce au « push des technologies »

Le changement organisationnel est toute modification dans un sous système de l'organisation pourvu que celle-ci soit observable par tout individu en relation avec ce système (Rondeau, 2002). Il englobe des procédés de production (tels que la gestion de la qualité, la production à des économies d'échelle, la reconfiguration de l'entreprise) ; les méthodes de gestion (le travail en équipe, la formation, le travail et la rémunération flexible) et les relations extérieures (les relations avec la clientèle, la constitution de réseaux), (Collerette, Delisle et Perron ; 1997). Certains individus, peuvent ne pas observer ce phénomène et constituer ainsi une menace pour le changement adopté.

Le comportement de l'employé est la réponse de l'organisme par la suite de la stimulation provenant de l'environnement. C'est aussi toute conduite humaine ou toute attitude dans un milieu donné (Morin, 1996).

Si l'étude du comportement de l'employé face au changement dans l'organisation suscite un intérêt certain pour les gestionnaires du changement dans les pays occidentaux, il n'en est pas de même pour les pays du sud du Sahara et en particulier pour le Cameroun. Ceci peut s'expliquer par le taux de chômage de plus en plus croissant avec très peu d'emplois disponibles. Les chefs d'entreprise, conscients de leur position de force attachent désormais plus d'importance au capital investi et non au capital humain parce que, toujours disponible. De leur côté, les employés n'ont pas une marge d'expression très grande car, dotés d'un sentiment de crainte de perte d'emploi et du retour au chômage.

Dosi et Metcalfe (1991) ont axé leurs analyses sur le changement et le processus de décision. Ils soulignent que des actions engagées aujourd'hui impliquent des conséquences qui vont modeler ou contraindre l'avenir des processus de décision, la structure de l'organisation ou sa trajectoire de changement. Ces auteurs ne tiennent pas compte du comportement de l'individu ou de ses motivations qui peuvent être un frein au changement.

Rondeau (1999) a mené une étude sur le changement organisationnel et le processus d'apprentissage. Il relève que, donner aux individus la permission de faire quelque chose différemment ne leur rend pas service s'ils ne savent comment s'y prendre. Cela revient à leur donner la permission d'échouer. Créer un contexte de changement implique donc que l'on prépare les acteurs, que l'on s'intéresse à ce qu'ils savent ou ne savent pas, que l'on travaille avec eux, que l'on surveille leur performance, qu'on la commente et que l'on retienne un dialogue suivi avec eux. Cet auteur met en valeur la gestion des ressources humaines de façon globale et montre qu'il suffit de former le personnel aux nouvelles techniques et stratégies de changement pour mieux le conduire. Or, l'employé peut, même maîtrisant ces nouvelles techniques et technologies de changement, résister à celui-ci, ses motivations étant autres. Il tient compte de l'individu sans tenir compte des facteurs qui déterminent son comportement.

Dupuy (2001) a orienté ses recherches sur le changement organisationnel et la valeur humaine. Ces travaux ont permis de montrer l'importance de la valeur de l'individu dans le processus de changement. Il présente la résistance comme le résultat de l'omission de ce facteur dans le processus de changement qu'il faut chercher à comprendre pour en faciliter la gestion. Ce débat, plus proche du notre traite de l'importance de l'individu et sa capacité de détourner l'entreprise des objectifs visés par le changement.

Notre thème qui est le comportement de l'employé face au changement dans l'organisation, analyse les attitudes des employés en situation de changement dans l'organisation car, quel que soit la forme que prend le changement, les personnes concernées voient leur quotidien bouleversé et leurs routines de travail remises en cause. Pour elles, cela constitue souvent une expérience douloureuse. On évoque alors l'inévitable résistance de la part de ces employés dans le cas où ceux-ci ne sont pas bien préparés au changement et où leurs attentes ne sont pas comblées par ce changement. De ce fait, il y a opposition entre les besoins de plus en plus complexes des employés et les attentes de l'organisation à la quête d'une concurrence féroce et d'éventuels avantages concurrentiels.

A ce titre, Hafsi et Demers (1999), relèvent une mission importante aux gestionnaires : « mobiliser, motiver les employés, accroître leur attachement à l'organisation et leur désir de mettre en oeuvre toutes leurs capacités y compris leur génie personnel, tout cela est une nécessité vitale pour l'entreprise qui veut vraiment s'adapter et ultimement rester compétitive. S'appuyant sur ces travaux, quelle est la stratégie efficace en matière de changement en vue de satisfaire simultanément les besoins de l'organisation et ceux des employés.

Pour Chandlat, (1973) cité par Morin (1996), de façon récurrente, on utilise la motivation au travail (ou le manque de motivation) pour expliquer le comportement de l'individu dans une organisation. Trois approches déterminent la motivation d'un employé et par conséquent son comportement face au changement : l'approche situationnelle, l'approche transactionnelle et l'approche personnelle. L'approche situationnelle explique le comportement de l'employé par l'existence des conditions situationnelles propres (enrichissement des tâches, les caractéristiques propres aux nouvelles fonctions...) ; l'approche transactionnelle explique le comportement selon l'image que l'employé se fait de lui même ; et l'approche personnelle ou psycho-dynamique qui tient compte des forces internes qui animent l'employé et le poussent à agir dans un sens donné (besoins, valeurs...).

S'inscrivant dans ces approches, notre question principale est la suivante : Le fait pour une organisation de passer d'une situation donnée à une autre influence-t-il les attitudes de ses salariés ?

En d'autres termes, il est question ici de montrer dans quelle mesure la mise en oeuvre du changement peut- elle influencer les attitudes des individus au sein d'une organisation ?

De cette question principale, découlent les questions secondaires suivantes :

- Quelles sont les pratiques de changement appliquées dans les organisations ?

- Quelle est la contribution des actions des politiques de changement menées sur le comportement de l'employé au sein de l'organisation ?

Au Cameroun, dans les années 1996 et bien qu'ayant un monopole sur la téléphonie fixe, Camtel (Cameroon telecommunication) a rencontré d'énormes difficultés avec la libéralisation du secteur de l'audiovisuel. La venue des opérateurs privés a introduit de nouveaux produits et donc de nouveaux moyens de communication, récupérant ainsi toute la clientèle de Camtel. Au jour d'aujourd'hui, Camtel, sans toutefois être leader occupe une place tout au moins importante sur le marché de la téléphonie mobile grâce aux changements effectués afin de s'adapter au nouvel environnement. Les changements opérés ont été ressentis par les consommateurs de Camtel qui sont partis de la téléphonie fixe à mobile, avec la tarification à faible coût et largement au dessous de ses concurrents avec l'accès à la messagerie et à l'internet. Aussi, pendant la période de crise, Camtel avait procédé à des licenciements de certains employés et à la mise en retraite anticipée des autres. De nos jours, elle offre plusieurs emplois au public camerounais.

L'étude portant sur le comportement de l'employé a un intérêt double à savoir : d'abord, pour enrichir et compléter le vide théorique sur les implications du changement sur le comportement de l'employé dans l'organisation et, permettre aux chefs d'entreprises de mieux appréhender l'opportunité de la mise en place d'un changement dans l'entreprise sans compromettre les intérêts des parties prenantes.

A travers cette étude, nous voulons dans un premier temps, caractériser les politiques du changement faites dans les entreprises camerounaises et particulièrement dans les entreprises privatisées et dans un second temps, montrer la contribution de ces politiques sur le comportement de l'employé.

Sur la base de la littérature que nous avons parcourue, nous avons ressorti des concepts constitutifs du comportement de l'employé et du changement dans les organisations.

Maslow (1954) et Aldelfer (1972), cités par Vas (2004) ont mis en évidence les caractéristiques de la motivation du personnel par la satisfaction des besoins individuels. Ainsi, une rémunération incitative entraîne le rendement des employés face au changement.

Pour Herzberg, « la véritable motivation au travail n'est possible que dans la mesure où le travail lui-même représente un défi pour celui qui l'exécute » Par conséquent, l'amélioration des conditions de travail induit la valeur des employés face au changement.

Locke (1968) et Wroom (1964), cités par Bareil (1999) montrent que l'individu qui effectue une tâche a des préoccupations autres que le rendement en soi. Il s'agit des récompenses extrinsèques, qui dépendent de l'environnement et qui sont fournies par un tiers ou par le système, et des récompenses intrinsèques qui dépendent de l'individu lui-même. Ainsi, un environnement convivial et un cadre propice conduisent à la mobilisation des employés suite au changement.

Sur la base de ces travaux, aussi, conformément à la présente étude qui est de montrer comment la transformation systémique influence les attitudes des individus au sein d'une organisation, nous avons formulé la proposition principale de notre recherche ainsi qu'il suit :

Proposition principale : Une politique de rémunération incitative, l'amélioration des conditions de travail et un environnement convivial induisent le surcroît de motivation et la mobilisation des individus au sein d'une organisation.

Mais, cette proposition bien qu'aidant à orienter la démonstration de l'apport du comportement de l'employé dans la réussite d'une politique de changement n'a pas la prétention de résoudre totalement le problème. En effet, si les déterminants majeurs du comportement de l'employé tels que nous les avons ressortis peuvent induire un comportement favorable, il n'en demeure pas moins vrai que d'autres facteurs y contribuent aussi. D'où cette proposition qui vient nuancer la première :

Proposition rivale : Une politique de rémunération incitative, l'amélioration des conditions de travail et un environnement convivial sont la condition nécessaire mais, non suffisante pour le surcroît de motivation et la mobilisation des individus au sein d'une organisation.

La démarche méthodologique adoptée permet de démontrer ces propositions de recherche et notamment de montrer dans quelle mesure le changement influence le comportement de l'individu.

Pour le respect des normes méthodologiques, nous avons traité notre travail de recherche en deux parties. Dans la première partie, nous avons exploité la revue de la littérature et nos connaissances personnelles liées au sujet. La deuxième partie quant à elle est basée sur les résultats d'une enquête par des entretiens semi-directifs obtenus auprès des responsables des sociétés privatisées du Cameroun. Le choix de notre étude étant orienté vers une étude qualitative, cette étude a été menée avec la méthode des cas comme stratégie de recherche avec l'Analyse thématique de Continue (ATC) comme technique d'analyse.

Notre plan de travail se subdivise donc en deux parties :

- Dans la première partie, nous nous intéresserons aux caractéristiques des pratiques du changement dans une organisation en présentant d'abord la mise en oeuvre du changement (Chapitre I), ensuite les motivations de l'employé sur le choix du comportement (Chapitre II).

- Dans la deuxième partie, nous présenterons la contribution du changement au comportement de l'employé des entreprises privatisées. Nous analyserons le processus d'identification de l'incidence du changement sur le comportement de l'employé des entreprises privatisées au Cameroun (Chapitre III) et nous étudierons par la suite les pratiques du changement et leur contribution sur le comportement de l'employé (Chapitre IV).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote