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Le comportement de l'employé face au changement organisationnel: une étude appliquée aux entreprises privatisées au Cameroun

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par Roulie Niquaise EVA'AH
Université de Douala Cameroun - Diplôme d'études approfondies en sciences de gestion 2009
  

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SECTION 2 : LA CONDUITE ET L'ACCOMPAGNEMENT DU CHANGEMENT AU SEIN DE L'ORGANISATION

Les efforts consentis par des organisations pour la mise en place d'un processus de changement sont souvent couronnés d'une part d'un succès et de l'autre d'un échec sanglant, la majorité des cas se situant entre les deux mais la balance penchant toutefois du mauvais côté (Dupuy, 2001). Conduire ou mieux encore réussir un changement au sein d'une organisation reste un défi majeur pour les managers. Pour l'appréhender, nous analyserons le processus de mise en oeuvre des pratiques de changement ensuite quelques stratégies de changement.

2.1- Processus de mise en oeuvre des pratiques du changement

Selon les travaux de Brunnet (1999), ce processus repose sur l'identification du problème, l'application des principes et l'utilisation d'une stratégie de changement.

2.1.1- Le diagnostic du problème du changement

L'organisation et la gestion du changement sont intimement liées aux différentes conceptions de celui-ci., La gestion du changement peut être basée soit sur la tâche ou sur la mission, soit sur les individus et les facteurs humains.

Pour Desreumaux (1996), il n'existe pas non plus de formule magique qui permette de faire concorder des programmes ou des méthodes de changement spécifiques et les problèmes à résoudre, une fois que ceux-ci ont été cernés. Il propose une procédure de diagnostic qui est la suivante :

- La constatation du problème, l'interprétation de celui-ci et l'évaluation du besoin de changement,

- L'estimation de la volonté et de la capacité de changement au sein de l'organisation,

- L'inventaire des ressources disponibles ainsi que le recensement des motivations en matière de changement,

- La détermination d'une stratégie et d'objectifs pour le changement.

Cette analyse nous montre que la conduite du changement dans une organisation passe par une bonne organisation de la part des décideurs. Ainsi, tout programme de changement exige une évaluation soigneuse de la capacité de changement tant organisationnelle qu'individuelle.

Une fois le diagnostic fait, il existe un certain nombre de principes qu'il convient de respecter pour accompagner le changement dans une organisation.

2.1.2- Les principes de gestion du changement

Minvielle E. et A.P. Contandriopoulos (2004) proposent six principes de gestion ou de conduite du changement. Ces principes, sans toutefois être indépendants les uns les autres sont autonomes. Il s'agit de :

- Transformer les événements environnementaux en conditions favorables au changement : La relation entretenue entre le processus de changement et l'environnement dans lequel il évolue constitue une composante majeure de la gestion de ce même changement La prise en compte des événements de l'environnement renvoie à un premier principe : la capacité de la part des promoteurs à transformer ces événements en conditions favorables au projet. Ce principe se décline différemment selon le degré de déterminisme de l'événement. Dans certains cas, les événements générés par l'environnement servent de catalyseur pour des étapes du processus s'ils sont saisis à temps par les promoteurs.

- Gérer des temporalités : Le déroulement temporel du processus, notamment par rapport à des délais prévisionnels, constitue un facteur clé dans l'esprit des promoteurs du changement. Le respect de l'échéancier représente à leurs yeux un indicateur de bonne tenue d'un processus vu comme un projet. Dans le plan d'investissement, ou la réalisation des travaux, ces échéances sont le plus souvent imposées. Mais d'autres échéances s'avèrent aussi construites par les promoteurs du projet afin d'« avancer ». Comme il est noté ailleurs, l'importance du rythme alterné dans le changement, invite à ne pas privilégier un mode unique de gestion du temps : dans certains cas, il faut temporiser, dans d'autres d'accélérer.

- Développer l'apprentissage de la « connaissance d'une nouvelle réalité » : Le changement renvoie à des instances ou des groupes de travail d'un nouveau genre. L'apprentissage recouvre le management des connaissances et des contextes de l'innovation au sein des organisations. D'abord, dans un contexte connu pour être peu ouvert aux nouvelles idées, on souligne que le processus de changement engage une dynamique de connaissance seulement si les acteurs acceptent d'apprendre. Ensuite, dans chacune des opérations apparaissent de nouveaux savoirs effectifs, expression tangible d'un apprentissage. Ils concernent des thèmes différents : nouveaux métiers, nouvelles pratiques de fonctionnement, ou nouveaux systèmes d'information. Le contenu de l'apprentissage comprend en fait deux niveaux distincts et dont la portée varie en fonction de l'ampleur des changements qu'ils produisent au sein des organisations : l'expérience et l'expérimentation (Argyris et al.,1978 ; Cyert et al., 1963 ) cités par Van de Ven et al. (1995). Par expérience, les individus apprennent en répétant constamment leurs pratiques et par expérimentation, les individus apprennent en modifiant leur mode d'interprétation pour élaborer des réponses innovantes.

- Arbitrer entre des approches volontaristes et négociées : Les conduites adoptées par les promoteurs lors de leur prise de décision quotidienne influent aussi dans l'adhésion du plus grand nombre au changement. Il est difficile de comprendre comment les promoteurs en viennent à adopter tel ou tel style dans le comportement managérial (Mintzberg, 1984). Il est donc sur ce plan impossible de tirer une ligne de conduite homogène, une partie de l'explication résidant probablement dans la nature même du changement à affronter.

Ainsi, imposer une proposition lorsque l'on est promoteur équivaut, en effet, à privilégier le mode déductif dans l'adhésion au changement : un cadre est fixé, une orientation est donnée, les actions à développer s'en déduisent et, négocier un sujet, c'est au contraire laisser une marge de liberté pour fixer ce même cadre et permettre que le changement soit essentiellement induit par le résultat d'une concertation.

- Nouer des alliances pour créer un leadership collectif : Le changement est par nature porteur de rapprochement entre des univers culturels différents, et il s'accompagne forcément d'un questionnement sur le partage du leadership (Pettigrew, 1987). La recherche d'alliance de la part des promoteurs est dans ces conditions une autre dimension fondamentale de la gestion du changement. De ces alliances dépend l'adhésion du plus grand nombre au changement, adhésion dont dépend à son tour l'implication des individus à travailler dans des directions qui sont productives et personnellement motivantes (Van de Ven, 1999). L'apprentissage d'une « nouvelle réalité » dépend du caractère volontaire des acteurs à s'impliquer; en même temps, il facilite la convergence vers une vision commune du changement.

- La présentation du projet : entre explicitation et incomplétude : Tout au long du processus, les promoteurs s'avèrent aussi pris entre deux exigences dans leurs efforts de communication : à la fois, être suffisamment explicites pour que les différents groupes d'acteurs puissent y adhérer, et en même temps être suffisamment ouverts pour ne pas contraindre a priori le changement. Figer d'emblée l'objectif, c'est prendre le risque de créer une irréversibilité trop importante pour la suite de l'histoire, et conduire par la suite à des écarts injustifiables avec le déroulement réel.

Les principes de changement établis par Minvielle E. et A.P. Contandriopoulos (2004) sont nécessaires pour la gestion du changement. Toutefois, à côté de ces principes, il existe d'autres pratiques non négligeables concernant les dimensions sociales et humaines du changement.

Dans le but d'atteindre les objectifs fixés par le changement, une stratégie de changement doit être mise en place par dirigeants de l'organisation.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore